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30 avril 2017 7 30 /04 /avril /2017 14:00

 

Marine Le Pen dispose d'une véritable colonne vertébrale là où Macron n'est à mes yeux qu'un agent sous influence. Ce dernier a bénéficié d'une impunité de fait (couverture médiatique ahurissante dans un contexte d'expression démocratique orientée pro-UE, bilan politique globalement mauvais, privatisations en faveur d'acteurs étrangers, déclaration fiscale en eaux troubles, pratiques de conseil nauséabondes dans le dossier Le Monde, positions atlantistes forcenées etc...). On peut d'ailleurs s'interroger sur ce qu'est selon lui la définition même d'une société du mérite...

 

Sommes-nous encore assez libres pour penser par nous-mêmes et mettre un pied devant l'autre sans avoir de compte systématique à rendre hors notre pays? Il est pourtant clair qu'il n'y a aucune chance qu'une expression démocratique réelle existe à la seule échelle du continent!

 

Marine Le Pen adopterait pour la France une position plus équilibrée sur un plan géopolitique, donc autrement moins risquée que celle d'un atlantiste pur et dur, disposerait de fait dans le cadre de l'UE d'une capacité de négociation dans l'intérêt du plus grand nombre autrement plus importante que Macron.

 

En conséquence, l'accord FN DLF est forcément un excellent accord en ces circonstances, notamment pour les personnes au bas de l'échelle sociale qui n'ont pas les moyens d'encaisser les coups qu'on leur portera encore et toujours dans ce système néo-impérialiste diffus! En ce sens, au-delà des logiques d'appareils, comme on ne peut servir deux maîtres, la France et une oligarchie, NDA a clairement choisi la seule option possible et digne. Qu'il en soit vivement remercié!

 

Toutefois, en environnement incertain (négociations à venir sur la zone Europe et la zone euro, d'où les difficultés de positionnement pendant cette campagne, la seule perspective de négociation étant en elle-même anxiogène), personne au FN ou DLF n'a suffisamment assuré nos arrières dans une phase préalable par une prise de position tranchée, résolue, sur d'autres terrains d'action économiques (via une stratégie de contournement) comme la politique d'adossement monétaire proposée par l'IRC pour la résorption de notre dette publique sur la base de partenariats francophones.

 

Formulé autrement: en opposition trop frontale et quasi-exclusive sur l'UE et l'euro, à lutter argument contre argument, Macron a le système avec lui... et 10 points d'avance... En amont, on peut enrichir le discours, élargir le champ de vision au monde et mettre du  lourd dans la balance! Aujourd'hui encore, proposer un système de résorption de la dette publique sur partenariat francophone (par son ampleur et ses effets en proportion) constitue un très bon angle d'attaque!

 

Cet arbitrage décrit sur ce blog renforcerait la position de la France sur la scène internationale.

 

De plus, bien des électeurs, très sensibles dès lors qu'il s'agit de leurs ressources financières et patrimoniales comme une partie de ceux s'étant portés à gauche au premier tour, n'y seraient sans doute pas insensibles.

 

Aujourd'hui, ce coup décisif pourrait encore être joué entre les deux tours!

 

Le 30 avril 2017,

 

Samuel Dezanneau

 

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28 avril 2017 5 28 /04 /avril /2017 14:02

1) Sur le mondialisme

 

L'emploi du terme mondialisation (« globalization ») est inadéquat dès lors que celui-ci ne concerne plus seulement les échanges commerciaux. Au-delà il s'agit plus en fait de mondialisme, en clair d'abord un système idéologique dont les applications révèlent un néo-impérialisme !

 

La coopération entre Etats prend donc tout son sens face à l'UE où nos partenaires européens sont aussi nos principaux concurrents, jusqu'à voir la France prendre régulièrement des coups de schlague! Que les Français mesurent aujourd'hui que le fameux texte de constitution pour l'Europe qu'ils ont refusé en 2005 et qui a été imposé par Sarkozy comme le traité de Lisbonne avec l'aide de ses supplétifs socialistes et écologistes est en fait un texte largement rédigé par l'ERTI, la Table Ronde des Industriels Européens, sans consultation réelle des pouvoirs élus. C'était déjà le cas pour l'acte unique en 1986 et pour le Traité de Maastricht en 1992 (cf « le Traité de Maastricht n'avait aucune valeur légale »).

 

A l'invers, sans ses partenariats privilégiés avec nombre de pays africains, la France accuserait encore plus le coup pendant cette crise. Ainsi, l'esprit de coopération entre Nations devrait être une exigence primordiale contribuant à la défense de nos intérêts vitaux!

 

L'IRC propose donc aux Français :

-une stratégie radicale pour sortir de l'UE et de l'euro, bâtir ainsi une Entente européenne incluant les pays hors UE jusqu'au monde russophone sur la base d'un simple système inter-gouvernemental garant du maintien de notre République et respectueux de la souveraineté du peuple français, ces deux points constituant d'ailleurs le coeur des articles 1 et 2 de notre constitution. De fait il n'existe objectivement aucune chance de bâtir un ensemble européen cohérent à l'instar des Etats-Unis d'Amérique qui constituent une seule Nation.

-de réformer en profondeur le système qui unit la France à ses partenaires africains notamment francophones, ceci pour tirer toutes les leçons de cette crise, absolument toutes les leçons.

 

En effet, dans ce cadre mondialiste imposé par les économies du Nord, un axe stratégique majeur suivi par nos fameuses élites consiste à soumettre le « grand Sud » ou à y faire face, y compris par des interventions armées.

 

Dans cette optique, l'UE défend une politique commerciale très agressive en Afrique. Cette politique évidemment celle de l'UMP au pouvoir comme des autres formations politiques eurobéates porte essentiellement sur la mise à bas des barrières douanières, des taxes à l'import et à l'export. Pour l'IRC, il y a donc nécessité absolue à définir d'autres modalités que celles définies dans les accords de libre-échange (ALE), de partenariat économique (APE) ou Agoa (Africa Growth and Opportunity Act) remettant en cause des conventions, des échanges commerciaux asymétriques préservant les pays les plus démunis comme les «accords de Cotonou» qui initialement devaient courir jusqu'en 2020... De même, un durcissement des règles de l’OMC n'a pas lieu d'être envers les pays appliquant des taxes ou des réglementations sur l’exportation de leurs matières premières, alors que ceux-ci doivent disposer légitimement de la pleine souveraineté sur toutes leurs ressources. En effet, les revenus des douanes constituent l'essentiel du budget de certains Etats qui ne peuvent avoir à rendre des arbitrages au détriment de ce qu'ils estiment être leurs intérêts vitaux. D'ailleurs, le relèvement du taux de taxes douanières sur la valeur totale du commerce des pays du Sud s'impose à l'évidence à un niveau supérieur au taux de 20% fixé aujourd'hui par l'OMC...

 

Ainsi, une certaine dose de protectionnisme apparaît indispensable notamment pour ce qui concerne la création d'activités à plus forte valeur ajoutée, mais aussi pour la préservation de l'emploi. Et parce que la financiarisation de l'économie entre clairement en conflit avec les intérêts des peuples, le meilleur outil protectionniste à leur disposition demeure leur monnaie nationale!

 

Quant au système classique d'aide au développement, sur lequel l'Etat français n'a plus vraiment prise, dérive à caractère supranationale exige, mais qui nous fait tout de même osciller entre promesses non tenues et manipulations comptables pour en gonfler l'importance, il ne permet de mobiliser au final que des sommes dérisoires de l'ordre de 0,34% du revenu national brut collectif dans l'UE, loin de l'objectif déjà inepte des 0,7%. Ce système-là est moribond, passons donc aux choses sérieuses!

 

Il ne s'agit ici que d'un rappel sur cet axe stratégique majeur de notre programme (cf Partie 1). La Francophonie devrait être une arme contre la criseCelle-ci pose en effet la question centrale des rapports Nord-Sud. De même, derrière le continent asiatique dont l'essor permet d'exercer une pression à la baisse sur les salaires dans notre pays, demeure le continent africain... Il s'agit donc pour l'IRC de couper la trajectoire aux acteurs transnationaux, de faire le « tour de la planète » en mettant l'accent sur le développement du continent africain! On ne peut fondamentalement pas se permettre de négliger l'Afrique comme le font Sarkozy et nos élites « républicaines »...

 

L'écart entre niveaux de développement de nos pays respectifs joue certes encore le rôle de paravent, mais la logique sous-jacente révélée au plus grand nombre par cette crise tend à devenir similaire pour tous. Le poids de la dette publique est d'abord un instrument de domination pour le profit de quelques acteurs. On a là un élément parmi bien d'autres prouvant que depuis déjà quelques décennies «nos élites» réservent aux Français le même sort que celui qui a été réservé à l'immense majorité des Africains

 

En effet, le mondialisme porte atteinte frontalement à la souveraineté de nos pays, tant il implique de renoncer à celle-ci d’un point de vue économique, mais aussi politique. La survie de nos nations n'est alors pas possible à terme dans une économie largement financiarisée, bâtie par une oligarchie laissant le plus grand nombre des citoyens de nos pays confrontés à la masse d' une dette «odieuse», c'est-à-dire pour partie illégitime.

 

Notez par ailleurs qu'au-delà de ses «plans d'ajustement structurel», le FMI ne permet pas que les intérêts ou l'amortissement de la dette puissent être financés en monnaie locale si celle-ci est considérée comme faible. Ce point est capital à prendre en considération! En outre, la composition des DTS est particulièrement révélatrice. Les DTS (droit de tirages spéciaux) sont un instrument monétaire international, créé par le FMI (Fonds monétaire international) en 1969 pour compléter les réserves officielles existantes des états membres. Le DTS est ainsi constitué d'un panier de devises, révisé tous les cinq ans, pour la dernière fois en octobre 2005.

 

La composition actuelle du DTS au 1er janvier 2011
- dollar américain : 41,9 %
- euro (européen) : 37,4 %
- yen (japonais) : 37,4 %
- livre sterling (britannique) : 11,3%

 

N'y cherchez pas l'Afrique, elle en est exclue... Quant aux DTS, sur 283Md distribués en 2009 aux banques centrales, seuls 18Md ont été attribués aux PED (pays en développement).

 

 

2) Sur notre stratégie de monétisation de notre dette publique sur projet francophone (IRC)

 

En réponse à cet état de fait, le préalable consiste à adopter une autre vision globale, à défendre le retour à une maîtrise pleine et entière d’outils monétaires et financiers par nos propres Etats et leurs élites politiques, dont savent pourtant user les puissances émergentes, car chaque monnaie nationale représente la dynamique propre d'un peuple, que ce soit en France ou ailleurs. De fait, notre intérêt fondamental est bien de rompre avec ce système inique de la dette publique, lié à un abandon partiel de souveraineté sur les questions monétaires.

 

Le préalable consiste aussi pour la France à reconnaître pleinement d'autres monnaies, dont le Franc CFA et le Franc congolais, pour respecter les populations qui en usent bien au-delà du G8 ou du G20, et anticiper le poids à venir de l’économie de toute l'Afrique, en fait percevoir derrière son développement tous les effets de levier sur un plan monétaire et économique mais également diplomatique, culturel... On trouve ainsi 24 millions de Francophones (18 partiels) en République Démocratique du Congo (RDC)!

 

Dans le cadre plus large d'un nouvel ordre économique, tous les partenaires francophones pourraient pourtant compenser leurs propres faiblesses et renforcer leur poids économique et géopolitique respectif grâce à un nouveau système de coopération inter-étatique.

 

Notre projet géostratégique est de très grande ampleur, sans commune mesure avec ce qui existe aujourd'hui au sein du monde francophone, pour une véritable évolution dans les rapports Nord-Sud, pour l’émergence d’un monde multi-polaire respectueux des Etats-nation... Ce projet met ainsi en avant des principes fondamentaux et de grandes orientations portant sur des enjeux vitaux pour tous nos pays sur le long terme.

 

Il consiste en son principe fondamental à monétiser sur projet francophone la dette publique française pour un montant total de 1600Md d'eurospar le biais d'une contribution massive à des investissements productifs en Afrique, avec transfert de technologies, tout en favorisant la relance de la croissance dans notre pays. Il s'agit donc d'un adossement monétaire entre pays francophones limité dans le temps pour le traitement d'un objectif très précis, dans le cas de la France la résorption totale de sa dette publique.

 

En théorie, au vu de l'endettement actuel de la France, et hors effets de levier, la coopération pourrait donc porter sur un montant équivalent à au moins 500 Md d’euros pour chacune des deux grandes zones Franc CFA et pour la zone Franc congolais.

 

Rappelons d'ailleurs ici que moins de 80Md d'euros par an pendant 10 ans suffiraient pour éradiquer la misère, pour permettre l’accès aux services de base(alimentation, eau potable, éducation primaire, soins de base) repris dans les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)... Ces objectifs du Millénaire peuvent être atteints et même dépassés, dans la mesure où chaque projet bilatéral comprendrait bien sûr une part de transfert de technologie mais aussi une clause contractuelle de formation des personnels sur 10 à 15 ans.

 

D'ailleurs dans l’absolu, dans le cadre de ce partenariat stratégique portant sur l'équivalent de la dette publique française (1600Md), par le biais d'un endettement croisé équivalent pour chaque partie, pays ou groupe de pays, la dette annulerait la dette!!! Ce serait une orientation surprenante au regard de l'Histoire, mais nous pourrions alors avoir une partie de la dette publique française exprimée en Franc CFA et Franc congolais, pas seulement en Franc français...

 

Le dispositif de monétisation de notre dette publique sur projet francophone est d'une portée incommensurable sur un plan géostratégique car nos partenaires auraient donc la certitude de sortir rapidement du sous-développement.

 

 

Rappel sur notre dispositif monétaire et financier (IRC)

 

Dans ce dispositif éminement progressiste c'est bien sûr le changement radical d'état d'esprit qui fait la différence au départ, les rapports Nord-Sud en étant bouleversés, car sur un plan technique tous les outils monétaires et financiers existent déjà! Il n'y a guère qu'en France que la volonté politique fait encore défaut pour leur mise en oeuvre. Les différentes articulations du dispositif prévu dessinent un cadre général très souple qui pourrait être modifié, la résorption de la dette publique française demeurant un objectif sous-jacent. Précisons d'emblée à nos compatriotes que le coût de son application pour la France est négligeable au regard de tous ses avantages et ne concerne en fait que quelques transferts de technologie.

 

Ainsi, toute politique coordonnée de monétisation de la dette publique, pouvant aller jusqu'à une forme d'endettement croisé, peut amener à l'usage :

-d'emprunts massifs (ou prêts) à taux 0. D'ailleurs, avant les indépendances, les prêts destinés à un projet précis avaient une durée de 25 ans en moyenne avec un taux d'intérêt nul ou faible (3-5%). Et après le premier choc pétrolier, les pays développés ont fait un usage très important des crédits à l'exportation, pour rééquilibrer une balance des paiements négative...

-d'échanges d'OAT (Obligations à terme) entre la France et ses partenaires.

-de leur annulation partielle ou totale en cours de projet.

-de leur conversion en monnaie ou même en crédits d'investissement suivant les objectifs atteints sur la dette publique française.

