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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 20:25

 

Le mondialisme est d'abord une idéologie bâtie par une oligarchie qui pour défendre ses intérêts, mercantilistes ou autres, n'hésite pas à propager le chaos, faisant peu de cas des conséquences de ses actes pour la majorité des populations concernées. Au niveau national, cette approche dévoyée était déjà perceptible chez N.Sarkozy lors des émeutes de 2005...

 

A l'opposé, pour l'IRC la sécurité est un concept global lié à notre culture étatique qui s'est développée en France sur plus de 1500 ans. L' ordre hiérarchique de nos priorités républicaines est donc parfaitement clair avec en amont:

-le retour à notre souveraineté monétaire, puis la prise de contrôle des banques

-la réforme de la fiscalité

 

Dans le cadre spécifique des questions de sécurité, quand bien même on aborderait la question des acteurs non-étatiques SMP (sociétés militaires privées) ou sociétés privées de sécurité, avec un budget renforcé pour la Défense celle-ci arriverait logiquement en fin d'analyse...Il est ainsi logique que le mercenariat (SMP) soit interdit en droit français, de même que la protection des entreprises et des expatriés français opérant dans des zones sensibles ne peut se faire que sous contrôle strict de l'Etat (structure, capital de l'entreprise, dirigeants justifiant d'un temps de service national, formation, équipement) et en coordination avec la politique menée par la France.

 

En zone de guerre, les externalisations portant sur l'outil de défense doivent être judicieuses donc forcément restreintes, sans qu'elles portent atteinte à la légitimité d' intervention de nos forces! On a déjà constaté nombre de dérives en Irak et Afghanistan, une sorte de pendant à une autre échelle du libre jeu d'autres acteurs comme les compagnies pétrolières... De fait, garantir une certaine déontologie est plus que délicat quand il s'agit d' aller chercher des parts de marché et une SMP n'a pas d' intérêt fondamental à ce qu'un conflit cesse... Or, l' approche américaine et britannique intègre les SMP, les inclut donc dans les pratiques de l'Otan, de même que l'Union européenne les envisage sous le vocable trouble de «partenariat public-privé», ce qui nous apparaît comme une forme de corruption pernicieuse et dévastatrice pour nos institutions.

 

Par ailleurs, cette optique mercantiliste peut avoir des conséquences désastreuses en retour pour ce qui concerne les rapports entre gouvernants et les populations dont ceux-là sont pourtant censés au départ défendre les intérêts. Là encore, qu'on juge l'absence prévisible de garanties pour nos concitoyens!

 

 

1) En matière de politique intérieure

 

-En annexe au Traité de Lisbonne, les exceptions à la règle portant sur l'abolition de la peine capitale...

«La mort -Traité de Lisbonne, titre VII, article 72 (7)- n'est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d'un recours à la force rendu absolument nécessaire:

a)-pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale;

b)-pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l'évasion d'une personne régulièrement détenue;

c)-pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection.»

 

Il s'agit là en fait d' une survivance liée à une époque où la peine de mort était encore largement présente en Europe, mais il est des scories dont on se passerait volontiers, car nos gouvernants pourraient organiser rapidement une régression dans ce domaine... Dans le cas de la France, l' héritage de 1789 serait ainsi allègrement passé par pertes et profit! A l'échelle européenne, avec le passage en force sur le Traité de Lisbonne au mépris du vote souverain du peuple français, que certains spécialistes de droit constitutionnel qualifient de coup d' Etat, nos gouvernants pourraient organiser leur impunité totale pour ne pas avoir à rendre des comptes sur la politique néfaste qu' ils mènent: si un vote par voie référendaire sur une question donnée n'est plus respecté, le citoyen lambda n'a de fait plus aucune garantie concernant sa sécurité! Dans la continuité, pourquoi est-il envisagé le détachement de 10000 soldats pour le traitement de problèmes de sécurité intérieure? Aussi, alors que nos élites se réfugient volontiers derrière le devoir de réserve imposé aux personnels de nos forces de l'ordre républicaines, ceux-ci ne sont pas là pour assumer à leur place ou valider par la force des arbitrages nauséabonds... Ajoutons que la multiplication des outils de collecte de données personnelles par les services de renseignement, par les services de Police et Gendarmerie entres autres sur le fichage ADN, leur transfert auprès des Etats-Unis via l'Union européenne, la multiplication des services privés de sécurité révèle une puissance de frappe qui pourrait devenir considérable entre les mains des gouvernants. Ce système ne tolère donc aujourd'hui aucun manquement, un problème en lui-même déjà très sérieux au regard du fonctionnement actuel de nos institutions...

 

Aussi pour l'IRC, le développement du secteur privé sur des missions régaliennes doit rester marginal par essence, sous contrôle plus strict de l'Etat. Par ailleurs, il nous apparaît évident que nombre de transferts de données à l'échelle internationale constituent de véritables dérives, inacceptables par principe...

 

-L'attentat de Karachi, une affaire d'Etat?

Petit rappel préalable sur quelques personnalités appartenant au clan Balladur entre 1993-1995: directeur de cabinet du 1er Ministre Nicolas Bazire; au Budget Nicolas Sarkozy, son directeur de cabinet Brice Hortefeux; le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua; le ministre de la Défense François Léotard et son directeur de cabinet Renaud Donnedieu de Vabres, comme conseiller de François Léotard, Hervé Morin.

