Pour organiser au mieux la sortie de l'Union européenne et de l'euro, l'IRC défend depuis sa création une stratégie de contournement en plus d'une stratégie frontale, en somme une combinaison de coups, l'optique fondamentale étant d'agir très rapidement pour ne pas être en butte aux attaques portées contre la France, sa monnaie, ses finances publiques et son économie, attaques qui ne manqueraient pas de se produire lors de cette phase de négociation!
Notre programme est à ce sujet explicite par sa richesse, s'appuyant sans réserve sur ce qui fonde notre civilisation, notre liberté de pensée et d'action, donc sans ambigüité par rapport à un système totalitaire en construction, l'Union européenne. Quant à l'euro adopté entre autres par notre pays, force est de constater que la spéculation sur les taux d'intérêt liés aux émissions de titres obligataires, portant la dette publique des différents Etats, a permis de souligner que celui-ci n'est absolument pas une monnaie « unique » mais avant tout un système monétaire totalement contraignant et inadapté.L'indépendance de la BCE par rapport à notre pouvoir politique avait d'ailleurs été avalisée en France par l'ensemble des partis « de gouvernement » sur injonction de l'Allemagne...
De fait dans ce cadre institutionnel européen, nous avons renoncé à une part considérable de notre marge de manoeuvre, ce qui est une situation particulièrement critique sur un plan stratégique!
Pour sortir de l'UE et de l'euro, il existe essentiellement l'article 50, mis en avant par l'UPR et François Asselineau. En revanche, pour sortir du Traité de Lisbonne, et au-delà des procédures vider rapidement de sa substance le projet institutionnel européen, il existe aussi la Convention de Vienne.
Nul doute qu'une politique de la chaise vide, l'assèchement des finances de l'UE conduirait rapidement à une situation chaotique, à l'instar des relations aujourd'hui tendues entre l'UE et la Hongrie, cette dernière conservant sa souveraineté monétaire et refusant l'indépendance de sa banque centrale par rapport au pouvoir politique... Après l'exemple du combat politique audacieux mené par le peuple islandais contre le monde de la finance, voilà qui nous semble très prometteur!
Mais revenons à la Convention de Vienne:
-art 60 sur la violation du Traité: l'équilibre budgétaire tel que défini dans les critères du Traité de Maastricht, à 3% du PIB (ce qui ne signifie rien en soi), n'a pas été respecté à maintes reprises, pour ne pas dire la quasi-totalité du temps sur la décennie écoulée!
-art 61 sur l'exécution impossible: la résorption de la dette publique est matériellement impossible à atteindre en l'absence de croissance forte, a fortiori pour un retour à un niveau inférieur à 60% du PIB. Or, nous sommes à nouveau entrés en récession quand l'UE était déjà auparavant la zone économique à la croissance économique la plus faible au monde!
-art 62 sur le changement fondamental de circonstances: son évocation relève de la défense de nos intérêts vitaux, réévalués en fonction notamment d'autres priorités géostratégiques, comme par exemple un accord global signé entre la France et la Russie, y compris en matière de Défense, ou bien par la mise en oeuvre du système de monétisation de notre dette publique sur projets francophones que promeut l'IRC.
-art 63 sur la rupture des relations diplomatiques: n'importe lequel de nos partenaires européens intégrant l'UE pourrait être concerné, y compris sur une période brêve, ceci nous permettant d'accélérer notre rythme de sortie du Traité de Lisbonne.
Dire que nous reviendrions alors au Traité de Nice est douteux... la France seule? Alors que le Traité de Lisbonne reprend des dispositions des Traités antérieurs? Alors que le vote des français en 2005 aurait supposé en fait une renégociation totale, et non pas un coup de force consécutif en 2008, ce qui aurait justifié une autre forme de combat politique que cette évanescence larvée chez les opposants à cette forfaiture!?!
Ainsi à l'IRC, conscients de l'importance de notre pays au sein de l'Europe, nous ne refuserions pas d'aller jusqu'à une phase de confrontation avec nos « partenaires de l'UE », le statu-quo restant la pire des choses! En conséquence nous préférerions que d'emblée, la France se lance dans une procédure multiple qui ne fasse qu'avaliser au final une situation de fait, une approche de loin plus sûre pour afficher notre détermination et prévenir nombre d'attaques contre la France. Car les délais de suivi de la procédure liée à l'article 50 sont de 2 ans, soit six mois de plus que le délai maximum prévu pour la Convention de Vienne, 6 mois de négociation initiale avec les 26 autres pays de l'UE, et 12 mois supplémentaires devant l'Onu mais ceci seulement en cas d'échec...
Le 8 janvier 2012,
Le Conseil National de l'IRC