-d'ajustements sur certains projets plus ciblés (sur la monétisation de la dette de la SNCF/ ou de EDF) en fonction d'autres objectifs généraux.

-d'une création monétaire pure en Francs congolais ou Francs CFA reconnue par la France sur rachat de dette publique française (d'OAT préplacées de la France) ou pour investissement. Il est à relever que l'Etat français devait lever 220Md d'euros sur le marché en 2011, dont 100Md du capital dû arrivent à échéance, un taux d'intérêt plus élevé de 1% nous coûtant plus de 2Md... Le refinancement des banques françaises pourrait aussi être concerné...

-A noter en parallèle qu'à terme la production d'oléagineux, sauf sur prélèvement de ressources alimentaires, peut être aussi un système efficace de perception des impôts en Afrique, tout comme une garantie supplémentaire accompagnant éventuellement la réalisation de nos projets.

-Pour conclure, ce principe de monétisation sur projet francophone sera également décliné à une autre échelleconcernant cette fois-ci la dette de la SNCF et de RFF, d'environ 40Md d'euros, et concernant la dette globale de EDF, environ 34Md d'euros, auquels on ajoute son défaut de provision pour le traitement des déchêts nucléaires, soit 28Md d'euros pour un total de 62Md d'euros.

 

Note: ce système a été bâti en septembre-octobre 2008, l'essentiel de ce texte a lui été publié sur internet en janvier 2009, actualisé en janvier 2010, remanié enfin pour l'IRC deux plus tard... déjà 3 ans de perdus!

 

De fait, il nous faut aussi souligner à quel point le processus classique de monétisation dont on usait en France s'avère aujourd'hui inadapté, à cause surtout de de la masse de notre dette publique (a fortiori avec un énorme problème d'actifs financiers toxiques à gérer) et de sa trop longue durée de mise en oeuvre pour être efficace. Quant à une mutualisation des dettes publiques dans le cadre de l'UE, elle ne serait qu'une fuite en avant...

 

 

A l'évidence, ce principe de monétisation de notre dette publique sur projet francophone témoigne d'une culture farouchement républicaine comme d'une approche résolument géostratégique pour la préservation de ce qui fonde notre civilisation, à savoir notre liberté de pensée et d'action en tant que Français et Républicains!De fait, plus personne dans le paysage politique ne peut affirmer qu'il n'y a pas d'alternative à la politique menée en France et dans le cadre de l'Europe institutionnelle ces 35 dernières années... La question centrale de la représentativité des élites se pose donc avec acuité en France!

 

L'approche de l'IRC permet de combiner efficacement résorption de la dette publique, retour à une croissance plus forte, défense de partenaires privilégiés et non de concurrents, absence d'austérité perpétuelle pour les Français infligée au nom de l'intégration européenne et de la crise internationale, ou bientôt sur injonction du FMI, ceci entre autres sous-jacents... Notre système de monétisation est ancré dans l'économie réelle puisque fondé sur des projets de coopération portant sur des secteurs d'activité stratégiques, l'énergie, l'agriculture... Notre système offre aux Français une porte de sortie par le haut, sans exiger d'eux de sacrifice majeur... Rappelons que tous les outils techniques existent déjà pour sa mise en oeuvre.

 

Le choix de monétiser la dette publique sur projets au profit de partenaires francophones ne relève donc d'abord que d'une prise de conscience par les Français de ce que sont leurs intérêts vitaux, puis de leur simple arbitrage sur un plan politique!

 

Il s’agirait d’une rupture majeure dans les positionnements de la France en Afrique, tous les partenaires francophones compensant ainsi leurs propres faiblesses et renforçant leur poids économique et géopolitique respectif, donc une opportunité exceptionnelle pour notre pays, d’une portée incommensurable sur un plan géopolitique pour l’émergence d’un monde multi-polaire.

 

A l'invers, au-delà du respect de certains critères de convergence de l’Union européenne, la politique européenne exclusive et monolithique de la France apparaît ainsi clairement en porte-à-faux puisque nous privant de notre atout francophone. Ainsi, la Francophonie est à considérer à un niveau bien supérieur à celui de cette Europe institutionnelle là.

 

Nous pourrions alors traiter totalement le problème de la dette publique en moins de 10 ans, dans le cadre d'un échéancier crédible, hors politique traditionnelle de monétisation de celle-ci. La France pourra ainsi largement éviter une dévaluation massive de sa monnaie faussant les anticipations des acteurs économiques...

 

On le perçoit aisément, un tel dispositif francophone est la marque de notre capacité à inventer de nouvelles formes de solidarité entre nos pays sur des projets fondamentaux. De fait, dans le respect des intérêts propres à chaque pays, l'idéal de la Francophonie n'est pas une ambition trop lourde!

 


 

3) la refonte du système du Franc CFA

Dans la continuité, par esprit de cohérence, puisque nous souhaitons recouvrer pour nous-mêmes une France libre, indépendante et souveraine notamment sur sa monnaie, nous aborderons ici frontalement un dossier particulièrement emblématique, celui du système du Franc CFA.

 

Le Franc CFA, demeure un outil de défense de nos intérêts vitaux sur le continent africain mais il nous apparaît aujourd'hui au 21èm siècle fondamentalement inadapté pour une raison évidente:

-les zones Franc et le franc CFA constituent un système hérité de la colonisation, donc (néo-)impérialiste par essence. Le système du Franc CFA est en effet basé sur quatre grands principes : la centralisation des réserves de change au Trésor public français (beaucoup de Français le découvrent d'ailleurs à cette occasion), la fixité imposée de la parité franc CFA à l'euro, la libre convertibilité du franc CFA à l’euro via la France, et la libre circulation des capitaux entre la France et les pays africains de la zone Franc. Comme nous refusons la tutelle de l'UE sur notre pays, nous ne prétendons pas infliger une telle politique aux pays africains des zones Franc CFA. Il est à noter que nos adversaires politiques en France révèlent aussi par la même leur nature profonde...

 

Par conséquent, même si les politiques monétaires doivent au départ être coordonnées, nous nous engagerons dans une refonte totale et en bon ordre du système du Franc CFA sur une courte période en lien direct avec cette politique de monétisation de notre dette publique sur projet francophone. La France n'a pas vocation à être partie prenante d'un système monétaire africain sauf peut-être mécanisme particulier concernant ses territoires ultra-marins de l'Océan indien.

 

En réponse aux critiques généralement portées contre ce système, voici quelques mesures à prendre dès 2012:

-comme chaque banque centrale de la zone Franc possède un compte d’opérations au Trésor public français et doit y déposer 50% de ses réserves de change (jusqu’en 2005 ce pourcentage était de 65), ce taux sera ramené à 20% immédiatement après l'élection présidentielle. (Il y aurait donc actuellement environ 8000 milliards de francs CFA venant de la BCEAO et la BEAC stockés au Trésor public, soit plus de 12 milliards d’euros.)

-les pays africains de la zone Franc reprendront le contrôle de leur politique de change et ne subiront plus les fluctuations du cours de la monnaie unique européenne, une politique souvent inadaptée à leur propre économie comme à la nôtre. Le change deviendra probablement flottant par rapport à un panier de monnaies.

-la libre convertibilité sera étendue à l'ensemble des zones Franc CFA y compris entre elles! La France ne décidera plus unilatéralement de la dévaluation du Franc CFA, comme elle l'a fait en 1994, 34 ans après les indépendances... Il est à noter que dans le cas des économies en développement, la convertibilité de la monnaie devrait plutôt être nulle ou sous contrôle.

-la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC), la Banque Centrale des Comores (BCC) comportent encore un certain nombre d'administrateurs français permettant à la France de disposer de fait d'un droit de veto lors de leurs différentes prises de décision. Leur présence ne sera plus maintenue que sur cette transition d'une durée inférieure à 5 ans, durée du mandat présidentiel et durée suffisante pour asseoir le développement intensif de moyens de production énergétiques et réseaux de distribution électrique en Afrique, condition sine qua non du développement économique du continent.

Nous voulons rendre par la même hommage aux responsables politiques, économistes et universitaires africains et français qui ont souligné les limites de ce système d'un autre âge, et souhaitons à chacun d'entre nous de contribuer à faire entrer nos pays respectifs dans le vingt-et-unième siècle.

 

Grâce à notre dispositif de monétisation de la dette publique française sur projet francophone, tous les partenaires francophones compenseraient ainsi leurs propres faiblesses et renforceraient leur poids économique et géopolitique respectif, une opportunité exceptionnelle pour nos pays, d’une portée incommensurable sur un plan géopolitique pour l’émergence d’un monde multi-polaire. L'intérêt fondamental du peuple français comme des peuples africains est bien de rompre avec ce système inique de la dette publique comme de l'abandon de souveraineté sur les questions monétaires. Pour la France, ce système serait en effet idéalement renforcé par le retour au Franc français!

Plus globalement, cette démarche serait en outre d’autant plus pertinente que des oppositions notables (Amérique du Sud, pays du Golfe, Chine…) se font jour concernant le système financier international qui tangue aujourd’hui avant sans doute d’imploser demain...

Que les Français mesurent qu'ils sont parfaitement à même de sortir la France de l'ornière, de résorber totalement la dette publique de notre pays, de mettre fin à un système qui structurellement s'en nourrit au détriment du plus grand nombre. Car cette crise est fondamentalement liée à l'absence de représentativité de nos élites politiques comme terriblement consécutive à leurs multiples trahisons... Cette crise, la Francophonie nous le rappelle implacablement, est d'abord d'essence culturelle!

L'Afrique n'attend pas, la France n'attend pas plus!

 

Le 21 décembre 2011,

Le Conseil National de l'IRC

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27 avril 2017 4 27 /04 /avril /2017 16:38

 

 

 

Je propose dans le cadre du combat politique mené aujourd'hui par l'IRC un système de résorption de notre dette publique par adossement monétaire entre partenaires francophones, un rééquilibrage au profit de ceux-ci en Afrique (l’équivalent de 1500Md d'euros en actifs !) et pour nous l'arrêt de l'hémorragie puis le retour à un niveau d’endettement proche de zéro, hors investissements annuels ou pluri-annuels, donc la supression des intérêts de la dette: autour de 40Md d’euros chaque année tout de même. Nous pourrions traiter totalement le problème de la dette publique en moins de 10 ans, dans le cadre d'un échéancier crédible, hors politique traditionnelle de monétisation de celle-ci. La France peut ainsi largement éviter une dévaluation massive de sa monnaie faussant les anticipations des acteurs économiques...

 

Ce système serait idéalement renforcé par le retour au Franc français, surtout si par sécurité on adopte un système monétaire dual (effet de sas!) avec un Franc-Or, monnaie de l' Etat central focalisé sur ses missions régaliennes, au côté du Franc courant d'un usage plus classique (2)!

 

 

 

1- Un parallèle entre la France et l'Afrique

 

Le Gouvernement français (UMP) creuse les déficits depuis 2007 sur un montant total de plus de 350Md d'euros (38,4Md en 2007; 56,3Md en 2008; 144Md en 2009; environ 152Md en 2010), et ne s’inquiète pas du paiement des seuls intérêts de la dette, autour de 40Md, un montant équivalent à une fois et demie le budget de la recherche qui engage notre avenir ou supérieur à l’impôt sur le revenu, situation révélatrice d' un système pervers de spoliation de la population. En effet, cette somme équivalente à seize fois les pertes du Crédit lyonnais, représente une perte pour chaque Français de plus de 7500 euros, perte qui s’aggravera encore en l’absence d’équilibre budgétaire avant 2012! Pour se faire une appréciation juste, la part des investissements publics dans le budget de l'Etat demeurant négligeable, il suffit en fait de considérer les grands équilibres financiers de la nation durant le mandat de N.Sarkozy qui n'avait pourtant pas fait la promesse électorale d'un appauvrissement quasi généralisé! Si 50% des Français perçoivent un salaire mensuel net inférieur à 1555 euros, 90% perçoivent un salaire inférieur à environ 3084 euros mensuels (statistiques de 2008)... un pourcentage révélateur de ce que sont les rapports de force réels dans le pays!
 
En outre, depuis que la France a concédé la gestion de sa dette publique à la sphère bancaire privée (1973), les contribuables ont payé l'équivalent de plus de 1200 Md d’euros d’ intérêts depuis 1980 jusqu'en 2008, la dernière émission de monnaie par la BDF datant de 1974. L’ensemble du patrimoine collectivement détenu par les Français est donc à terme menacé puisqu’il faudra bien solder cette dette, la France risquant une mise sous tutelle définitive...d’où la stratégie globale élaborée par l' IRC!
 
En effet, avec le système financier actuel, le deuxième poste budgétaire de l'Etat français (environ 42,4Md en 2010) est consacré au remboursement des seuls intérêts de la dette, après le poste de l' Education nationale, de même qu' on constate souvent chez nos partenaires africains un service de la dette (dette principale et intérêts) écrasant... Ainsi, entre 1970-2007, la dette extérieure publique à long terme des pays en voie de développement (PED) est passée de 46 à 1.350Md de dollars US, alors que ceux-ci en ont remboursé 4.350Md dans le même temps!
L'écart entre niveaux de développement de nos pays respectifs joue certes le rôle de paravent, mais la logique sous-jacente et la tendance de fond demeurent les mêmes pour tous.
On a là un élément parmi bien d'autres prouvant que «nos élites» réservent de fait aux Français le même sort que celui qui a été réservé à l'immense majorité des Africains

 

2- La Francophonie est un axe stratégique majeur!
 
C’est pourtant une opportunité capitale que celle permettant le développement économique chez nos partenaires francophones et le comblement de nos déficits publics, par l’exploitation intensive des monnaies (et parités monétaires) hors Europe, notamment les Franc congolais et Franc CFA: la reconnaissance réelle de ces monnaies suppose une autre vision globale car jusqu’à aujourd’hui aucune puissance industrielle n’a fondamentalement envisagé l'idée même du développement de l’Afrique, et personne ne veut mesurer tout l’intérêt d’outils financiers que l' Etat français ne possède plus pleinement aujourd’hui, outils dont savent pourtant user toutes les puissances émergentes…
 
Reconnaître ces monnaies, c'est d'abord reconnaître les populations bien au-delà du G8 ou du G20, c'est anticiper le poids à venir de l’économie de toute l'Afrique, en fait percevoir derrière son développement tous les effets de levier sur un plan monétaire et économique mais également diplomatique, culturel... On trouve ainsi 24 millions de Francophones (18partiels) en République Démocratique du Congo (RDC)!

Il s'agirait donc par principe d' employer le Franc congolais et le Franc CFA comme monnaies de substitution à l' Euro pour la gestion de notre dette publique… Au total, l’encours de la dette française négociable à la fin février 2008 pesait 945 Md d’euros (Agence France Trésor), et par rapport à la dette détenue actuellement par les résidents français, nous bénéficierions tous énormément (40Md par an) d' un dispositif inter-étatique sans paiement d'intérêts!!! La monnaie est d'abord une convention basée sur la confiance, et si la dette publique est un actif pour celui qui la détient, il faut la transférer auprès de partenaires fiables! On prendrait des garanties, redéfinirait une parité fixe entre monnaies, négociable régulièrement. L’ampleur programmée des investissements en Afrique comme la garantie et l’expérience apportées par l’Etat français contribueraient d’ailleurs à assurer la crédibilité des engagements de tous nos partenaires par rapport à leur monnaie. La convertibilité du Franc CFA est d'ailleurs garantie de manière illimitée (en théorie...) par le Trésor public français, même s'il s'agirait au préalable de veiller à ce que ce soit l'esprit républicain qui anime nos gouvernants...