L’attaque terroriste à Karachi, le 8 mai 2002, a tué onze salariés Français, tous expatriés sur place pour livrer les trois sous-marins promis à la marine pakistanaise. Il est aujourd'hui avéré que le clan Balladur-Sarkozy a vendu ces 3 sous-marins au Pakistan, alors qu’il savait que ce contrat serait ruineux pour la France, pour une perte anticipée dans deux notes de travail entre 310 millions de francs (47,26 millions d’euros) et 650 millions de francs (99,09 millions d’euros). Celle-ci est finalement estimée à 76 millions d'euros!
Au-delà de la question pourtant pertinente sur la fourniture de technologies sensibles au Pakistan, un foyer du fondamentalisme islamiste, une puissance nucléaire déstabilisante pour la région, une information judiciaire sur les commissions occultes autour de ce contrat a été ouverte, car deux intermédiaires libanais imposés par le pouvoir de l’époque ont reçu d’importantes commissions sur ce contrat, qu’ils auraient pu rétrocéder à des dirigeants politiques, selon divers témoignages versés au dossier.
Des archives d’ordinaire soumises au secret pour une période de 25 ans, on retient qu’en 1995 de graves irrégularités ont entaché le financement de la candidature d’Édouard Balladur à la présidentielle, dont Nicolas Sarkozy était alors le porte-parole, à un point tel que trois experts financiers chargés d’examiner cette comptabilité, auprès du Conseil Constitutionnel, proposaient le rejet du compte de campagne de Balladur. On notait trop de versements en espèce injustifiés dont l'un de 10 millions de francs pour l'essentiel en grosses coupures de 500 Francs.
Tandis qu'en tant que ministre du Budget puis de l'Economie, N.Sarkozy aurait avalisé la création de deux sociétés offshore, Heine et Eurolux Gestion basées au Luxembourg, réceptacles  à commissions. Après 2002, Eurolux aurait pris le relais de Heine pour contourner la mise en place de la Convention OCDE de lutte contre la corruption...
Autour du dossier Agosta, C.Millon ancien ministre de la Défense de Chirac a reconnu l'existence d' un circuit opaque devant la Justice, en confirmant au juge Van Ruymbeke le 15 novembre ce qu'il avait déjà déclaré en 2009... Si l' instruction antiterroriste ouverte depuis près de huit ans n'a pour l' instant démontré aucun lien de causalité entre l’attentat lui-même et les malversations constatées sur ce contrat d’armement, un différend financier à l’origine de l’attentat reste toutefois une hypothèse sérieuse...

Au vu de notre approche géostratégique (cf Partie3-annexe sur la lutte anti-terroriste), force est de constater que ce dossier de fournitures d'armes au Pakistan était probablement nauséabond dès le départ. De manière globale, il s'agit de reconsidérer nos relations avec des pays foncièrement hostiles à la France et à ses valeurs. Dans la continuité de cette affaire Agosta où la prudence dans les appréciations à porter reste encore de mise, nous déplorons la proportion ahurissante d'avocats d'affaires au sein du gouvernement UMP, la marque chez cette caste de politiciens carriéristes d'une absence foncière de principes sans lesquels le milieu politique français finira par ressembler à un vaste défilé de bas résille au milieu des égoûts!

 

 

2) En matière de politique extérieure

 

-La guerre en Irak

Plus de 4000 soldats américains ont été tués en Irak pendant que certains politiciens devenaient multimillionnaires ou milliardaires, ceci parcequ'ils avaient des intérêts dans l' industrie pétrolière, l' industrie d'armement, les compagnies de mercenaires (SMP) ou le secteur du BTP. Les services de renseignement sont également concernés par cette approche mercantiliste! Aux Etats-Unis, plus de 30% des personnes (265000) habilitées au secret-défense appartiennent au secteur privé, 110 sociétés sur 1931 se partagent 90% d' un marché de 42Md de dollars en 2008; 50% des agents "clandestins" de la CIA et 35% de ceux de la DIA (Defense Intelligence Agency) sont sous contrat privé; l' office gérant les programmes de satellites-espions américains est privatisé à 100%... Corruption et surfacturations s'entremêlent!

Au sein de l'IRC, nous ne voulons pas de cette pourriture pour notre pays!

 

-La guerre en Afghanistan

Il est à noter que sur 9 années d'engagement en Afghanistan, les résultats s'avèrent relativement maigres pour un coût faramineux de plus de 1000Md de dollars... Comment justifier d'une traque de terroristes à ce tarif? Combien de détournements de fonds profitent aux acteurs privés sur le terrain? A qui profitent les détournements massifs de matériel de guerre (plus de 220000 armes) ou les production et commerce de la drogue? Quels sont les buts de guerre effectivement poursuivis? On met en avant aujourd'hui la responsabilité lourde du Pakistan dans ce conflit, tandis que la France se trouve dans la coalition sans prise d'initiative forte de nos gouvernants ou de la représentation nationale sur la durée...

 

-L'exemple du Niger

L'approche géostratégique portant notamment sur la préservation de l'accès à certaines ressources relève d'abord de l'approche globale que l' IRC met en avant (Partie 1). L'enlèvement d'otages est symptomatique de l' absence de positionnement efficace de la France par rapport aux signaux d'alerte reçus depuis 2007(!), puis face à la crise alimentaire qui a frappé ce pays francophone qui nous fournit en uranium depuis plus de 40 ans... N'avions-nous rien à dire ou à faire? La Présidence de la République ne pouvait-elle faire preuve d' activisme? Et «l'opposition»? En amont, cette prise d'otages traduit malheureusement la faillite intellectuelle et morale des «élites» françaises! Ainsi, la signature d' un «Partenariat trans-saharien contre le terrorisme» ne peut constituer l'alpha et l'omega de notre politique dans cette région d' Afrique...