Au-delà de ce premier objectif comparable à un «transfert» de la dette française sur le continent africain, on réaliserait un objectif encore plus ambitieux pour la France et nos partenaires…

 
3- Le partenariat stratégique: la suppression de la dette publique française, l'équivalent de 1500 Md d'euros d'actifs pour nos partenaires africains
Dans le cadre d’un partenariat stratégique avec l'Afrique francophone où l’on coordonnerait nos politiques monétaires, il s’agirait en fait de privilégier un équilibre beaucoup plus dynamique et qualitatif. On mettrait donc en place une autre politique de coopération (co-développement) sur ce continent qui apparaît clairement sous-endetté au vu des montants qui sont les nôtres en valeur absolue....
 
Sur un plan financier, grâce à ce mécanisme d’adossement entre la France et ses partenaires francophones , ces pays pourraient ainsi détenir à terme une partie de la dette de l’Etat français. L’économie réalisée par rapport au remboursement de la seule charge de la dette contribuerait à la stabilisation de la dette française restructurée (emprunts d’Etat à «taux 0»). Nous entrerions ainsi dans un cercle vertueux…

A une échelle plus vaste, on envisagerait alors un jeu complexe visant à terme:
-soit l’annulation concertée des OAT (obligations préplacées par exemple) émises par la France et des emprunts de nos partenaires portant sur des investissements massifs,
-soit pour le paiement des investissements, une création monétaire africaine qui entrainerait systématiquement la suppression d’ OAT françaises pour un montant équivalent, selon une convention multilatérale, entre autres dispositifs...
Dans l’absolu, dans le cadre de ce partenariat stratégique portant sur l'équivalent de la dette publique française (1500Md), par le biais d'un endettement croisé équivalent pour chaque partie, pays ou groupe de pays, la dette annulerait la dette!!!
Ce principe revient à «monétiser sur projet francophone» la dette française
Nos partenaires auraient donc la certitude de sortir rapidement du sous-développement, puisque la France y investirait plusieurs dizaines de milliards chaque année pour une période et selon des modalités à définir...
La dette française serait donc globalement exprimée en Francs CFA et Franc congolais de manière systématique , y compris concernant les collectivités locales, les PME-PMI innovantes (fonds dynamique d’investissement francophone), en plus de l'avantage lié au retour au Franc français...
En théorie, au vu de l'endettement actuel de la France, la coopération pourrait donc porter sur un montant équivalent à au moins 500 Md d’euros pour chacune des zones Franc CFA et pour la zone Franc congolais, avec des parités monétaires à gérer par exemple par tranche de 150 Md/an sur 10 ans. Leur masse monétaire est de toute façon beaucoup plus restreinte et contrôlée que pour le dollar US ou l’Euro… Rappelons d'ailleurs ici que moins de 80Md d'euros par an pendant 10 ans suffiraient pour éradiquer la misère, pour permettre l’accès aux services de base (alimentation, eau potable, éducation primaire, soins de base) repris dans les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)...
Même si les politiques monétaires doivent au départ être coordonnées, on doit clairement viser un système monétaire refondé des zones CFA dans un proche avenir, après cette phase de transition! D'ailleurs, on constate déjà une multiplication des transactions dans les monnaies de pays exportant des matières premières, au détriment du dollar US...
Il s’agirait d’une rupture majeure dans les positionnements de la France en Afrique, tous les partenaires francophones compensant ainsi leurs propres faiblesses et renforçant leur poids économique et géopolitique respectif!

En outre grâce à un retour de la croissance, la France aurait ainsi la certitude absolue de pouvoir intensifier au mieux les réformes structurelles sur son propre territoire… Il s’agit là d’une opportunité exceptionnelle pour notre pays, d’ une portée incommensurable sur un plan géopolitique pour l’émergence d’un monde multi-polaire.
Cependant à ce jour, au-delà du respect de certains critères de convergence de l’Union européenne, la politique européenne exclusive et monolithique de la France apparaît ainsi clairement en porte-à-faux puisque nous privant de nos atouts maritime et francophone. Ainsi, la Francophonie est à considérer à un niveau bien supérieur à celui de l’Europe institutionnelle, la France est à penser dans un bloc non nécessairement «occidental» ou transatlantique...
De fait, la Francophonie ne peut pas s'accommoder du néo-impérialisme dominant chez nos «élites»; le développement de l'Afrique, dernière pompe aspirante vers le bas au niveau mondial pour tous les adeptes mercantilistes du moins-disant fiscal et salarial, est une clé essentielle de notre lutte politique...
L'intérêt fondamental du peuple français est bien de rompre avec ce système inique de la dette, de l'abandon de souveraineté sur les questions monétaires, donc de revenir au Franc français (Franc Or et Franc courant); il converge avec celui des peuples africains notamment francophones à sortir du sous-développement!
Plus globalement, cette démarche serait en outre d’autant plus pertinente que des oppositions notables (Amérique du Sud, pays du Golfe, Chine…) se font jour concernant le système financier international qui tangue aujourd’hui avant sans doute d’imploser demain...

 

Le 10 Novembre 2010

S.Dezanneau                                                                (Tous Droits Réservés)

 

 

Note: ce système a été bâti en septembre-octobre 2008, l'essentiel de ce texte a lui été publié sur internet en janvier 2009, actualisé en janvier 2010, remanié enfin pour l'IRC deux ans plus tard... La perte de temps pour que ces projets connaissent une traduction concrète est donc déjà conséquente aussi j' espère au vu des enjeux que vous franchirez le pas en adhérant à l'IRC...

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27 avril 2017 4 27 /04 /avril /2017 15:11

Je remonte ce texte à l'heure où la gauche du PS souhaiterait un plan de relance lié à un emprunt (de type Sarkozy...), démontrant ce que nous savons tous en tant que souverainistes, quand tout le monde devrait l'être:

L'IRC défend un projet géostratégique de très grande ampleur, sans commune mesure avec ce qui existe aujourd'hui au sein du monde francophone, pour une véritable évolution dans les rapports Nord-Sud, pour l’émergence d’un monde multi-polaire respectueux des Etats-nation... Ce projet met ainsi en avant des principes fondamentaux et de grandes orientations portant sur des enjeux vitaux pour tous nos pays sur le long terme.

En effet, le mondialisme porte atteinte frontalement à la souveraineté de nos pays, tant il implique de renoncer à celle-ci d’un point de vue économique, mais aussi politique. La survie de nos nations n'est alors pas possible à terme dans une économie largement financiarisée. Ainsi, la France connait un service de la dette publique écrasant sur l'encours et les intérêts comme tant d'autres pays! L'écart du niveau de développement entre pays joue certes le rôle de paravent, mais la logique sous-jacente demeure la même pour tous. Les citoyens de nos pays sont confrontés à la masse d'une dette «odieuse», c'est-à-dire pour partie illégitime, aussi une réponse vigoureuse et adéquate doit-elle être apportée...

Comme chaque monnaie nationale représente la dynamique propre d'un peuple, que ce soit en France ou ailleurs, le retour à une maîtrise pleine et entière d’outils monétaires et financiers par nos propres Etats s'avère indispensable. De plus, au-delà de ses «plans d'ajustement structurel», le FMI ne permet pas que les intérêts ou l'amortissement de la dette puissent être financés en monnaie locale si celle-ci est considérée comme faible. La République démocratique du Congo, premier pays francophone en dehors de la France, comme la République de Madagascar se trouvent dans cette situation.

Dans le cadre plus large d'un nouvel ordre économique, tous les partenaires pourraient pourtant compenser leurs propres faiblesses et renforcer leur poids économique et géopolitique respectif grâce à un nouveau système de coopération inter-étatique y compris au moyen de prêts sans paiement d'intérêts. De fait, l'intérêt fondamental des peuples est bien de rompre avec ce système inique de la dette publique, lié à un abandon partiel de souveraineté sur les questions monétaires. En outre, cette démarche fondée sur une véritable vision géostratégique serait d’autant plus pertinente que des oppositions notables se font jour concernant le système monétaire et financier international qui tangue aujourd’hui avant d’imploser demain... Elle constitue l'objet du dispositif et des grandes orientations présentés ici. Il est à noter que notre système de coopération est extensible aux zones du Franc CFA même si par ailleurs ce système monétaire devra en plus muter.

 

1-Le principe fondamental de « la monétisation de notre dette publique sur projet francophone »

 

Notre stratégie consiste en son principe fondamental à « monétiser sur projet francophone la dette publique française » pour un montant total de 1600Md d'euros, par le biais d'une contribution massive à des investissements productifs en Afrique, avec transfert de technologies, tout en favorisant la relance de la croissance dans notre pays. Il s'agit donc d'un adossement monétaire entre pays francophones via un partenariat stratégique, limité dans le temps, pour le traitement d'un objectif très précis, dans le cas de la France la résorption totale de sa dette publique (un effet de masse auprès des Français!) avec comme contre-partie jusqu'à l'équivalent de 1600 Md d'euros d'actifs pour nos partenaires africains.

 

Dans le cadre d’un partenariat stratégique avec l'Afrique francophone où l’on coordonnerait nos politiques monétaires, il s’agirait en fait de privilégier un équilibre beaucoup plus dynamique et qualitatif. On mettrait donc en place une autre politique de coopération (co-développement) sur ce continent qui apparaît clairement sous-endetté au vu des montants qui sont les nôtres en valeur absolue. La capacité d'auto-financement y est d’ailleurs souvent faible.

 

Or, tout comme il est de loin préférable de considérer par exemple qu'il y aura un avant et un après grand Inga (44GW sur un potentiel congolais de 110GW), en anticipation, de même pour sortir par le haut de la situation actuelle il s'avère indispensable d' envisager une stratégie globale exploitant un complexe de déséquilibres (l'endettement massif en France, le sous-développement en RDC etc...) par un vaste système intégré de compensations. Par tous ses effets de levier, son rythme de mise en oeuvre en serait d'ailleurs accéléré...

 

Rappelons d'ailleurs ici que moins de 80Md d'euros par an pendant 10 ans suffiraient pour éradiquer la misère, pour permettre l’accès aux services de base (alimentation, eau potable, éducation primaire, soins de base) repris dans les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)... Ces objectifs du Millénaire peuvent être atteints et même dépassés, dans la mesure où chaque projet bilatéral comprendrait bien sûr une part de transfert de technologie mais aussi une clause contractuelle de formation des personnels sur 10 à 15 ans.

 

En théorie, au vu de l'endettement actuel de la France, et hors effets de levier, la coopération pourrait donc porter sur un montant équivalent à au moins 500 Md d’euros pour chacune des deux grandes zones Franc CFA et pour la zone Franc congolais. D'ailleurs dans l’absolu, dans le cadre de ce partenariat stratégique portant sur l'équivalent de la dette publique française (1750Md), par le biais d'un endettement croisé équivalent pour chaque partie, pays ou groupe de pays, la dette annulerait la dette !!! Là encore il s'agit d'un point capital ! Ceci entrainerait aussi par contre-coup une mutation de l'essence même du système ayant généré la dette publique préexistante...

 

Il s'agit ainsi de percevoir clairement que lors d'un endettement croisé équivalent pour chaque partie, l'accroissement du volume de la dette publique n'a pas d'importance (!), y compris rapporté au PIB, tout comme la question des intérêts portant sur la dette (!), la gestion des parités monétaires et de l'inflation ne posant guère problème... Seul entre en ligne de compte le rythme synchronisé de monétisation de cette nouvelle « dette publique » en actifs financiers strictement adossés à la réalisation d'actifs tangibles sur chaque territoire concerné ! Cet outil souverainiste de création monétaire contrôlée doit évidemment être utilisé en binôme, au minimum, suivant un axe obligatoire Nord-Sud (un autre point capital).

 

Ce serait une orientation surprenante au regard de l'Histoire, mais nous pourrions alors avoir une partie de la dette publique française exprimée en Franc CFA et Franc congolais, pas seulement en Franc français... Leur masse monétaire réciproque est aussi de toute façon beaucoup plus restreinte et contrôlée que pour le dollar US ou l’euro. De fait, pour la France la sortie du surendettement doit être une priorité absolue puisque la croissance économique ne sera plus jamais comparable à celle des trente glorieuses, mais la manière de la résorber importe tout autant. Compris comme un principe complexe plus qu'au seul sens littéral, la « monétisation de la dette publique sur projet francophone », c'est de la géostratégie à l'état pur!

 

La découverte de ce principe supposait sur un plan culturel un «franchissement de frontières», la raison principale étant que le dogmatisme politique trop marqué des uns et des autres débouche sur des confrontations intellectuelles stériles. Seuls les tiers-mondistes en sont proches mais ils ont l'énorme travers de régulièrement finir par mettre en accusation le peuple français dans leur description d'un système de domination néo-impérialiste (le Monde diplomatique...) ce qui s'avère toujours contre-productif pour nous tous sur la durée, car peu mobilisateur auprès de nos concitoyens, alors que l'objectif premier devrait être au final de créer des liens qui nous rendent plus forts!

 

Enfin, il nous faut souligner à quel point le processus classique de monétisation dont on usait en France s'avère aujourd'hui inadapté, à cause surtout de de la masse de notre dette publique (a fortiori avec un énorme problème d'actifs financiers toxiques à gérer) donc de sa trop longue durée de mise en oeuvre pour être efficace. Ayant anticipé depuis des années entre autres la dégradation de la note de la France, donc la perte de son triple A, l'IRC met en avant un système de monétisation de notre dette publique sur projets francophones pour sa résorption totale, un système d'autant plus efficace qu'il serait lié à la sortie de l'UE et au retour au Franc, la création d'actifs tangibles palliant de fait le principal travers d'une monétisation quand on l'applique de manière classique (une monétisation pure conduit à une réallocation d'actifs dans la seule France par spoliation des épargnants etc...). Pour voir notre dette publique tendre lentement vers zéro en une tension indispensable, cette période se prolongerait sur bien moins de 10 ans avec le système proposé par l'IRC !

 

En tenant compte des facteurs territoire, ressources et poids démographique, il nous suffirait en théorie d'un seul partenaire, dont le potentiel de développement pourrait à terme équivaloir au PIB actuel de la France: la RDC par exemple apparaît incontournable ! De plus ce sont évidemment les pays en développement qui présentent en terme de croissance les effets de levier les plus importants, ceci renforçant la justification d'un binôme pays développé-pays en développement. On pourrait en plus transposer ce mécanisme à un bloc de plusieurs pays, ceux intégrant les deux grandes zones CFA.

 

Personne ne peut affirmer qu'un partenariat stratégique de cette nature est chose impossible !