 

 

 

L' IRC considère que les tâches qui attendent les dirigeants français sont suffisamment ardues pour ne pas en rajouter en matière de sécurité... Avec un budget conséquent pour la Défense, il n' y a pas de place en France pour les SMP. Nous émettons déjà de sérieuses réserves quant aux opérations extérieures sur un théâtre d'opération donné au côté de pays pratiquant le mélange des genres! Dans tous les cas, il s'agirait d' obtenir plus de marge de manoeuvre sur le terrain pour nos propres forces, d' assurer une présence française sur l'ensemble de la chaîne d'intervention, traiter tous les facteurs actuels de dépendance forte. Ainsi, la réduction des effectifs pose problème puisque l'essentiel des suppressions de postes envisagés sur cinq ans concerne le soutien (la logistique 36000 sur 55000), une fonction de combat qui n' est pas externalisable sans dommage. Notre positionnement pourrait sembler radical mais il a le mérite de la cohérence...

 

le 22 Novembre,

S.Dezanneau                                                         (Tous Droits Réservés)

 

 

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 17:51

 

 

Nous considérerons le dossier le plus emblématique du moment, le terrorisme islamiste, surtout pour l 'exploitation qu'en font nos politiciens. Pour l'IRC (sur la base d'une approche datant de 2006), au sein des pays développés dont la France, il n'existe aucune stratégie de lutte contre le terrorisme islamiste! Ce point capital a d'ailleurs été reconnu par Alain Chouet, ancien chef de service de renseignement de sécurité SRS de la DGSE... Ainsi, au-delà des mesures élémentaires de sécurité prises par les gouvernements, la lutte anti-terroriste relève souvent d'un discours convenu à destination des masses, tout comme elle peut mener à des manipulations totalement sordides... Car si l'effet de terreur reste le but premier des terroristes avec ses effets psychologiques pour une prise du pouvoir et une main mise sur les richesses du monde musulman, dans une optique néo-conservatrice nos gouvernants ont cette tendance lourde à l'exploiter pour leur propre profit... Les enjeux de pouvoir et le sens des affaires priment alors sur bon nombre de principes, avec leur cortège de mensonges institutionnalisés, d'erreurs d'appréciation, de représailles sans véritable discernement, sans parler de conséquences néfastes pour la population française!

 

Quelques mesures purement sécuritaires

1-agir le cas échéant de manière souveraine sans attendre nécessairement que nos partenaires le fassent, a fortiori si certains d'entre eux se fourvoient dans leur stratégie, ce qui suppose des capacités de projection autonomes pour nos forces armées!

2-exercer des pressions politiques, économiques ou militaires contre les Etats qui affichent un soutien au développement du fondamentalisme islamiste dont on sait pertinemment qu'il débouche tôt ou tard sur la création de cellules terroristes, d'une violence jihadiste... ou qui abritent des réseaux terroristes.

3-assécher les filières de financement de ces réseaux, pour partie lié à notre mode de vie...

4-renforcer les services de renseignement et leur dimension humaine.

5-rétablir les contrôles aux frontières.

6-redéfinir la politique d'immigration ainsi qu'une géopolitique de contrôle des populations à risque.

7-contrôler étroitement les activistes islamistes dans nos pays jusqu'à leur expulsion.

 

On voit bien que la deuxième mesure envisagée heurte frontalement le soutien des pays occidentaux aux régimes islamistes les plus corrompus et les plus réactionnaires, le premier d'entre eux étant l'Arabie saoudite qui mène une guerre d'influence par une surenchère idéologique et financière. Ce pays avait été un des rares à reconnaître le régime des Talibans en Afghanistan, ceux-là même qui affrontent aujourd'hui nos soldats... Les auteurs des attentats du 11 septembre 2001 étaient pour la plupart d'origine saoudienne (15 sur 19)... Ce régime familial bénéficie à titre personnel, suite au pacte de Quincy scellé en février 1945, de la protection inconditionnelle par les Etats-Unis d'Amérique contre toute menace extérieure éventuelle, en échange d'un approvisionnement en pétrole... d' où la signature récente d'un contrat d'armement de l‘ordre de 90 milliards de dollars, impliquant la modernisation de la flotte aérienne et de la marine saoudiennes: un vaste système de collusion d'intérêts!

 

La France n'est pas en reste, tout en étant à la traine, quoi qu'elle vient juste d'organiser des manoeuvres aéronavales avec ce pays... Aussi, en guise de rappel pour les citoyens français qui auraient encore quelque illusion sur nos gouvernants et en complément de notre propos sur le mercantilisme...

 

N.Sarkozy, qui s' était rendu le 14 janvier 2008 à Ryad pour un grand discours anti-laïc, a reçu le roi d'Arabie le 12 juillet 2010 à Paris pour une exposition sur l'art pré-islamique... Un exercice militaire «White Shark» a été prévu entre notre groupe aéronaval et l’armée d’Arabie saoudite pour rôder les procédures d’interopérabilité puis un exercice «Big Fox» avec les forces des Emirats arabes unis, dans le Golfe (base militaire française)... Or, la lutte contre le terrorisme islamiste dans ces conditions-là ne peut déboucher que sur des pratiques de mensonge institutionnalisé! A fortiori puisque la grande rivalité religieuse Arabie-Iran ne nous intéresse fondamentalement en rien... (cf Partie 2)

 

L' IRC suggérerait donc au préalable une clarification entre pays développés sur le soutien de ceux-ci à l'Arabie saoudite et autres pays du Golfe tant il est non seulement illusoire mais mensonger de prétendre développer une stratégie de lutte contre le terrorisme islamiste dans les circonstances actuelles. Par ailleurs, la souplesse même des mouvements djihadistes par rapport à de nombreux dispositifs sécuritaires nous conforte dans l' idée centrale du maintien impératif pour nos forces de capacités d'intervention rapide et autonome!

 

 

Quant à l'élaboration d'une stratégie de lutte contre le terrorisme islamiste qui servirait le bien commun, force est de constater au préalable que l'IRC tranche tellement sur ses positions par rapport à l'équipe (UMP à l'époque...) en place que l'objectif premier consiste bien d'abord à prendre le pouvoir, sur nos idées propres ou dans le cadre d'une coalition républicaine!

 

Le 20 Novembre 2010

S.Dezanneau                                                            (Tous Droits Réservés)

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 14:22

 

 

 

Fort logiquement, la position de l'IRC en matière de politique de défense n' est qu' une déclinaison de l'approche géostratégique qui est la nôtre! L' IRC souhaite ainsi (simplement) que la France joue une partition infiniment plus riche que celles des majorités de gouvernement depuis 1973... (cf Parties 1 et 2)

 

 

Les axes privilégiés

 

1- L 'axe européen est privilégié au sens large du terme au détriment de la structure supranationale de l'Union européenne, y compris en incluant l'espace russophone, donc hors structure militaire intégrée à vocation transatlantique comme l' Otan. Dans ce cadre d'une «Entente européenne» beaucoup plus large (Norvège, Suisse, Russie etc...), l' IRC reviendra à un simple système inter-gouvernemental renforcé.

 

2- L' axe maritime est aussi à privilégier parce que notre présence sur cinq mers du globe nous donne des positions au départ privilégiées par rapport à nos partenaires européens vis-à-vis de partenaires tiers... et parce que c' est un axe d'expression de puissance évident!

 

3- Sur le principe, comme dans l' histoire de l'humanité toutes les phases d'expansion démographique incontrôlée se sont soldées par des guerres, épidémies de masse ou famines, souvent liées entre elles, avec l'expansion démographique mondiale dont le pic serait franchi à l'horizon 2040, il y a nécessité impérieuse pour la France à ne pas baisser la garde! Dans la continuité, les tensions à venir sur les ressources énergétiques, minières, alimentaires ou en eau potable risquant d' être particulièrement fortes et déstabilisantes, au vu de la proximité du continent africain, l' axe francophone est indispensable à la défense de nos intérêts vitaux et doit être renforcé sur des bases autres que le néo-impérialisme actuel...

 

Il est hors de question pour l'IRC d'accepter pour la France quelque forme de tutelle que ce soit, qu' elle soit de nature politique, économique, financière ou militaire, la liberté étant un fondement de notre civilisation et de notre prospérité. Ainsi, l 'IRC ne cautionne en aucune façon toutes les pratiques biaisées de désengagement de l'Etat sur ses missions régaliennes...

 

 

Les ajustements...

 

Consécutivement à la fin de la guerre froide, l'Otan a perdu largement sa raison d'être, a fortiori si la France devait s'engager encore à l'avenir dans des visées néo-impérialistes lointaines sous tutelle des Etats-Unis d' Amérique, ce même si le cadre d'intervention de l'ONU n'est pas forcément le plus pertinent en toutes circonstances... Le budget de la Défense sera donc déterminé en fonction de cette politique d'expression de puissance que l' IRC entend bâtir! En ce sens, ce budget pourrait très bien être porté à 3% du PIB quelques années tout en maintenant ouvertes certaines options de la RGPP. Rappelons ici que la souveraineté monétaire défendue par l'IRC permet une autre souplesse pour l'Etat que le système actuel...

 

Plus précisément, suivre les axes précités nécessite donc le maintien de capacités de projection autonomes, le lancement du deuxième porte-avions, et au-delà une présence sur les mers renforcée d'ailleurs consécutive à une approche plus volontariste du développement de nos territoires ultra-marins comme de l'exploitation des ressources maritimes, en lien avec la création d'un Ministère d'Etat en charge de la politique maritime...

 

Comme la stratégie des Etats-Unis d'Amérique n'est pas la nôtre, l ' état de nos relations avec la Russie doit être reconsidéré, les coopérations multipliées y compris bien sûr concernant les technologies d'armement ou aérospatiales...

 

Les accords de défense passés avec certains pays du Moyen-Orient seront remis en cause, car marqués par le mercantilisme le plus abject qui soit (cf-sur le mercantilisme), dans une zone de lutte acharnée entre pays ou factions sur des bases confessionnelles (cf-lutte contre le terrorisme islamiste). De plus, l' IRC n'accepte pas que de tels accords aient pu être signés sans véritable débat public ou parlementaire...

 

Les accords de défense passés avec des pays africains doivent être reconsidérés à l'aune d' un mouvement plus vaste pour des rapports beaucoup plus équilibrés entre partenaires du monde francophone. (cf-Partie 1)

 

Le rôle de la réserve doit être précisé pour 50 à 100000 personnels. Les unités concernées seraient d'abord celles en support, un peu moins exposées (santé, logistique, génie, artillerie), suffisamment équipées et entrainées pendant les congés des personnels, coordonnées le cas échéant avec celles de la sécurité civile pour lesquelles le niveau d'astreinte des personnels devrait être relevé.

 

De manière générale l'extension dans le monde de zones de conflits de type «guerre bâtarde», où les moyens humains comptent autant que les moyens matériels parfois d' un coût prohibitif à l' usage, doit conduire les dirigeants français à anticiper au maximum pour les circonscrire bien en amont , à penser nos capacités d'intervention sur une éventail plus dense et équilibré qu' à l'heure actuelle, sans ruptures capacitaires, avec plus de souplesse dans l'initiative...

 

 

Sur le renoncement de nos «élites»

 

Pour l'IRC, la politique de défense de ces dernières décennies reflète surtout le renoncement des «élites» à sortir de leur culture de rente qui dérive aujourd'hui vers une sous-culture presque purement mercantiliste très proche de l'apatrisme et de l'anti-républicanisme, focalisées qu'elles sont sur la construction géopolitique d'un vaste ensemble transatlantique.