 

Deux grandes orientations peuvent en conséquence être dégagées :

-la première consistant une hausse du montant de la dette publique pour les deux partenaires, l'équilibre global étant préservé, la nature du système ayant muté grâce aux divers dispositifs mis en avant par l'IRC. Par le biais d'un endettement croisé équivalent pour chaque partie, pays ou groupe de pays, la dette annulerait la dette : ce pourrait être 1600Md pour la France, compensés directement auprès de tous nos partenaires sur 3 zones de plus de 500Md, réductibles sur moins de 10 ans. Ou dans un premier élan seulement 900Md pour la France si l'on ne tient compte que de sa dette dîte négociable, soit trois fois le montant de 300Md par zone de partenariat.

-la seconde consistant en une mutation de la dette publique actuelle, à volume initial constant ou même réduit d'emblée. Il s'agirait donc d'en modifier la nature après audit pour basculer rapidement vers le même système global prévu par l'IRC! Cependant celle-ci incluerait dans une première phase une monétisation pure et donc des remboursements anticipés de tout ou partie de notre dette publique aux détenteurs de celle-ci (voire une dénonciation partielle de celle-ci), puis dans une seconde phase la création d'une nouvelle dette publique comme celle prévue dans la première orientation. Elle est politiquement parlant très délicate à mettre en œuvre, altère la confiance des différents acteurs économiques... Rappelons que l'Union européenne ne prévoit pas au départ de dispositif de ce type, et pour cause sur un plan géopolitique le résultat serait vite désastreux!

 

Ces deux orientations convergent vers le même but et peuvent d'ailleurs être combinées en réalité, même si la première est de loin la meilleure puisque l'accord sur le principe s'effectue entre partenaires francophones, sans atermoiement car en dehors de la France tous se situent hors l'Union européenne : sa mise en œuvre est de très loin beaucoup plus simple!

 

Notre dispositif tranche donc la question du financement des investissements de long terme et par les montants envisagés apporte une solution pour la transition écologique (600Md sur 10 ans) défendue par la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme.

 

Par ailleurs, les critères de convergence au sein de l'UE ne sont pas respectés depuis longtemps, que ce soit le franchissement du seuil d'endettement à 60% du PIB ou le déficit budgétaire sous les 3% du PIB ! L'augmentation de notre dette publique de 500Md entre 2007 à 2012 est ainsi une «performance» qui en témoigne... Tous ces éléments nous servent au final!

 

 

2-Le dispositif monétaire et financier de l'IRC

 

Dans l'hypothèse d'une « monétisation de notre dette publique sur projet francophone » à hauteur de 900Md par endettement croisé sur 300Md par zone de partenariat par rapport au PIB de la France (1996Md), de la RDC (15,7Md), des zones FCFA 1 ou Afrique de l'Ouest (61Md) et FCFA2 ou Afrique centrale (71Md), l'impact d'un tel dispositif serait considérable pour les parties prenantes dès lors que le passif mute en actif, alors que l'endettement public actuel des pays en développement est somme toute bien négligeable : 10Md pour la RDC, 12Md pour la zone FCFA 1 et 8,5Md pour la zone FCFA2. Notre dispositif suppose tout de même un fort potentiel de développement pour chaque zone de partenariat.

 

Dans ce dispositif éminement progressiste c'est bien sûr le changement radical d'état d'esprit qui fait toute la différence au départ, les rapports Nord-Sud en étant bouleversés, car sur un plan technique tous les outils monétaires et financiers existent déjà! Il n'y a guère qu'en France que la volonté politique fait encore défaut pour sa mise en oeuvre. Les différentes articulations du dispositif prévu dessinent ainsi un cadre général très souple qui pourrait être modifié, la résorption de la dette publique française demeurant un objectif sous-jacent. Pour nos compatriotes, le coût de son application est négligeable au regard de tous ses avantages.

 

On provoquerait par ce biais une dépréciation progressive d'actifs monétaires et financiers qui n'en sont guère, tout du moins à la hauteur où on les conçoit aujourd'hui (dette publique extérieure, excédent massif en dollars accumulé par la Chine, dollar US seule monnaie de réserve internationale, classe d'actifs financiers purement spéculatifs ou liés à l'évasion fiscale, épargne dormante etc...) pour le bénéfice de l'économie réelle. L'application de ce principe de «monétisation de notre dette publique sur projet francophone» concernerait en réalité une foule de projets sur des échelles d'espace et de temps très diverses.

 

Ainsi, toute politique coordonnée de « monétisation de la dette publique sur projet francophone » peut amener à l'usage :

 

-d'une création symétrisée d'OAT (Obligations assimilables du Trésor) par endettement croisé entre la France et ses partenaires. Leur maturité initiale en France court actuellement de 7 à 50 ans, est inférieure ou égale à un an pour les BTF (bons du Trésor à taux fixe), de deux à cinq ans pour les BTAN (à intérêts annuels) même si cette caractéristique ne constitue logiquement pas un obstacle au développement échelonné de notre dispositif puisque les Etats seraient amenés à trancher sur celle-ci en coordination. Ces OAT seraient incessibles à des tiers…

-de leur annulation partielle ou totale, concertée, en cours de projet (à différentes échelles!). Ceci revient à créer des emprunts massifs croisés (ou prêts) à taux 0 même si l'optique est ici très différente à cause de ses nombreux sous-jacents. D'ailleurs, avant les indépendances, les prêts destinés à un projet précis avaient une durée de 25 ans en moyenne avec un taux d'intérêt nul ou faible (3-5%). Et après le premier choc pétrolier, les pays développés ont fait un usage très important des crédits à l'exportation, pour rééquilibrer une balance des paiements négative... ce qui est le cas de la France aujourd'hui ! On a vu plus avant que la nature de l'emprunt pouvait avoir muté.

-de leur conversion en monnaie ou même en crédits d'investissement suivant une convention multilatérale et selon les objectifs atteints sur la dette publique française.

-d'ajustements sur certains projets plus ciblés en fonction d'autres objectifs généraux.

-d'une création monétaire pure en Francs congolais ou Francs CFA reconnue par la France sur rachat de dette publique française (d'OAT préplacées de la France). Cependant, le but premier n'est pas de monétiser celle qui existait auparavant, dans une première phase. Il est à relever que l'Etat français devait lever au moins 200Md d'euros sur le marché en 2012, dont 100Md du capital dû arrivent à échéance, un taux d'intérêt plus élevé de 1% nous coûtant plus de 2Md... Le refinancement des banques françaises pourrait aussi être concerné...

-d'une déclinaison de ce principe de monétisation sur projet francophone à une autre échelle concernant cette fois-ci la dette de la SNCF et de RFF, d'environ 40Md d'euros, et concernant la dette globale de EDF, environ 34Md d'euros, auquels on ajoute son défaut de provision pour le traitement des déchêts nucléaires, soit 28Md d'euros pour un total de 62Md d'euros. Elle inclue la formation des personnels sur la durée!

-A noter en parallèle qu'à terme la production d'huile d'oléagineux, sauf sur prélèvement de ressources alimentaires, peut être aussi un système efficace de perception des impôts en Afrique, tout comme une garantie supplémentaire accompagnant éventuellement la réalisation de nos projets. Elle peut même compenser le coût intégral du Grand Inga en RDC (50Md), un projet emblématique et donc incontournable.

 

Même si les politiques monétaires doivent au départ être coordonnées, on doit clairement viser un système monétaire refondé des zones CFA dans un proche avenir, après une phase de transition! D'ailleurs, on constate déjà une multiplication des transactions dans les monnaies de pays exportant des matières premières, au détriment du dollar US...

 

Notre approche repose en fait sur l'évidence simple que le processus classique de monétisation s'avère inadapté de nos jours, à cause surtout de la masse de notre dette publique, détenue aux deux tiers par des investisseurs étrangers, a fortiori avec un énorme problème d'actifs financiers toxiques à gérer en parallèle. Sa durée de mise en oeuvre serait trop longue dans ce contexte.

 

A l'invers, le principe de monétisation sur projet défendu par l'IRC témoigne d'une culture farouchement républicaine comme d'une approche résolument géostratégique, pour la préservation de ce qui fonde notre civilisation à savoir notre liberté de pensée et d'action, en tant que Français et Républicains.

 

De fait, puisque la politique monétaire fonde largement la légitimité d'un pouvoir politique, plus personne dans le paysage politique français ne peut affirmer qu'il n'y a pas d'alternative à la politique menée en France et dans le cadre de l'Union européenne ces 35 dernières années... Ainsi, tandis qu'une partie de classe politique française veut infliger aux Français une véritable cure d'austérité pendant des années au nom de l'intégration européenne et de la crise internationale, le système de l'IRC leur offre à court terme une porte de sortie par le haut, sans exiger d'eux de sacrifice majeur.

 

Le choix de monétiser la dette publique sur projets au profit de partenaires francophones ne relève donc d'abord que d'une prise de conscience par les Français de ce que sont leurs véritables intérêts vitaux, puis de leur simple arbitrage sur un plan politique! Sur un plan monétaire et financier, grâce à ce mécanisme d’adossement entre la France et ses partenaires francophones nous pourrions traiter le problème de la dette publique en bien moins de 10 ans! La France jouerait ainsi une partition infiniment plus riche que dans le seul cadre de l'Union européenne, et recouvrerait les marges de manoeuvre qui lui font aujourd'hui tant défaut. De même chaque projet de monétisation correspondrait à la création d'actifs tangibles... Cette opportunité s'avère donc bien exceptionnelle pour la France.

 

 

Pour conclure, l'approche de l'IRC permet de combiner efficacement résorption de la dette publique, retour à une croissance plus forte par la défense de partenaires privilégiés et non de concurrents, maintien d'un haut niveau d'investissement dans la recherche et l'industrie, financement de la transition écologique, absence d'austérité perpétuelle pour les Français, entre autres sous-jacents. Notre système de monétisation est véritablement ancré dans l'économie réelle puisque fondé sur des projets de coopération portant sur des secteurs d'activité stratégiques, l'énergie, l'agriculture...

 

Pour l'IRC, anticiper et penser nos partenaires africains en puissances émergentes, c'est être d'emblée à la hauteur des enjeux! Par ailleurs, puisque nous défendons la souveraineté monétaire pour chaque pays, nous provoquerons également la mutation du système du Franc-CFA, au bilan très discutable, dans le cadre même du processus de monétisation de la dette publique française étendu à d'autres partenaires francophones, ou en dehors de ce processus...

 

Globalement, l'opportunité d'un tel dispositif francophone est exceptionnelle, d’une portée incommensurable sur un plan géopolitique pour l’émergence d’un monde multi-polaire, la marque de notre capacité à inventer de nouvelles formes de solidarité entre nos pays sur des projets fondamentaux. De fait, dans le respect des intérêts propres à chaque pays, l'idéal de la Francophonie n'est pas une ambition trop lourde!

 

Concernant des centaines de millions de personnes, ce projet exceptionnel dans son esprit est bien unique dans le paysage politique français, d'une grande portée psychologique. Par effet de contraste, force alors de constater que les partis adverses n'ont pas de colonne vertébrale, ou pire encore ne servent pas la France, la République et les Français! Un constat s'impose alors: un homme d'Etat véritable serait capable de bouleverser la donne en moins de 6 mois, le choix des angles d'attaque pour les réformes ne nécessitant pas d'effort démesuré, n'importe quel système républicain et rationnel produisant des effets bénéfiques rapidement. D'abord une question d'état d'esprit...

 

En 2012 et 2013, les enjeux pour notre pays seront dès lors considérables. Aussi, nous espérons que vous renforcerez par votre engagement à nos côtés cette dynamique que nous venons d'initier, car vous en déterminerez l'ampleur! L'adhésion à l'IRC est à un montant unique, 12 euros de cotisation, pour toute la période 2012 et 2013.

 

Texte initialement publié en février 2009 (les principes du dispositif datant de septembre-octobre 2008), revu dernièrement le 18 août 2012,

 

S.Dezanneau, Président de l’IRC (Initiative Républicaine de Coalisés-Tous droits réservés)

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27 avril 2017 4 27 /04 /avril /2017 15:08

Je remonte en première page ce texte à l'heure où le grand marché transatlantique est en phase de négociation presque terminale : celui-ci conduirait directement à la ruine de notre pays et à la désagrégation finale de la République.

 

 

Sarkozy est l'héritier de Mitterrand. Son passage en force sur le Traité de Lisbonne n'est q'une déclinaison du passage en scélératesse de Mitterrand sur le traité de Maastricht. On avait fait croire à un équilibre entre projets, or il n'y en avait aucun! Le référendum était donc en lui-même un véritable piège pour les Républicains, avec des conséquences non négligeables... Hollande depuis s'est comporté de la même manière, refusant fondamentalement de défendre la souveraineté de la France... Sa légitimité en devient évanescente. Quant aux Français, sans mobilisation de force, ils ne pourront que constater les dégâts. Ils n'ont guère d'avenir dans un système comme celui de l'UE!

 


Le vote du Traité de Maastricht en 1992


-avec une révision préalable de la constitution, le Conseil constitutionnel ne joue alors pas son rôle, Mitterrand (saltimbanque) par cette pirouette ne respecte pas sa fonction et ses attributions!


-un refus du Conseil constitutionnel d'étudier le texte à partir du moment où il y a recours au référendum, alors que la forme rejoint nécessairement le fond.


-une manipulation de Mitterrand révélant sa maladie à quelques jours du scrutin, d'ailleurs sur ce point seul Le Pen a dit la vérité lors du dernier débat télévisé précédant le vote... Et que penser d'un individu ayant menti sur ses capacités physiques à diriger la France depuis 1981!?!


-un passage du Traité à 51% et quelques voix mais avec 30% d'abstentionnistes, ce qui donne Maastricht adopté par environ 35% des inscrits.


-une majorité exigible pourtant aux 3/5 auprès des parlementaires réunis en Congrès encore aujourd'hui, contre 50% au moment du vote, pourquoi cette distorsion, sur la base de quels principes?


-On parle bien de la souveraineté du pays, ce qui signifie que fondamentalement, les modalités d'expression démocratique devaient impérativement être transposées concernant l'édification d'un projet à caractère supranational (largement dissimulé par Mitterrand, comme l'a confirmé depuis R.Dumas) qui conduit en retour à la dissolution de l'Etat-nation France. La majorité pour un tel vote ne pouvait être de 50% et quelques voix...


-aucune stratégie progressive de cession de pans entiers de souveraineté par les gouvernants ne peut être décorrélée de l'impulsion initiale, car il n'existe pas de politique du fait accompli dans la République française. Le traité de Lisbonne était déjà entaché de nullité avant même le passage en force orchestré par Sarkozy et approuvé par les socialistes dans leur majorité, au mépris du vote des Français sur le TCE en 2005...


-nous attirons en fait votre attention sur le fait que concernant la souveraineté du pays, la République étant indivisible (article 1 de la constitution), le territoire et le peuple français ne le sont pas plus, divisibles! Il s'agit là d'une approche stratégique de l'IRC cohérente avec l'esprit de nos institutions. Un projet européen ne peut dresser les Français les uns contre les autres! Ce qui explique que les opposants soient aujourd'hui répartis sur l'ensemble de l'éventail électoral face à la trahison des "élites" de droite comme de gauche, en fait comme pendant la seconde guerre mondiale.