 

Combien de principes de base en matière de stratégie sont aujourd'hui respectés par nos gouvernants? Quelle est leur pensée stratégique propre? Dans tous les domaines, l' incapacité de nos gouvernants à défendre nos intérêts vitaux apparaît ainsi flagrante au plus grand nombre...

 

On constate par rapport à notre Défense nationale:

-nombre de ruptures capacitaires (logistique) liées aux défauts d'investissement ou d'équipement.

-l' absence de capacités de projection autonomes... sur la seule décision de N.Sarkozy de surseoir au lancement du deuxième porte-avions, malgré ses promesses électorales, un message reçu 5/5 dans le monde entier comme une marque d' insigne faiblesse (en début de mandat!) pour une diplomatie française en roue libre au final...

-l'absence d'anticipation sur le coût de pleine intégration dans l'Otan (pourtant dissimulée consciencieusement pendant la campagne électorale de 2007).

-un Livre blanc fixant un contrat opérationnel aux armées qui ne peut être respecté, faute de crédits alloués à la hauteur des engagements de la loi de programmation militaire (LPM) 2009-2014 torpillés par la révision générale des politiques publiques (RGPP)... Sur les 377 milliards prévus jusqu' à 2020, 30 à 40 milliards feraient défaut...

-la réduction des effectifs qui pose aussi problème par rapport aux "contrats opérationnels" fixés par le gouvernement, selon les bases prévues pour les trois armées en 2014 (131.000 personnes pour l'armée de terre, 44.000 pour la marine, 50.000 pour l'armée de l'air)... De quels moyens disposerait-on au final pour «projeter jusqu'à 8.000 km en six mois (?) une force terrestre pouvant aller jusqu'à 30.000 hommes (?) pour une durée d'un an (?), suivie d'une action de stabilisation»?...

-une France qui ne pèse guère sur les orientations stratégiques au sein de la coalition intervenant en Afghanistan sous mandat de l'ONU, en plus de 8 ans de présence, alors que les problèmes majeurs comme les détournements de fonds massif, l'explosion du commerce de la drogue et des armes apparaissent comme récurrents, sans parler de la subordination du contingent à des considérations "humanistes" liées au sort des otages. Or, l' implication générale de la représentation nationale reste médiocre face à cette situation...

 

Face à un contexte mondial d'augmentation significative de 45% en dix ans des dépenses militaires, l' IRC considère qu'il y a d'abord faillite de nos gouvernants à réaffirmer les principes qui fondent notre République, ce qui nous précipite aujourd'hui vers le développement jusque sur notre propre territoire de conflits non-trinitaires (Etat-gouvernement, armée, population) ou guerres bâtardes impliquant les populations civiles, faillite à définir ensuite clairement les priorités géostratégiques de la France puis les ambitions militaires qui en découlent. Il est vrai que ce flou savamment entretenu permet de masquer l'alignement systématique sur les Etats-Unis d'Amérique via l'Union européenne, de bâtir un système oligarchique ou néo-impérialiste qui mène le plus grand nombre à la ruine... Pour l' IRC, il n'y a aucun hasard dans la situation de crise actuelle, mais une très forte présomption de trahison des «élites» depuis 1973... (cf-Parties 1 et 2)

 

 

Le budget de la défense!

 

Nous considèrons que les dirigeants de la République française ont d'abord un devoir de cohérence vis-à-vis des personnels servant au sein de nos forces de sécurité, sur les principes et la vision d'ensemble concernant nos intérêts vitaux, sur les engagements pris, sur les moyens humains et matériels consacrés dans la durée à ces missions régaliennes. Signe de démoralisation de nos soldats, le taux de fidélisation des engagés volontaires signant un deuxième contrat est tombé à 35% seulement!

 

De manière générale, l' IRC ne peut admettre en aucune façon que nos forces de sécurité soient placées dans des situations inextricables (sous-équipement chronique, ruptures capacitaires, conflit afghan, crise des banlieues, lutte anti-terroriste).

 

L'esprit de confusion qui règne chez nos dirigeants actuels ne peut conduire au mieux qu' à les rendre illégitimes, car les moyens financiers ne manquent pourtant pas, qu'on en juge...

 

1) Selon la Cour des Comptes, la vente des concessions d'autoroutes aux opérateurs privés en 2006 aurait dû rapporter à l'Etat non pas 14,8Md d'euros mais 24Md d'euros, un manque à gagner de près de 10Md d'euros... Le Conseil d'Etat avait pourtant repoussé un recours contre le bradage des autoroutes par l'UMP, un dossier parmi tant d'autres...

 

2) La baisse de la TVA dans la restauration coûte 3,13Md d'euros par an. La niche fiscale attachée à la loi Copé (alors ministre délégué au budget) a coûté 18,6Md d'euros au budget de l'Etat pour les seules années 2008 (12,5Md) et 2009 (6,1Md). En 2004, Copé affirmait que le manque à gagner fiscal n’excéderait pas 3 milliards d’euros en rythme annuel, pour en fait 6 à 8Md par an... Le dispositif consiste à exonérer totalement d'impôt sur les sociétés (33,3%) les plus-values encaissées par les entreprises lorsqu'elles vendent leurs filiales ou d'autres participations détenues depuis au moins deux ans. Plus de 6 200 sociétés ont profité de cette niche fiscale censée lutter contre les délocalisations, un bel effet d'aubaine... L'efficacité pour la sauvegarde de l'emploi n' a bien sûr pas pu être évaluée! Tout ceci prend un caractère «flamboyant» avec le coût des 453 dépenses fiscales recensées dans les documents budgétaires qui atteindra 65,3Md d'euros en 2011 selon le gouvernement, contre 74,8 milliards estimés pour 2010 (pour 468 dépenses). Cependant, pour le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) qui dépend de la Cour des Comptes, les niches en faveur des entreprises représentent un manque à gagner de 172Md en 2010! Pour les seules entreprises, 107 dispositifs fiscaux ont été créés depuis 2002, plus de 80% de ceux-ci dans les 4 dernières années...

 

3) En maintenant le barème fiscal de l' année 1999, l'impôt sur le revenu aurait ainsi permis à l'Etat de disposer de 108Md d'euros supplémentaires sur 10 ans...

 

4) Entre 2011 et 2013, la charge de la dette ( montant des intérêts versés par la France) passera de 45,4 à plus de 55 milliards d'euros. Depuis le début de l'année 2010, l'État a émis ses obligations d'une durée supérieure à 2 ans à un taux moyen de 2,56 % ! En 2009, ce taux moyen était de 2,95 % et il s'établissait à 4,13 % en 2008. Le 24 juin 2009, La BCE avait été submergée de demandes pour sa première opération de refinancement sur un an, soit un prêt de 442Md d'euros à 1121 banques au taux fixe de 1%!!! Toutes les requêtes avaient été honorées, et depuis pour les banques le nettoyage de bilan se poursuit... (cf parties 1 et 2)

 

Face à cette insincérité dans la présentation des comptes de la nation, l' IRC est dans son droit le plus strict à réclamer le retour au Franc et une réforme structurelle de la fiscalité française!

 

 

Quant aux implications directes pour les dossiers de sécurité, nous reprenons ici en guise de conclusion une analyse lapidaire publiée à l'origine avant la création de l'IRC (cf-point 1), la marque de notre combat politique contre cette propension de nos gouvernants à considérer notamment le budget de la Défense comme une variable d'ajustement.

 

« L' incurie qui règne en matière de gestion des finances publiques oblige ainsi nombre de personnels payés par l'Etat à travailler de manière quasi-systématique en compensation, sans parler des énormes contre-coups subis par le secteur privé... Au final la désagrégation du pays et la faillite des «élites» sont aujourd'hui perceptibles par tous... Plus précisément, pour l'ensemble des personnels de nos forces de sécurité qui risquent leur vie dans le cadre des missions qui sont les leurs sur le territoire national ou lors d' opérations extérieures, forts de leur sens de l'engagement au service du pays, cette situation mène fatalement à une surexposition aux risques... Pour l' IRC, il y a donc manquement du pouvoir en place!

 

En conséquence, nous déplorons le mensonge d'Etat sur les prétendues contraintes budgétaires ayant amené à surseoir au lancement du deuxième porte-avions (3,5Md)!

 

Si nous ne retenons pas encore de parjure sur l'engagement du deuxième porte-avions pris par Nicolas Sarkozy lors de la campagne électorale de 2007, en l'état actuel des choses, il fait preuve de manquement grave à l'exercice de ses devoirs, ce qui est un motif de destitution...»

 

 

 

Nous abordons ensuite les dossiers portant sur la lutte anti-terroriste d'abord puis sur le mercantilisme et enfin sur notre politique industrielle, chacun d'entre eux renvoyant en fait le lecteur à notre système de valeurs...

 

 

Le 17 Novembre 2010

S.Dezanneau                                                                  (Tous Droits Réservés)

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 08:19

 

Selon l’Observatoire de l’énergie, la facture énergétique (gaz et pétrole) était de 46,1Md en 2010 dont plus de 35Md pour le pétrole seul (48% de la consommation énergétique finale en 2007), avec un coût global qui évolue à la hausse (+15% en 2010)... Sur les 10 ans à venir , on aurait donc au moins 400 milliards d’euros de perte sèche pour la France, soit une perte annuelle de plus d’une fois et demie le budget de la Recherche. L'urgence exigerait qu'on pense ce dossier comme dans une économie de guerre, hyper-rationnelle et pour cause... Ainsi l' IRC réclame la mise en œuvre d’un vaste plan coordonné de sortie de l’économie pétrolière sur une période de 5 à 10 ans.

 

Par principe, on rechercherait donc un effet d’entrainement maximal par réallocation d’actifs budgétaires à différentes échelles spatiales, temporelles ou sectorielles. On viserait ainsi une externalisation de la production moindre, et donc une internalisation des profits, avec tous les effets d’entrainement que cela suppose: le principe d’une monnaie franche transposé aux secteurs industriel, artisanal et agricole. Ceci supposerait des efforts de recherche et d' investissements massifs portés à au moins 35Md d'euros par an, autour de 2% du PIB...

 

Un rappel: selon la Loi-programme du 13 juillet 2005, la France devait se donner les moyens d’une indépendance énergétique, une sécurité d’approvisionnement, des prix compétitifs, assurer une préservation de la santé humaine et de l’environnement, garantir la cohésion sociale et territoriale... Ce texte avait été prolongé par le livre vert de la Commission européenne en mars 2006, sans qu’il soit avancé de solution crédible…Force est de constater que l'UMP s'est montrée incapable de se hisser à la hauteur des enjeux! Car le rôle d'un Etat stratège est bien celui d'anticiper, comme on le constatera à travers l'exemple emblématique de l'entreprise (BFS) productrice de «pétrole bleu» (merole)...

 

 

Pour une approche globale

 

La fiscalité française sur le secteur énergétique manque de lisibilité et de cohérence, permet l'orchestration de rentes de situation, génère des phases de spéculation pure au détriment du bien commun! Face à cette situation, l' IRC propose plusieurs changements notables...