 

-Sur un plan historique, avec la révocation de l'Edit de Nantes les rapports de force entre catholiques et protestants étaient  globalement de 65% contre 35%. La sécurité du peuple français étant la mission première de l'Etat, on en déduit qu'aucune minorité aussi large ne peut donc être maltraitée, a fortiori quand la minorité se révèle aujourd'hui être une majorité! (cf Vote sur le TCE en 2005)

Avec le recul d'une analyse sur un plan stratégique, puisque les articles 1 et 2 de la constitution sont encore de véritables gardes-fous, Maastricht est un arbitrage qui nous conduit à une forme de guerre civile! Maastricht n'a fondamentalement aucun caractère légal!

 

 

Aucun stratège n'aurait pu valider une telle politique, et malheureusement aucun spécialiste de droit constitutionnel ne pense en stratège. Seul un projet européen validé par une majorité de Français autrement plus importante, adossé à un système inter-gouvernemental, préserve la paix civile (à 80%) donc est légitime en droit.

 

Inutile donc d'insister sur les pratiques illégales de la BCE qu'on ne peut même plus qualifier de mafieuses au vu des sommes en jeu, du soutien affiché par nos "élites" à de telles dérives, soutien qui leur vaut désormais d'être justiciables, mais contre l'UE et contre l'euro l'IRC entend simplement se battre pour rendre justice aux Français!

 

Le 6 septembre 2011,

Le Conseil National de l'IRC                       (Tous Droits Réservés)

 

PS: E.Joly par ses déclarations fracassantes pour une Europe des régions et le démantèlement du territoire français vient clairement d'annoncer aux Français qu'elle ne respecterait pas notre constitution, notamment en ses articles 1 et 2... Il n'y a là aucun hasard, simplement chez elle une attitude plus directe que chez la plupart des oligarques qui détruisent la France...

 

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 13:22

 

 

En France, il s'avère très difficile de mener à bien des réformes alors que la culture dominante des «élites» est d'abord celle de la rente... En opposition avec l' UMP et son volontarisme de façade, l' IRC considère qu' il est indispensable de mener à bien les grandes réformes présentées ici...

 

 

1- la restructuration de l'appareil d'Etat

 

Approche structurelle

 

Par principe l' IRC envisage la restructuration de l'Etat central, donc de supprimer les Ministères ou Secrétariats d’Etat qui ne servent pas aujourd’hui d’outils d’expression de puissance!

 

Cette approche permettrait une prise en compte plus importante de la dimension «offensive» de la pratique politique (anticipation, mise en œuvre de projets).

 

Seraient conservés les Ministères d'Etat suivants :

Intérieur, Défense, Justice, Economie et Finances, Politique Maritime (à créer!), Affaires étrangères, Education Nationale.

 

De manière substitutive, on créerait des «cellules de veille» transversales pour mieux coordonner les dispositifs déjà existants. La culture des personnels ne serait pas nécessairement administrative mais scientifique, géographique, économique et commerciale etc... Toutes les structures annexes (comités Théodule etc...) doivent être évaluées, reconcentrées ou supprimées!

 

Rappelons que N.Sarkozy s'était d'ailleurs engagé à travailler avec une équipe gouvernementale restreinte, une énième promesse qui aurait méritée d'être tenue dès 2007...

 

L' absence de politique rationnelle se traduit évidemment par des situations ahurissantes: on prévoirait ainsi d'engager 35Md sur la région parisienne ou «Grand Paris» avant même d'avoir amorcé le premier mouvement massif de décongestion de la capitale...

 

 

Approche budgétaire

 

Pour l' IRC, l'objectif prioritaire consisterait à équilibrer très rapidement (de fait bien avant 2012) les finances publiques de niveau N1 (national1), voire de dégager un excédent budgétaire afin de pouvoir investir et atteindre certains objectifs stratégiques, après transfert des compétences non régaliennes.

 

Ensuite, on viserait l'assainissement des finances locales, la stabilité des déficits publics puis leur décrue franche sur 5-10 ans au niveau N2 (Départements/Bassins versants) et N3 (Cantons, Communes), dans la continuité de notre approche globale sur la résorption de la dette publique.

 

 

Approche sur les ressources humaines

 

Il est clair qu' il y a faillite globale des personnels politico-administratifs travaillant au sein de l'appareil d'Etat central. Leur productivité collective, au vu des 1500Md de dette publique, n' est pas seulement nulle mais négative... et l'on n' a pas encore abordé la question du système fiscal, opaque, digne d'un système mafieux... ou de leur gestion des dossiers sanitaires comme celui de l'amiante et ses 35000 morts, 60000 à 100000 victimes à venir etc... Au fait, à quoi aurions-nous droit en temps de guerre?!?

 

Au vu de la gravité de la situation de la France, L' IRC considère ces personnels comme étant sur la sellette. En effet, il est simple de constater que si tous les Français agissaient de la sorte, nous ne serions même pas un pays en voie de développement! En l'occurrence, il nous apparaît très difficile de ne pas parler de trahison «des élites»... Concernant la sphère politique comme la sphère haute-administrative, les mesures doivent être radicales à la hauteur d'une purge!

 

-L 'IRC défend l'idée d'un cloisonnement strict entre fonctions (et carrières) administratives et fonctions politiques. Les passerelles mises en place par les énarques sont inacceptables.

 

-L' IRC énonce la stricte incompatibilité quant à ce qui concerne le service de la France, de la République, des Français entre secteur public et secteur privé... C'est une question de principe, nous parlons bien ici de tension en termes d'influx nerveux et de lutte contre la corruption!

 

-Au sein de l'appareil d'Etat, l' ensemble des grilles de rémunérations serait à revoir, aucun salaire (aucune indemnité) ne devant dépasser celui du Pdt de la République, ramené à 16000euros net. Seraient aussi concernées les entreprises de service public et autres privilèges de fonction, régime de retraite...

 

-Pour l'ensemble de la représentation nationale, le niveau de revenus et de patrimoine personnel serait communiqué à la population...

 

-Aucun cumul de charge ne serait tolérable, sauf avec un poste subalterne (conseiller municipal par exemple), comme aucun cumul de revenus.

 

Par contre-coup, ces mesures simples auraient un effet bénéfique sur la représentativité des élus !

 

-La réduction des effectifs serait drastique au sein de l'administration centrale (comme au niveau de l'UE) car liée aux transferts de compétences; conseillers régionaux (2040) et parlementaires européens (78) se retrouveraient sans mandat... le nombre de parlementaires nationaux serait réduit à environ 400 députés et 200 sénateurs, avec un service mutualisé de collaborateurs...

 

-On promouvrait aussi plus largement la démocratie directe (référendum) au détriment de la démocratie représentative actuelle...

 

 

2- la réforme territoriale

 

L' IRC propose de réformer le système en profondeur, de clarifier définitivement la répartition des compétences entre les collectivités locales et l’Etat... ceci une fois que l’on a déterminé ce que doivent être les outils d’expression de puissance et le périmètre régalien de l’Etat français.

 

Par ailleurs, quand on aborde la question de la réforme territoriale, on se focalise sur les différents niveaux décisionnels actuels en occultant la création en 1964 des bassins versants, structures autrement plus intéressantes à considérer: plus vastes pour coordonner et rationnaliser les projets et avec un sous-jacent environnemental remarquable, l'eau !

 

Certes, on pourrait restreindre le nombre des communes (36000) à celui des cantons (plus de 3000), avec un scrutin de liste cantonale pour l’élection du maire, de ses maires-adjoints représentant chaque subdivision communale avec un nombre plus restreint de conseillers municipaux. Mais cet objectif cité en premier reste néanmoins secondaire au vu de la gravité de la situation du pays. De plus, compte-tenu de la multiplicité des acteurs et de la masse d' emplois publics créés localement, sa mise en oeuvre serait sans doute très délicate...

 

90% des déplacements des Français se font sur une distance inférieure ou égale à 10Km.

Les Français pour la plupart d'entre eux vivent à l'échelle de la commune, du canton ou du département, pas à l'échelle de la région. L' IRC souhaite donc engager une réforme territoriale tenant compte du vécu de la population... Il nous apparaît clairement que le département permet de fait un maillage cohérent du territoire, d'abord pour l'accès aux services publics pour le plus grand nombre de nos concitoyens, les déséquilibres entre territoires devant être pour partie compensés (fonds de péréquation) dans le cadre d'une véritable politique nationale d’ aménagement du territoire.

 

L' IRC considère comme pertinent d' élargir les structures régionales à des «structures territoriales de coordination» (STC) fondées sur les six bassins versants (1964) auxquels correspondent un Comité de bassin et une Agence de l’eau. , pierres angulaires de la politique de l’eau en France métropolitaine. Leur nombre pourrait d' ailleurs descendre à cinq avec la fusion des réseaux Artois-Picardie et Rhin-Meuse (et Wallonie le cas échéant!).

 

Certains Conseillers généraux y gèreraient sur délégation le traitement des dossiers les plus transversaux, à des échelles (inter-départementales) très variables...

 

Dans ce cadre des Bassins versants, on aborderait évidemment les dossiers suivants, la dépollution des nappes phréatiques et des cours d’eau, la dépollution des sites industriels, les anticipations à l’échelle des bassins versants sur d' éventuelles évolutions climatiques etc... dossiers relevant d'une approche portant sur la qualité de vie. On s'étendrait évidemment sur les dossiers où la coordination est indispensable comme la politique de recherche, de soutien aux PME-PMI innovantes ou aux grandes filières industrielles (automobile), relations entre métropoles etc... un axe très important concernant le secteur énergétique avec l’agriculture et le développement de filières courtes, le développement de la filière bois (énergie et logement) etc...

 

L' objectif consiste bien à développer, sur une échelle plus vaste, un maximum de synergies au lieu d'entretenir entre territoires une concurrence stérile que paient les contribuables!

 

Nous traitons là de questions sur des bases qui sont d'abord celles de la géographie physique, mais il est évident qu' une projection des Français dans leur environnement sur une base plus culturelle s' affranchit déjà des limites quelles qu'elles soient ... Autant en donner les moyens d' accompagnement aux Conseillers généraux et élus locaux en réduisant toutefois le nombre d' échelons décisionnels! (cf la réforme de l'appareil d'Etat central)

 

 

Le mode de scrutin des Conseillers généraux

Avec la décentralisation de nouveaux domaines de compétences, l' IRC considère qu'il y aurait nécessité à modifier le mode de scrutin des Conseillers généraux. Leur élection pourrait se faire au scrutin de liste à la proportionnelle intégrale avec un seuil de représentation fixé à 10% des suffrages exprimés.

 

Le bilan financier des départements

Dans l'intérêt des contribuables, on considérerait le bilan financier des cinq à dix départements les mieux gérés, analyserait leurs spécificités afin de bâtir un standart pour que tous les autres Conseils généraux s'alignent... On interdirait strictement l' usage de produits financiers (partenariats public-privé incontrôlés...) portant préjudice à ces collectivités sur le moyen-long terme.

 

Petit rappel

-1982 1 million de fonctionnaires

-2005 1,8million de fonctionnaires, avec une très forte augmentation de la fonction publique territoriale. Hors évolution démographique, au moins 500000 personnels seraient en trop...

-27,84Md Coût en 1998

-40,69Md Coût en 2005

 

Pour toutes ces raisons, l' IRC dénonce la volonté latente de supprimer l'échelon départemental, y voit un véritable témoignage de défiance de nos «élites nationales» à l'encontre du peuple, «élites» qui s' empressent ainsi à mettre en avant l' Union Européenne ou les «eurorégions» (d'ailleurs un bel exemple de vocable anti-républicain) en oubliant de servir la France!

 

En l'absence de vision globale et cohérente de nos «gouvernants» à commencer par celle de notre «Ministre de l'Environnement», faute d'avoir engagé la réforme territoriale dès 2007, on entretient un climat de tension politique et économique pour les citoyens lambda qui, vrais créateurs et producteurs de richesse, assument au final toutes les dérives (budgétaires) des équipes au pouvoir... A l'échelle départementale, la plus grande proximité des électeurs par rapport à leurs élus locaux faciliterait nécessairement cette évolution notable vers une réduction drastique des déficits publics: la «Démocratie participative» ou «vindicative»...au choix!!!

 

 

3- la réforme fiscale

 

«la très forte progression de la dette publique au sens de Maastricht, qui est passée de 21,1 % du PIB en 1978 à 67,4 % en 2008, a été essentiellement (à 80%) portée par l’État»Au taux de prélèvement de 1999, la dette publique aurait été inférieure de 20 points de PIB, et la charge de la dette plus faible (11% du budget de l'Etat contre moins de 3% en 1978).

 

Notre fiscalité est injuste et bâtie comme un système de paravent. La réalité de l’imposition est différente de celle affichée par les taux nominaux (taux du barème de l’impôt sur le revenu, taux de l’impôt sur les sociétés). Ainsi, le taux d’imposition des revenus des foyers à très hauts revenus est en moyenne de 25 %. S’agissant de l’impôt sur les sociétés, le taux implicite d’imposition s’élève à 28 % pour les très petites entreprises (sans salarié), à 13 % pour les grandes entreprises (plus de 2 000 salariés), en moyenne à 8 % pour les sociétés du CAC 40. En clair, nos gouvernants ont offert à certains acteurs ultra-minoritaires la possibilité de se ménager de véritables rentes au détriment du bien commun!

 

Pour l' IRC, il est pourtant simple de bâtir un système fiscal rééquilibré si l'approche des gouvernants est républicaine, à l'exemple de nombre de pays de l'Est l' ayant fait efficacement après la chute de l'Union soviétique ou à celui de la Norvège, le montant des impôts servant essentiellement à financer les services de l’État, pas des systèmes redistributifs biaisés car clientélistes...  Le taux de prélèvement par l'Etat doit être ramené aux alentours de 35% du PIB sur 10 ans.

 

L'essentiel des ressources de l'Etat repose sur la TVA qui pèse le plus lourd dans la balance (126Md attendus en 2010), l' impôt sur le revenu (48Md), l' impôt sur les sociétés (34Md), la TIPP (14Md)...

 

 Mais auparavant, rappelons ici que quand les Français (19 millions!) paient leur impôt sur le revenu pour rembourser au final les seuls intérêts de la dette publique, ils ne font que cautionner un système de spoliation pur et simple... Car tel est le bilan de l'UMP: la dette a augmenté de près de 15 points de PIB entre fin 2007 et fin 2009, ce qui génère chaque année des charges d'intérêts supplémentaires de 10 milliards d'euros au taux d'intérêt théorique de 3.5%, même si on a supprimé les commissions bancaires (les banques se refinancent tout de même auprès de la BCE à 1%!!!). Au-delà de la question centrale du retour à notre souveraineté monétaire, élément capital pour l'abaissement du niveau de prélèvement en France, l' IRC souhaite la mise en place d'un système d'impôt sur le revenu à la progressivité limitée, inclusif donc pesant sur l'ensemble de la population.