 

1- un Ministère d' Etat en charge de la Politique Maritime

Ce Ministère d' Etat en charge de la politique maritime comporterait un Collège de représentants, au moins un pour chaque espace maritime. Y seraient rattachés:

-un Secrétariat à l'Outremer (collectivités territoriales ultra-marines) ne dépendant donc plus du Ministère de l'Intérieur...

-un Secrétariat d' Etat en charge de la Pêche et des Affaires maritimes (étude, préservation, exploitation des ressources en milieu marin, commerce maritime).

-le Secrétariat en charge de la Coopération et de la Francophonie.

 

Selon l' Ifremer, le marché mondial des énergies marines serait de 10 à 30 fois supérieur au marché européen tandis que la France dispose du deuxième espace maritime au monde... Même si les enjeux sont multiples, à court terme celui des algocarburants, dont le rendement à l'hectare apparaît en effet bien supérieur (jusqu'à 600 tonnes à l'hectare!) à celui des agro-carburants, justifierait à lui seul que la France monte en puissance par rapport à la mise en valeur de ses territoires ultra-marins et espaces maritimes, de ses collectivités locales disposant d'une façade maritime, pour occuper une des premières places au niveau mondial.

 

Ainsi, nous abordons l'avancée technologique de l'entreprise franco-espagnole (Bio Fuel System BFS) qui produit un pétrole artificiel dit «pétrole bleu» (marketing), en fait du merole produit grâce à des micro-algues exploitant l'énergie solaire et les rejets de CO2 d' usines déjà existantes... Fort de la vente de sous-produits comme les omégas 3 dans un rapport en volume de 1 à 150 par rapport au «pétrole bleu», BFS nous promet un baril à 30 dollars contre plus de 100 en avril 2011, et alors que le PDG de Total lui nous annonce un baril de pétrole à 200 dollars à l'avenir... L' IRC souhaite donc clairement contribuer à la mobilisation des Français en faveur de BFS ou d'autres acteurs de cette filière, des entreprises qui nous renvoient aussi à un modèle de développement économique auto-centré qui n'est pas nécessairement celui imposé par les multinationales ou l'Union européenne... Soulignons l'inertie de l'UMP et de la représentation politique nationale alors que BFS vient de signer avec Pétrobras (multinationale brésilienne)...

 

Précisons que les rendements seraient suffisants avec un ensoleillement à 120 Kilocalories/M2/an sur la façade méditerranéenne, a fortiori en Calédonie, Polynésie, la Réunion et la Guyane avec environ 160 Kilocalories/M2/an... Par ailleurs, le premier site développé se situant à Alicante, on évoquait pour l'Espagne la création de 50000 emplois très qualifiés pour cette seule filière... On peut évidemment considérer l'intérêt de coopérations sur ces énergies nouvelles et autres domaines de recherche dans le cadre de la Francophonie!

 

 

2- un tableau de bord fiscal et une TISRE

Dans le cadre d'une approche globale du secteur de l'énergie, ce tableau récapitulerait les coûts de production, les prix à la consommation et leur évolution, le niveau de taxation par l'Etat pour chaque secteur de production énergétique. Il préciserait des perspectives claires, intelligibles pour le plus grand nombre... Ainsi, il intégrerait d'emblée, concernant les anticipations pour les secteurs émergents, un coût plus élevé de l'énergie grâce à la mise en place d' une TISRE, taxe intérieure sur les ressources énergétiques, modulable par secteur énergétique en fonction des investissements à financer qui portent forcément sur plusieurs dizaines de milliards d'euros. Ainsi le 3 février 2011, le cours du baril de pétrole était à 66,32 euros, soit 0,417 euro/l, donc moins de 0,6 euro/l une fois raffiné... Un prix plafond (1,30/l) sur les carburants pourrait être imposé par l'Etat (évidemment sous pression populaire!)... De plus, dans le cas d' un carburant produit pour 30% à 2 euros/litre sur le territoire national et pour 70% à 1 euro hors de France, on obtient bien 1,30/litre... en théorie car BFS nous promet un algocarburant à un coût de production bien inférieur, le raffinage étant restreint...

 

Cela se traduirait probablement au début par un niveau très élevé de la TISRE (ex-Tipp-tva), pour 1,30/1.50 euro le litre de carburant au grand maximum, par la suppression à terme des allègements fiscaux auourd'hui liés à la Tipp, sur le kérosène, la possibilité d’utiliser du fioul domestique comme carburant dans l’agriculture et le BTP (mécanisation), l’aéronautique, les taxis, pour un coût annuel de plus de 4Md d’euros qui pourraient servir au développement d'une vraie politique maritime (développement des algocarburants etc...).

 

La tarification EJP (effacement des jours de pointe) de EDF serait modifiée pour tenir compte de la hausse du coût de l'énergie et étendue à l'ensemble des contrats signés avec les Français car son caractère très modulable constitue un atout. On y mesurerait par ailleurs toutes les conséquences et effets de levier d’une hausse très importante du prix de l’électricité sur 5-10 ans, l'Etat restant l'actionnaire majoritaire d' EDF et d' Areva. Au vu de ce qu'est la fiscalité actuelle, la marge de manoeuvre reste encore très importante pour les décideurs politiques!