 

Théoriquement faute de barrières douanières, l' Union européenne n'ayant même plus de marché commun, il serait indispensable de mettre en place une TVA sociale qui tienne compte du différentiel de niveau de développement et de protection sociale des diverses zones d'échanges économiques. Cependant comme analysé plus haut, l' IRC considère la sortie de l'Union européenne, système dinosaurien ouvert à tous les vents mauvais, comme une des premières mesures à prendre pour la défense de nos intérêts vitaux...

 

En plus de la TVA sociale, les différents taux de TVA pourraient aussi comporter une part très réduite (1 à 2%) que le gouvernement ferait fluctuer en fonction du contexte économique et des nécessités budgétaires...

 

Plus innovant, plus radical et en adéquation avec un développement plus auto-centré pour une indépendance énergétique plus importante (cf Partie2), l'IRC promeut un basculement progressif des impôts type TVA-TIPP vers une fiscalité portant sur l' ensemble des ressources énergétiques, mais certainement pas une taxe carbone débouchant sur l' organisation d' un énième marché spéculatif!

 

Rappel sur la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers)

Il s'agit d' un montant fixe en euros par rapport à un volume!

En 2008, pour un prix de base d' environ 0,4/l le supercarburant était produit à 0,6069/l, on mesure le différentiel à la pompe... TIPP et TVA cumulées pesant au final environ 25Md par an pour les finances publiques. Les critiques sur la TIPP portent sur son niveau très élevé par rapport au prix de base, sur les exonérations (sur le charbon, gaz, électricité et pour certaines professions) qui faussent le marché de l'énergie au détriment des anticipations des entreprises, parmi lesquelles celles qui innovent sur le marché des énergies renouvelables.

 

Aussi, l' IRC souhaite une évolution vers une TISRE taxe intérieure portant sur les ressources énergétiques, ce type d' impôt étant décrit par E.Schueller comme «le plus juste de tous»...

 

La TISRE est cruciale car elle doit permettre pour la France les anticipations et les investissements les plus lourds face à la pénurie de ressources notamment pétrolières, tout en produisant un effet de lissage dans le temps par rapport à une hausse inéluctable du prix du pétrole, du fioul et des carburants, tout en ne déstabilisant pas plus les entreprises dont souvent le modèle économique est vacillant aujourd'hui...

 

C'est un élément déterminant de notre stratégie de sortie de l'économie pétrolière abordée en Partie2.



Le 10 Novembre 2010

S.Dezanneau                                                        (Tous Droits Réservés)

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 15:23

Note du 29 octobre 2013: je remonte en première page cet article puisque ce gouvernement commence à paniquer face à la vindicte populaire...

 

 

Pour l' IRC, il est pourtant simple de bâtir un système fiscal rééquilibré si l'approche des gouvernants est républicaine, à l'exemple de nombre de pays de l'Est l'ayant fait efficacement après la chute de l'Union soviétique ou à celui de la Norvège alors que nos "élites" organisent plutôt l'insolvabilité de l'Etat par leurs pratiques de collusion d'intérêts et de sabordage en règle. De nos jours l'essentiel des ressources de l'Etat français repose encore sur la TVA qui pèse le plus lourd dans la balance (126Md en 2010), l' impôt sur le revenu (48Md), l' impôt sur les sociétés (34Md), la TIPP (14Md)...

 

Dans un système classique, rien que pour stabiliser la dette publique à un niveau élevé de 80% du PIB, il faudrait d'ores et déjà augmenter de 1,5 point le taux de prélèvement obligatoire. Pour la réduire, il faudrait augmenter la pression fiscale d'au moins 4 points... Bien sûr, si le gouvernement parvenait à faire passer la croissance de 2 à 2,5% voire 3%, ce seraient 15 à 20Md de recettes supplémentaires, mais il s'agirait d'une performance en elle-même difficile à atteindre (à -0,1% de PIB correspond une perte de 1,8Md de recettes), qui plus est certainement insuffisante compte-tenu du volume de la dette publique!

 

A l'invers, ayant anticipé depuis des années entre autres la dégradation de la note de la France, donc la perte de son triple A, l'IRC propose l'emploi d'un système de monétisation de notre dette publique sur projets francophones pour sa résorption totale, un système d'autant plus efficace qu'il serait lié à la sortie de l'UE et au retour au Franc (cf Partie 1). De fait, la sortie du surendettement doit être une priorité absolue puisque la croissance économique ne sera plus jamais comparable à celle des trente glorieuses.Le taux de prélèvement par l'Etat devrait aussi être ramené aux alentours de 35% du PIB sur 10 ans, ce taux correspondant en effet à la dernière période de prospérité de notre pays...

 

 

1- La première mesure fiscale consiste donc à recouvrer notre souveraineté, à sortir de l'UE, et à récupérer notre monnaie le Franc! Plus globalement, il s'agit de retrouver une marge de manoeuvre, un élément capital pour l'abaissement du niveau de prélèvements en France... Cette mesure est en corrélation directe avec l'application du système de monétisation de la dette publique française sur projets francophones défendu par l'IRC.

 

 

2- Dans la foulée, en luttant contre le jeu des intérêts cumulés (sur la dette publique), l'IRC envisage purement et simplement de rendre aux Français leur impôt sur le revenu, hors les cotisations sociales et patronale!

 

En effet, quand les Français (19 millions, autant d'électeurs!) paient leur impôt sur le revenu pour rembourser au final les seuls intérêts de la dette publique, ils ne font que cautionner un système de spoliation pure et simple, tout accroissement de la dette publique générant (près de 15 points de PIB entre fin 2007 et fin 2009) des charges d’intérêts supplémentaires (en l'occurence de 10 milliards d’euros)... Le coût annuel des seuls intérêts versés sur les emprunts lancés chaque semaine de Bercy s’élève en effet à 45,4Md d’euros et sera de 56Md en 2013. Comme le retour à la souveraineté monétaire permet largement de mettre un terme à cette situation, alors que ces montants sont comparables à ceux de l'impôt sur le revenu (48Md), la conclusion apparaît logique! De plus 50% des Français ne payent déjà pas cet impôt...

 

 

3- La progressivité (de l'impôt sur le revenu) que nous défendions auparavant pourrait donc ne concerner que les actifs financiers, le patrimoine foncier et immobilier, après une refonte totale, Car la situation actuelle pose fondamentalement problème, sans parler des fraudes et de l'évasion fiscale.

 

Celui-ci serait d'ailleurs en cohérence avec la réforme territoriale que nous envisageons, les collectivités locales ne disposant guère plus que d'un levier fiscal sur ce patrimoine foncier.

 

-Les 50% des Français les plus modestes, gagnent 1 000 à 2200 euros de revenu brut par mois, pour un taux effectif d’imposition s’étageant entre 41% et 48%, avec une moyenne de 45%.

-Les 40% suivants dans la pyramide des revenus, gagnent entre 2 300 et 5 100 euros par mois, pour un taux d'imposition de 48% à 50% .

-Les 5% des revenus les plus élevés (gagnant plus de 6 900 euros) et surtout du 1% le plus riche (gagnant plus de 14 000 euros), connaissent un taux effectif d’imposition ne dépassant guère les 35%.

-Pour le 0,1% des Français les plus aisés (50 000 personnes sur 50 millions), le taux d’imposition est en moyenne de 25 % .

 

On a de fait offert une véritable prime à l'actionnariat car moins de 15% des revenus financiers réels se retrouvent dans la base d’impositionSur les quelque 170 milliards d’euros d’intérêts et de dividendes reçus chaque année par les ménages (40 milliards d’intérêts, 70 milliards de dividendes, 50 milliards de produits financiers crédités et recapitalisés sur les contrats d’assurance-vie), moins de 20 milliards se retrouvent dans les déclarations de revenus!

 

 

4- En conséquence, le fonctionnement de l'administration fiscale serait modifié.

En effet, la faible efficacité du contrôle des agents du fisc est avèrée pour partie parce que les effectifs cumulés des services des impôts et du trésor, après leur fusion en 2007, ont diminué de 14% en neuf ans. Est en cause également le code des impôts qui exige des échanges de courrier avec les contribuables concernés, par exemple avant d'évaluer les biens immobiliers, ce qui ralentit les procédures. Avec les premières mesures proposées, on déduit globalement qu'il faut affecter l'ensemble des personnels au seul contrôle fiscal portant sur les revenus financiers, les revenus du patrimoine comme sur les entreprises. En parallèle, la lutte contre la fraude doit être renforcée et ne pas déboucher sur une amnistie de fait en l'absence de poursuites pénales après transmission des dossiers à la Commission des infractions fiscales  , comme on l'a connue sur le dossier « suisse » (3000 dossiers).

 

Le prélèvement à la source sera systématiquement privilégié.

 

 

5- Nous préciserions l'affectation des ressources dans le budget de l'Etat

 

Il nous apparaît comme foncièrement malsain d'organiser un système d'imposition des Français sans lisibilité quant à l'utilisation finale des ressources perçues. Cette situation concerne notamment la gestion de la protection sociale. De plus, la présentation du budget de l'Etat aux Français ne comportera plus de poste budgétaire aux contours mal définis... (addenda: la TIPP-TVA rapporte 25Md par an qui auraient pu être affectés à la transition énergétique)

 

 

6- Nous organiserions une hausse de la TVA pour accélérer le rythme de désendettement de la France et des collectivités locales, sur trois taux différenciés:

-7% ce taux minimal concernerait les productions alimentaires purement françaises comme les biens culturels (livres, disques... les services n'étant pas concernés).

-14% ce taux intermédiaire concernerait le secteur du bâtiment, l'achat des matériaux, y compris pour les professionnels, l'importance du travail an noir amputant par trop les ressources publiques. Une compensation directe serait liée à l'importance des investissements menés par l'Etat, directs (logement social) ou indirects (travaux d'isolation du bâti préexistant).

-21% ce taux maximal serait appliqué à tous les autres secteurs d'activité.

 

La lisibilité et le caractère inclusif (pesant sur l'ensemble de la population) sont ainsi des critères républicains rarement mis en avant par nos « élites », aussi la TVA n'est-elle pas si injuste que cela... Et même si les plus démunis voit une large part de leurs revenus amputés par ce système, le taux des dépenses contraintes étant passé de 50 à 75% depuis 2001, bien d'autres critères entrent en fait en ligne de compte, comme le mode de consommation mais surtout l'ouverture de perspectives de croissance (cf dossier guyanais)! Ainsi, une réponse spécifique peut toutefois être trouvée concernant les besoins fondamentaux de chacun comme on le mesure avec l'application du taux minimal de TVA sur les dépenses alimentaires, un programme ambitieux de construction de logements sociaux, la politique énergétique etc... Il faut aussi relever que le taux maximal au Danemark est à 25%, donc que ce système pourrait très bien être aligné dessus avec des taux de 8, 16 et 24% si nécessaire!

 

 

6'- une fiscalité énergétique

La TISRE (taxe intérieure sur les ressources énergétiques) est cruciale pour le traitement d'une problématique spécifique car elle doit permettre pour la France les anticipations et les investissements les plus lourds face à la pénurie de ressources notamment pétrolières, tout en produisant un effet de lissage dans le temps par rapport à une hausse inéluctable du prix du pétrole, du fioul et des carburants, tout en ne déstabilisant pas plus les entreprises dont souvent le modèle économique est vacillant aujourd'hui... C'est un élément déterminant de notre stratégie de sortie de l'économie pétrolière abordée en Partie 2 (avec un prix plafond pour le carburant à 1.50€/L). Ce type d' impôt étant décrit par E.Schueller comme «le plus juste de tous»...

 

D'autres problématiques à caractère social pourraient faire l'objet de mesures fiscales spécifiques, de type CSG. Ces taxes seraient augmentées en parallèle de la rationnalisation des systèmes redistributifs (Sécurité sociale...) jusqu'à leur équilibre budgétaire, la mise en oeuvre de la monétisation de notre dette publique sur projets francophones, le retour à notre souveraineté monétaire.... Il ne s'agit que d'un système de taxes somme toute annexe à la hausse de la TVA.

 

 

7- Un système combinant quotas d'importations et TVA compensatoire (ex "sociale")  serait mis en oeuvre

 

Une ouverture sans limites de nos frontières provoque trop de dégâts pour notre tissu économique et nos équilibres budgétaires et commerciaux. Ainsi, au-delà du taux maximal de TVA, le système de quotas d'importation et la TVA compensatoire (4ème taux) frapperaient les produits de l'UE puis extérieure à l'Europe, tout en tenant compte des pays qui sont nos voisins hors l'UE, comme de nos partenaires francophones!

 

Théoriquement faute de barrières douanières, l'Union européenne n'ayant même plus de marché commun, notre système tiendrait compte du différentiel de niveau de développement, du niveau de protection sociale des diverses zones d'échanges économiques comme de leur coût salarial en rapport avec les gains de productivité obtenus grâce à la robotisation y compris dans le monde développé (Japon)Cependant comme analysé plus haut, l' IRC considère la sortie de l'Union européenne, ouverte à tous les vents mauvais, comme une des premières mesures à prendre pour la défense de nos intérêts vitaux...

 

Relevons d'ailleurs que si le différentiel de coût salarial entre grandes zones économiques est par trop important, quand on mentionne seulement la concurrence de l'Asie (15 à 20 moins chère), on occulte généralement le continent africain (50 fois moins chère...), la dernière zone au monde de pression à la baisse sur les salaires. L'IRC ne commet pas cette faute, le système actuel européiste étant foncièrement nocif pour bien plus d'une génération de jeunes Français! De fait pour l'IRC, poser la question du développement de l'Afrique, c'est à l'échelle de la planète couper plus rapidement la trajectoire aux adeptes du moins-disant salarial: la justice sociale qu'on peut rendre aux Français sur plusieurs générations passe ainsi par un débordement du cadre national pour trouver des solutions viables, l'Afrique représentant pour la France et les Français une opportunité majeure à plus d'un titre comme nous l'avons démontré en Partie 1 avec notre projet francophone. Il s'agirait donc d'un système fiscal complexe (de compensations commerciales) à l'image des relations que noue directement la France à l'échelle de la planète, supposant une renégociation de la France à l'OMC pour des échanges commerciaux plus justes.

 

Les négociations internationales devront également concerner le dispositif du « bénéfice mondial » qui voit les grands groupes (français?) échapper largement au fisc français: Total a ainsi versé récemment 1,2Md au fisc, soit moins de 10% de son bénéfice!

 

Evidemment à une autre échelle, celle qui concerne l'impôt sur les sociétés, nous tiendrions compte du fait que la réalité de l’imposition est différente de celle affichée par les taux nominaux (taux du barème de l’impôt sur le revenu, taux de l’impôt sur les sociétés).

-taux implicite de 28% pour les très petites entreprises (sans salarié)

-taux implicite à 13 % pour les grandes entreprises (plus de 2 000 salariés),

-taux implicite à 8 % en moyenne pour les sociétés du CAC 40.

En clair, nos gouvernants ont offert à certains acteurs ultra-minoritaires la possibilité de se ménager de véritables rentes de situation au détriment du bien commun! Un système fiscal républicain ne peut s'accomoder de telles divergences de traitement et doit viser une certaine convergence, probablement à un taux implicite entre 20 et 25%.

 

Toute la politique d'allègements fiscaux doit donc être révisée de fond en comble, sur le fond et la forme21Md d'allégements de charge dont bénéficient les entreprises sur les bas salaires et jusqu'à 172Md par an pour l'ensemble des dispositifs de soutien économique représentent un coût non négligeable pour les finances publiques, jusqu'à la destabilisation de l'Etat français, surtout quand leurs effets économiques ne sont même pas évalués. De plus, si l'on considère avec l'IRC que l'Etat central ne doit intervenir qu'à bon escient sur un plan économique (Etat stratège), une telle manière de procéder n'aura plus lieu d'être! En ce sens, réduire la partie patronale des cotisations sociales pour en faire (de manière marginale) profiter les salariés via une hausse de TVA sur l'ensemble des taux n'a aucun sens vu l'ensemble des propositions fiscales de l'IRC...

 

On sait aussi que les grands groupes ont mis au point un dispositif d'évasion fiscale, le système de prix de transfert, qui pèse 60% du commerce mondial... On mesure alors encore plus l'inanité d'un projet institutionnel européen (UE) bâti sur les directives de la Table ronde des industriels européens, sans rapport avec les intérêts de l'immense majorité des acteurs économiques de notre pays. Le monde diplomatique vient ainsi d'avancer le chiffre d'un salarié sur quatorze en France travaillant pour l'économie d'exportation! De fait, la publication du chiffre d'affaires des grandes firmes, de leur profit  et du montant des impôts pour chaque pays, comme un embargo sur les paradis fiscaux permettraient rapidement de mettre un terme à ces dérives.

 

 

Notre système fiscal vise une autre forme d'équilibre d'essence républicaine, d'abord au niveau macro-économique. Il en est d'emblée beaucoup plus simple et cohérent!

 

 

Sur un plan plus général, alors que nous clôturons par la-même une série de publications programmatiques, l'IRC souhaite que les Français prennent conscience que le pacte républicain est depuis trop longtemps menacé, qu'ils se constituent alors en forces politiques pour être en mesure de contraindre les futurs gouvernants à apporter les changements politiques profonds et durables au bénéfice de notre pays, par le renouvellement d'une partie importante du personnel politique et technocratique en place actuellement, à défaut par une présence permanente sur l'échiquier politique en assumant leur rôle de citoyens par un contrôle en temps réel.

 

Ils n'obtiendront rien sans rien...

 

 

Le 16 janvier 2012,

Le Conseil National de l'IRC

 

 

 

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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 20:31

Suite aux exactions commises sur Paris envers des touristes, puis à Bretigny et à Trappes, je remonte ce texte publié il y a deux ans et demi...  avant la dégradation lente mais pour l'instant inéluctable  de l'image de notre pays hors de nos frontières et l'altération de nos capacités à organiser un sursaut, compte-tenu de la politique appliqué globalement. Rien de nouveau depuis le passage de témoin entre Sarkozy et Hollande...

 

Car comme dans une course d'orientation, l'angle choisi au départ est déterminantHollande n'est pas un stratège au service du pays, ceci on peut l'affirmer au bout d'un an de mandat!

 

Idem... Je remonte le texte après l'attentat commis contre la rédaction de Charlie-hebdo. Ma compassion aux victimes, mon plus profond mépris à l'encontre des membres des partis dits de gouvernement. Je vous invite à lire tous les textes publiés sur les questions de sécurité.

 

 

Emeutes de 2005-décryptage!

 

En 2005, après les émeutes de Clichy-sous-Bois, il était flagrant que toute la politique de sécurité menée par Sarkozy en tant que Ministre de l'Intérieur ne déboucherait que sur un chaos généralisé.

 

1-Il y a eu des morts, contrairement aux dénégations de N.Sarkozy.

2-Il y a eu des blessés, plus de cent parmi les forces de l’ordre.

3-Des Français se sont constitués en milices pour protéger leurs biens, ce qui montrait la gravité de la situation. Les jeunes émeutiers ne sont heureusement pas allés au contact, car dans le cas contraire il y aurait eu déclenchement d' une guerre civile clairement à leur détriment.

4-Lorqu'on comparait ces émeutes avec celles de Los Angeles, les Américains possèdant deux à trois armes par foyer, on mesure bien tout en raisonnant à rebours que ce n’est plus le traitement social qui assure la paix sociale en France mais le recours au «système D» et la législation plus restrictive sur les ventes d’armes!

5-Le propre d’un adulte, à fortiori d’un responsable politique ne consistait certainement pas à laisser les jeunes commettre des actes qui les laissaient justiciables derrière... dans la continuité, le propre d'un homme d'Etat, c' était de mesurer la nécessité d' une intervention rapide et efficace des forces de l'ordre sur une courte période. Cette faillite des gouvernants français a bien été relevée à l’étranger…

6-En amont du déclenchement des émeutes, Sarkosy aurait pu choisir de communiquer plus posément avec la population du quartier où s’était déroulé le 1er drame pour en circonscrire les effets. Il ne l'a pas fait loin de là, pour après coup s'inquiéter de l'entrée en scène possible et simultanée de lycéens ou d' étudiants! A relever que la multiplication des intervenants dans ces quartiers comme l'importance des moyens financiers alloués n'est pas un gage de traitement des problèmes qui s'y posent...

7-La gauche présentait ces émeutes comme n’ayant qu’un caractère surtout socio-économique, comme s'il pouvait y avoir accoutumance face à une hausse du degré de violence, face à la dégradation d'un patrimoine privé ou collectif, en insultant au passage les millions de Français en bas de l’échelle sociale qui n’ont jamais agressé qui que ce soit, jamais dégradé le bien d’autrui, sans parler de ceux qui vivent dans des départements (Cantal, Creuse) plus pauvres encore! Cela en dit long sur la faillite intellectuelle de la gauche…Les plus démunis ne font même plus partie de sa grille de lecture, il est vrai qu’ils l’ont quittée et pour cause... trop de balles dans le dos finissent par tuer!

8-Ces émeutes se sont révélées inédites dans tout le monde développé par leur ampleur, leur durée, leur extension territoriale, leur violence, leur coût économique et leur impact politique, national et international. Elles représentent au final une véritable déroute pour la classe politique française!  A fortiori puisque plusieurs spécialistes ont confirmé la possibilité de traiter la majeure partie des problèmes des banlieues sur un plan purement sécuritaire, en 6 mois...

 

Fondamentalement, l'IRC pense la France en tant que puissance, car sur un plan stratégique un pays qui n'est pas fort sur son propre territoire ne dispose guère plus de «capacité de projection»... Il en va de la crédibilité la plus élémentaire des gouvernants et la première exigence d'une communauté politique quelle qu'elle soit est bien celle de la protection (dans tous les domaines), sans laquelle les citoyens ont toute légitimité pour réclamer des comptes à leurs élites. Plus globalement, la légitimité d'un pouvoir politique repose d'abord sur sa capacité à mener un projet pour la France, la République, les Français! Une bonne gouvernance suppose donc une maitrise de la complexité, de plusieurs échiquiers nationaux puis transnationaux... Or, face à ce qui s'apparente désormais à un conflit de basse intensité, le pouvoir en place ne doit surtout jamais laisser pourrir la situation, l'invers de ce qu'ont fait nos gouvernants sur plusieurs décennies. L 'Etat doit maintenir l'ordre et s'en donner les moyens car s'il perd son monopole sur la violence armée, alors s'ensuivra un chaos généralisé dont on perçoit aujourd'hui plus que les prémices.

 

Là encore (cf-dossier sur la Défense), quels sont les buts effectivement poursuivis? Quelle est la cohérence dans la politique suivie? Quelle est la continuité dans l'action? Face à cette fuite en avant de la «représentation nationale», l'IRC constate simplement que son renouvellement est indispensable, que d'autres personnalités politiques doivent être élues pour assumer derrière les conséquences de leurs choix. Ainsi, ce petit rappel sur N.Sarkozy permettra de lever les dernières illusions chez certains...

 

N.Sarkozy, «pourfendeur de la criminalité»...

-Président de la République française, il passe régulièrement ses vacances au Maroc, une plate-forme avérée de production de cannabis, du commerce de la drogue et de l'immigration illégale.

-Il a été un des premiers hommes d'Etat européens à reconnaître l'indépendance du Kosovo, une plate-forme avérée du commerce des armes (de guerre) et de la drogue.  Depuis, a été reconnue l'implication du 1er ministre kosovar Hashim Thaçi dans un trafic d'organes prélevés sur des prisonniers...

-Il a renforcé la présence de nos forces armées en Afghanistan, plate-forme de production d'héroïne, du commerce de la drogue et des armes, sans qu'il y ait lutte effective contre ces filières puisque le pouvoir afghan y est impliqué.... En matière de politique extérieure (cf-dossier sur la défense), l'IRC note d'ailleurs une droite continuité puisque Sarkozy organiserait encore la poursuite des ventes d'armes au Pakistan, même après l'attentat de Karachi, alors que ce pays détenteur d'armes nucléaires destabilise la région et sert de base arrière aux Talibans qui affrontent nos soldats en Afghanistan...

 

Son bilan pour la France est donc clairement à l'image des émeutes de Clichy-sous-Bois en 2005... mais il est aussi fondamentalement à l'image d'une classe politique qui se nourrit volontiers du chaos! Là est l'origine du malaise qui se développe de manière aussi importante au sein des forces de sécurité, désarmées sur le terrain par la classe politique puis parfois par leur hiérarchie. Pour l'IRC, quand la vision des gouvernants est républicaine, les réponses et les moyens à mettre en adéquation apparaissent évidents! Dans le cas contraire, les élites restent sur des enjeux de fric et de pouvoir en exploitant les tensions sociales jusqu' à l'extrême, au détriment des personnels appartenant à nos forces républicaines, au détriment de la République... Pourtant aucune lutte de pouvoir ne justifie des gouvernants qu'ils bafouent des principes élémentaires en matière de stratégie, que l'économie du pays coure à la ruine, que la classe moyenne soit laminée!

 

 

 

Le choix de la guerre civile!

 

Quand on privilégie une approche globale ainsi que le fait l'IRC, l'abolition des frontières, la perte de souveraineté organisée dans nombre de domaines, le pouvoir exhorbitant concédé aux multinationales et à la finance ravalent de fait les membres de notre représentation nationale au statut de simples exécutants et non pas de personnes décisionnaires. La France n'est plus gouvernée en tant qu'Etat républicain, voici la première grande escroquerie intellectuelle dans notre démocratie vacillante!

 

Au-delà des missions de sécurité consistant à protéger les biens et les personnes ou défendre le territoire français, il existe d'ailleurs une dimension plutôt occultée à tort: la protection des institutions de la République, y compris de la représentation nationale quand celle-ci faillit! Seul le peuple est souverain dans la République française, prudence d'ailleurs élémentaire du législateur d' il y a quelques décennies puisque le peuple pèse pour une majorité écrasante par rapport à ses «élites»...

 

Or, le passage en force sur le Traité de Lisbonne, au mépris du vote souverain des Français en 2005, laisse ceux-ci sans aucune garantie par rapport à leur sécurité en tant que citoyens... De fait, cet acte gravissime comme premier facteur d'insécurité, nous sort de plus de 2000 ans de civilisation du droit écrit, ruine notre culture du vivre-ensemble à l'instar de la Révocation de l'Edit de Nantes, et même pire encore (cf texte sur le traité de Maastricht)... Contrairement aux Protestants, les Français «nonistes» opposés à cette Union européenne sont majoritaires! On comprend alors pourquoi certains spécialistes de droit constitutionnel ont considéré cette manoeuvre politique comme un coup d'Etat! 

 

Autre point peut-être désolant à admettre, mais en l'absence réelle de progressivité significative des sanctions, l'abolition de la peine capitale ne profite réellement qu'aux élites tant elle ruine l'esprit de responsabilité chez celles-ci, une sorte de blanc-seing qui les amène à organiser leur impunité totale! De fait la vertu se prouve d'abord par les actes, plus qu'elle ne se proclame...

 

La situation chaotique déborde donc du cadre purement sécuritaire et touche tous les domaines... Ainsi, quand on fait basculer la société française par pans entiers vers une économie de survie, il est évident que l'instinct de survie finit par prendre le dessus et que les tensions ne peuvent que devenir extrêmes! Aussi, l'esprit de contestation qui gagne du terrain au sein de nos forces de sécurité est bien d' abord le signe d' un pouvoir bientôt aux abois. En effet, quels dirigeants, quels stratèges commettraient de telles fautes sur la durée vis-à-vis de la nation puis vis-à-vis de ces personnels qui veulent juste assurer pleinement les missions qui leur incombent dans un cadre républicain, sans qu'on joue avec leurs nerfs ou même leurs vies?

 

Seuls ceux qui par esprit maladif tiennent à se maintenir «au pouvoir» par les moyens les plus pervers, et organisent, sur une phase ultime qui absoudrait nombre d'entre eux de leurs fautes voire de leur trahison, le plus grand exutoire qui puisse être offert à la population: la guerre civile!

 

 

 

La mise à bas de la République!

 

Ils poursuivent cet objectif-là en allant encore bien plus loin avec la «politique du chiffre» qui consiste en «quotas démentiels d’interpellations et de contraventions, culture puérile du résultat, sacralisation quasi-mystique du chiffre, objectifs irréalisables à remplir et, lorsqu’ils ne sont pas atteints, baisse de la notation»…en fait un outil d'évaluation parmi bien d'autres, certainement pas l'alpha et l'omega d'une politique de sécurité, cette dernière étant d'abord un concept global!

 

Selon l'IRC autour de cette politique du chiffre, il s'agit de faire en sorte que les personnels de nos forces de sécurité apportent en fait leur contribution à un vaste mouvement d'ensemble, plus précisément qu'ils se crèvent l'échine à bâtir par eux-mêmes tout un système de paravent::

1-pour que celui-ci provoque certes de l'enfumage sur un plan médiatique (enjeu électoral),

2-masque le désengagement partiel de l'Etat sur ses missions régaliennes (enjeu lucratif),

3-entretienne la confusion (budget trop restreint pour la Justice) et une stratégie de tension permanente pour les personnels jusqu'à leur surexposition aux risques (cf-conclusion du dossier sur la Défense), et pour la population (enjeu de coercition), mais...

pour qu'avant tout celui-ci dissimule aux Français le véritable objectif sous-jacent poursuivi sans relâche par nos «élites» ces dernières décennies... la mise à bas de la République!!!  Il s'agit là d' un enjeu géostratégique touchant une large part du monde "occidental", directement lié à la construction de l'Union européenne! Très très fort... et totalement pervers! 

 

Toutefois, les policiers et gendarmes instrumentalisés au détriment de la France, de la République et des Français peuvent (encore) adhérer librement à l'IRC pour peser de manière décisive dans la balance...

 

Guerre civile plus ou moins larvée, République de façade, il s'agit bien là de deux grandes orientations choisies délibérément par la classe politique au niveau «national», en corrélation directe avec les projets néo-impérialistes de l'Union européenne (incapable de présenter des comptes certifiés!) et de sa fusion dans un vaste marché transatlantique programmé pour 2015, avec l'Otan comme fondement de notre politique étrangère ... Le passage en force sur le Traité de Lisbonne, lié à un agenda qui n'a jamais été présenté aux populations, n'avait pas d'autre finalité.

 

Ainsi, il est faux d'imaginer que nos gouvernants n'ont pratiquement pas de stratégie en matière de sécurité, simplement sur la durée celle-ci sert exclusivement les intérêts d'un patriciat face à la plèbe...

 

L'incapacité à obtenir des résultats suffisamment saillants en moins de 6 mois, dans tous les domaines (cf- Partie 1), traduit avant tout chez nos gouvernants l'absence de projet véritablement républicain pour la France et les Français. Pour l'IRC, il s'agit bien là d'une réalité totalement sordide...

 

 

Ainsi, très succinctement, un système néo-impérialiste, où servir la France et l'Etat républicain ne signifie plus rien, où le mercantilisme constitue la principale ligne d' horizon, voue fatalement des territoires entiers à la désagrégation (banlieues) ou à l'abandon (campagnes) voire même à l'inexploitation (Guyane) tout en veillant à les maintenir sous contrôle, tandis qu'il privilégie les enclaves les plus riches (statut spécial pour les métropoles et Paris; quelques eurorégions) et densément peuplées (tant qu'il y a des élections), tout en provoquant de fait une paupérisation massive de la société (abolition des barrières douanières, immigration) pour une répartition très inégalitaire des profits. Tout a été mis en oeuvre pour que les Français se retrouvent désarmés! Quant aux policiers et gendarmes, appartenant à des forces républicaines et sur la base de leurs statuts et missions actuels, il est logique que leur sort soit scellé à terme... Un pouvoir qui a muté, s'appuyant surtout sur les banques centrales ou d'affaires et leurs pratiques massives de blanchiment d'argent sâle, les multinationales, les acteurs de la finance, les grands groupes de médias, le contrôle d'internet, à terme sur les sociétés privées de sécurité, ce pouvoir-là ne peut plus leur réserver une place qu'en tant que forces supplétives et dévoyées... Policiers et gendarmes en ont tous les signes avant-coureurs devant les yeux!

 

le 29 Novembre 2010                                            (Tous Droits Réservés)

S.Dezanneau

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 14:33

Je remonte cet article publié il y a un an... En fait, nous n'avons pas à l'IRC à commenter l'actualité, surtout pas les dénégations à répétition de nos "élites" anti-républicaines.

 

 

Enfin, la vérité éclate sur l'état de guerre dans lequel nous sommes en tant que citoyens français du seul fait des exactions commises par nos propres « élites », cette fois-ci en matière d'évasion fiscale.

 

 

Antoine Peillon, un grand reporter au journal La Croix évalue l'évasion fiscale française à 590 milliards d'euros placés dans les paradis fiscauxdont 220Md appartenant aux Français les plus riches, 108Md étant sur des comptes suisses.

 

Le fisc serait ainsi privé de près de 30 milliards d'euros par an, selon un recoupement de sources très sûres, de Tracfin, de l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP), de la DCRI, des employés de la banque de France comme de la banque UBS...


Le Parquet de Paris a été saisi de ce dossier depuis plus de deux ans, sans donner suite, malgré le dépôt de plaintes... Au vu des prises de position de l'IRC sur la nature du système auquel nous sommes confrontés, nous ne pouvons que saluer le républicanisme aigü des personnels ayant fait leur devoir au service du pays malgré les vicissitudes auxquelles ils se savaient exposés en conséquence. Nous laissons par la même en suspens la question du mérite de nos haut-gradés des forces de Police, Gendarmerie et autres corps d'Armée à percevoir leur solde ou salaire, leur silence ne relevant à l'évidence pas du devoir de réserve, un simple constat de notre part après avoir publié entre autres il y a plusieurs années « Mensonge d'Etat, une atteinte à notre sécurité! » (rubrique Archives)...

 

La France se trouve bien mise en coupe règlée par nos propres « élite » qui ont orchestré la mise en oeuvre:

-d'un système d'usurela création monétaire ayant pour l'essentiel été confié au secteur bancaire privé, l'impôt sur le revenu étant intégralement reversé au titre du paiement des seuls intérêts de la dette publique, une véritable escroquerie au vu de l'absence de renégociation du gouvernement français.

-selon les enquêteurs de la DCRI, d' un système d'évasion fiscale, UBS couvrant un financement illégal politique, tandis que l'on sait que celle-ci est beaucoup plus importante au vu du déficit budgétaire sciemment provoqué depuis des décennies.

-en fait d'un système avéré de collusion d'intérêts entre le monde politique et les grandes fortunes, françaises ou étrangères (négociation en cours d'un contrat d'armement avec l'Arabie saoudite, un Etat-voyou!).

-de leur implication indirecte dans le développement des réseaux mafieux en France, comme de leur soutien implicite aux investissements d'argent sale sur le territoire national.

 

Il s'agit bien d'un système de corruption massive, la probité des uns ne pouvant compenser les dérives orchestrées par les autres. Il nous apparaît impensable qu'on puisse feindre l'étonnement à se retrouver dès lors avec une République évanescente, une « République protocolaire », un ersatz de République...

 

 

 

Malheureusement, l'IRC n'est pas encore en mesure de se porter partie civile sur ce dossier alors que ce journaliste est disposé à tout mettre sur la table dès l'ouverture d'une instruction, y compris les listes de bénéficiaires de cette évasion fiscale qu'on nous présente comme parfois très proches du pouvoir actuel.

 

 

Le 10 avril 2012,

Le Conseil National de l'IRC

 

Courriel de l'IRC samuel.dezanneau@laposte.net

Portable de l'IRC 06-71-55-63-78

 

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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 13:06

Le 11 janvier, la France est intervenue dans le conflit au Mali.  Ce qui risque de déranger rapidement la classe politique française, c'est qu'il s'agit d'une guerre à caractère souverainiste marqué (la préservation de l'intégrité du territoire malien et de sa culture)! Nombre de pays africains apportent d'ailleurs leur concours (Togo, Tchad, Nigéria, Sénégal) à cette intervention, de manière directe ou indirecte. Ainsi, les principaux soutiens de la France sont africains, pas européens: une vérité terriblement dérangeante pour ceux qui nous vendent l'Union européenne fondée sur des dogmes purement mercantilistes et totalitaires comme un projet d'avenir, surtout quand on songe en plus aux sabordages ahurissants de nos "élites" quant à notre propre souveraineté.

 

J'ai toujours affirmé que la France doit considérer la Francophonie comme un axe stratégique majeur à un niveau équivalent sinon supérieur à un projet européen (ne parlons pas de l'UE!), par exemple pour résorber totalement notre dette publique (cf Partie 1). Il y a donc presque 7 mois que j'ai réclamé cette intervention. On perçoit tout de même largement à quel point F.Hollande s'est laissé déborder par les évènements, se retrouvant dès lors à l'opposé de sa prise de position du 12 novembre 2012... Quant aux politiciens centristes (Bayrou, Borloo) parlant d'urgence avec un an de retard, ils se révèlent pitoyables et terriblement cyniques si dans la continuité l'on songe au sort de la RDC!  Voici l'article en question...

 

 

 

L'indépendance d'une zone au Nord du Mali a été proclamée de manière unilatérale le 4 avril 2012 par le MNLA (mouvement national de libération de l'Azawad, dit laïque) et le groupe islamiste Ansar Dine (Défenseur de l'Islamisme), le premier mouvement étant en lutte depuis cinquante ans. Le pouvoir en place, de transition après un coup d'Etat avorté, n'a pu empêcher les assauts des touaregs qui se sont alors emparés de Tombouctou, Gao et Kidal, les trois grandes villes du Nord, où la charia a ensuite été imposée à la population. En plus de cette crise qui menace de s'étendre à d'autres pays et de la migration de 200000 personnes fuyant les combats, le Mali est frappé comme sept autres pays du sahel par une importante crise alimentaire, désormais récurrente, pouvant évoluer dans les mois prochains en famine.

 

Force est de constater qu'à l'IRC, nous avions anticipé il y a déjà quelques années ce type de scénario, l'aspect non sécuritaire de notre approche se traduisant par un progressisme très marqué dans notre projet francophone. (cf Programme)

 

 

Quel a été l'arbitrage rendu par F.Hollande (au 21 juin 2012)?

 

Seule est apportée en l'état la garantie d'un soutien (logistique) de la France à une opération militaire de la Cedeao (Communauté économique des Etats d'afrique de l'Ouest), décidée sous l'égide de l'ONU.

 

Or les moyens militaires de la Cedeao ne sont pas adaptés à la région. Ils sont aussi marqués par l'inexpérience des troupes et du commandement. Une seule mission de cette nature (l'Ecomog à la fin des années 1990 au Liberia) avait auparavant tourné au fiasco. De même, le délai de constitution d'une force de 2000 hommes est d'un mois alors que le facteur temps est primordial à prendre en considération tandis que la France est déjà prépositionnée en Afrique de l'Ouest.

 

De plus, rien ne s'oppose sur le principe à ce que celle-ci mène ou contribue à mener une guerre de Libération dans un pays francophone souverain, une guerre telle qu'on l'a connue dans notre pays il y a plus d'un demi-siècle avec l'appui de combattants africains, tandis que les autorités maliennes de transition veulent légitimement restaurer l'intégrité territoriale du Mali, dont les frontières avaient d'ailleurs été fixées par la France. Les flux migratoires provoqués par ce type de crise contribuent aussi à destabiliser des pays qui n'en ont certainement pas besoin... De fait, un européiste forcené comme F.Hollande s'est placé dans les pas de Mitterrand dont la plupart des arbitrages se révèle au final désastreux pour notre pays, le PS ayant largement contribué à altérer les capacités de défense de notre pays par des abandons massifs sur nos instruments de souveraineté dans le brouet qu'est l'Union européenne, mais il est bon qu'il en mesure enfin les conséquences en France comme hors de nos frontières, car il y a continuité entre la situation de la France et celle du Mali, et qu'il les assume! L'affaiblissement de l'Etat ou la faiblesse d'un Etat peu structuré débouche aussi sur la guerre, et pire que tout, la guerre civile

 

En outre, où se situe donc la cohérence d'ensemble des positionnements de la France après une décennie d'intervention sur le théâtre afghan alors que nos intérêts y sont pourtant plus restreints que sur le continent africain, beaucoup plus proche à tous niveaux!?! Ces mouvements islamistes et séparatistes dans la zone du Sahel se financent également grâce au trafic de drogue ainsi que aux rapts de civils occidentaux (dans cette situation, le sort des six otages français importe peu) et ont peut-être été renforcés par des combattants originaires d'Afghanistan et du Pakistan (instructeurs en provenance de Somalie), des Nigérians de la secte Boko Haram...

 

Relevons aussi tout de même que nos partenaires africains ne veulent aucune intervention de l'Otan sur le sol africain, celle-ci étant d'ailleurs étroitement imbriquée au projet institutionnel européen (UE) comme à celui du grand marché transatlantique, tout comme ils l'ont refusée puis dénoncée auparavant en Lybie : ils veulent conserver leur souveraineté face au néo-impérialisme des pays occidentaux ! Une ligne néo-conservatrice vise à destabiliser tous les pays de la région, comme nos gouvernements l'ont déjà pratiquée en Lybie ou en Afrique centrale. D'ailleurs, il y a bien eu dispersion d'armements mais surtout de combattants dans toute la région consécutive à la guerre en Lybie : Hollande se retrouve donc sur son arbitrage présent à renforcer la politique de Sarkozy, alors que la France dispose de moyens conséquents pour mener une autre politique au Sahel. Nous l'avions déjà souligné après plusieurs enlèvements d'otages au Niger... Une ligne mercantiliste produit souvent les mêmes effets: le Qatar, allié de la France, est impliqué dans le financement voire l'armement de ces mouvements terroristes (MNLA, Ansar dine, Aqmi, Mujao) selon la DRM (direction du renseignement militaire) et la DGSE, et aurait entamé des négociations avec Total pour l'exploitation du pétrole dans la région. Quant à l'Arabie saoudite, soutien de réseaux islamistes fondamentalistes à l'origine de la création de ces cellules terroristes, l'Etat français y négocie d'importants contrats d'armement...

 

Ajoutons qu'après avoir fait montre d'une solidarité vis-à-vis de la Grèce en zone euro, on est plus qu'en droit de s'interroger sur la faiblesse d'un engagement français dans un pays intégré à une zone monétaire dans laquelle nous sommes partie prenante depuis plus de 50 ans, une zone Franc CFA, déterminant la parité fixe entre Franc-CFA et euro-Franc, détenant nombre d'avoirs monétaires de nos partenaires africains! Comme si les rebelles touaregs allaient à terme se priver de battre monnaie... Là encore où est la cohérence, sinon dans l'imposture de responsables politiques qui mènent leur politique hors prise en compte de nos intérêts vitaux !?! L'IRC a d'ailleurs fait des propositions précises pour une refonte indispensable du système de Franc CFA, affirme avec force grâce à son projet de coopération qu'une politique francophone ambitieuse aurait dû depuis quelques décennies produire d'autres résultats sur le continent africain. A l'invers, paternalisme, néo-impérialisme ou simple collusion d'intérêts entremêlés nous mènent directement à ce type de scénario.

 

 

De quel humanisme le PS peut-il se prévaloir au final quand son bilan en matière de politique étrangère en Afrique comporte tout de même les immixtions du couple Mitterrand-Védrine dans les affaires Rwandaises dans les années 90 jusqu'à l'implication de la France dans le génocide, ce conflit s'étendant à la RDC (plus de 4 millions de morts, avec un laisser-faire de la France) un pays qui devrait pourtant être notre premier partenaire francophone et aujourd'hui, après tant d'autres dossiers nauséabonds, quand cet arbitrage de F.Hollande concernant le conflit au Mali n'est qu'évanescent et somme toute indigne !?!

 

Ainsi, aucune décision de l'ONU ne remplacera un engagement ferme de la France vis-à-vis de ses partenaires africains, pour la défense de ses intérêts vitaux comme l'affirmation d'une politique francophone ambitieuse et humaniste, autre que mercantiliste. Pour autant, peut-on espérer une évolution notable de F.Hollande sur ces points ? Certainement s'il jetait aux orties le costume de ses prédécesseurs, s'il décidait de mener une politique d'expression de puissance qui ne soit pas seulement celle du verbe ou bâtie pour le seul profit d'une minorité, ce qui supposerait de sa part lucidité et courage... Cela est peu probable sans pression des Français en ce sens, auquel cas, une « Présidence normale » ou « le règne de Clampin 1er du nom », ce serait du pareil au même !

 

En revanche, la position de l'IRC ne surprendra personne tant nos engagements sont limpides sur ces dossiers. Pour conclure, la meilleure des garanties relève tout de même de l'engagement de chacun dans un mouvement politique souverainiste comme l'IRC autour d'un projet de développement beaucoup plus auto-centré, ...

 

Nous comptons donc sur vous tous pour mener ce combat politique !

 

 

Le 21 juin 2012,

S.Dezanneau, Président de l'IRC

 

 

 

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