 

 

3- une cartographie d'autonomie énergétique et alimentaire

Comme il est essentiel que la population s' empare de ces questions fondamentales, une cartographie exhaustive d'autonomie énergétique et alimentaire, pour chaque territoire en descendant au niveau communal, nous apparaît indispensable. Elle faciliterait à terme le fait de pallier les insuffisances, limiter drastiquement le coût des transports en (re)créant de nouvelles synergies locales où chacun s'impliquerait à sa guise... Elle amènerait une mobilisation de la population autour de technologies à développer localement comme celles liées à la filière bois (énergie et logement) ou celle des chauffe-eau solaires, du merole («pétrole bleu») sur les façades maritimes etc... En conséquence, cela constituerait un outil d'aménagement du territoire facilitant la protection de notre tissu économique. En outre, ce dossier a une dimension francophone évidente car à une autre échelle, indépendance énergétique ou auto-suffisance alimentaire relèvent aussi souvent aujourd'hui de liens d'interdépendances entre pays, or la France est bien présente sur cinq mers du globe... tandis que son taux d' indépendance énergétique serait encore inférieur à 20%!

 

 

4- La création d'une régie autonome de l'énergie dans chaque commune

Le principe de la gestion publique est de privilégier l’équilibre financier plus que de générer une marge telle qu'on la retrouve dans les contrats de délégation de service public. De fait elle renvoit à un système de valeurs, autour de la notion de bien commun, qui n'a plus guère cours au niveau national. Ainsi, à défaut d'une politique de diffusion de hautes technologies liée à une politique gouvernementale orientée au profit des grands groupes, elle peut jouer un rôle de veille technologique (communale et départementale) comme favoriser le développement d'une expertise propre plus poussée. Sa création est aussi hautement justifiée car en amont le dossier est beaucoup plus complexe que pour la gestion de l'eau au vu de l'éventail disponible de technologies et du potentiel spécifique à chaque commune, de même qu'en aval pour les capacités de négociation qu'elle offre avec des acteurs tiers (collectivités territoriales, Etat central, grands groupes privés ou publics, entreprises sous-traitantes). Une régie autonome permet donc de tenir compte de la structure même de l'économie française, comme de bénéficier d'uncontrôle démocratique accru en son sein ou de mener efficacement une véritable politique d'investissement grâce aux bénéfices d'exploitation. Les communes n'ont de toute façon pas les moyens d'entrer dans la même logique de fonctionnement que leurs autres partenaires, la gestion des plus-values devant conduire à leur maximisation par chaque commune sur leur territoire.

 

 

Un enjeu de pouvoir, un enjeu stratégique

 

Le secteur énergétique est un enjeu stratégique, ce d' autant plus que nous sommes confrontés à une crise majeure! Des répercussions négatives peuvent se faire sentir rapidement sur le coût de l'énergie au vu des problèmes liés au renchérissement des services para-pétroliers, coûts d’exploitation, multiplication des campagnes de prospection et mise en exploitation de nouveaux gisements, sans même parler de tensions internationales encore plus graves… On ne peut admettre que l' Etat se retrouve sur un faux rythme de gestion au fil de l'eau, à laisser acculée demain la population...

 

Sur un autre front, les Français doivent en plus faire face à la politique de dérégulation européenne du marché de l’énergie. Ainsi, le gouvernement UMP a prévu qu' EDF cède une partie non négligeable de sa production d'origine nucléaire, environ 30%, sur pseudo «injonction» de la Commission européenne. Ce démantèlement serait sensé simuler la concurrence dans un secteur nécessitant pourtant des investissements lourds, 24Md d'euros pour assurer la continuité du parc sur 40 ans au lieu de 30... La libre concurrence touchera tous les domaines d'activité à terme, il s'agit bien d' un dogme inscrit dans le Traité de Lisbonne pour notre plus grand préjudice!

 

Une politique d'investissement dans le secteur énergétique ne peut être fondée sur un système de rente sans vision à long terme, et sans l'adhésion de la population. De fait, à l'heure où chacun devra se focaliser à réduire sa consommation énergétique en se basant d'abord sur les ressources de son environnement proche, les exécutifs locaux tout comme la population doivent monter en puissance rapidement sur cet enjeu, ne serait-ce que pour préserver notre patrimoine national commun (EDF...), bâti par des générations de Français, mais aussi pour assurer la montée en puissance des filières de production d'énergies renouvelables sur notre territoire!

 

Dans la continuité, l'IRC envisage d' interdire totalement les importations sur le marché des énergies renouvelables par nature liées à l'exploitation des ressources locales! Hors transfert de technologies (licence ou implantation locale), il est inconcevable sur un secteur aussi stratégique de ne pas d'abord miser sur un développement auto-centré...

 

Comme objectif central, l' IRC souhaite donc obtenir de véritables avancées pour les ménages français sur ces quatre postes budgétaires qui tous relèvent d'une approche énergétique à des degrés divers...

-logement (à énergie positive etc...)

-alimentation (productions nationales, circuits de commercialisation courts etc...)

-transport (véhicules "propres", transports en commun etc...)

-production d'énergie (en tant que telle et sous toutes ses formes...)

En théorie, on pourrait donc envisager une politique d'investissement par secteur à plusieurs dizaines de milliards d'euros sur 5 ans... Là se situe d' abord le véritable gain en terme de «pouvoir d'achat» des ménages, leur marge de manoeuvre sur le long terme...

 

 

Sur l'industrie automobile

 

Nous consommons chaque année 50Mtep dans le domaine du transport. L’industrie automobile française semble promise au même sort que l’industrie textile, la production nationale chute ou est délocalisée, y compris chez les équipementiers, avec une hausse des approvisionnements en provenance des zones de production à bas coût et aujourd'hui une production à l’étranger surpassant la production nationale…

 

L’objectif concret consisterait alors à aller vers une «internalisation industrielle et écologique à effet de levier fort», à renouveler rapidement le parc automobile français (plus de 35millions de véhicules) par une vaste politique de l’offre contracyclique, à créer une nouvelle civilisation des transports car nous disposons de tous les atouts nécessaires pour la mettre en œuvre! Si cette ambition est affichée, 100% des véhicules pourraient être équipés en «technologies propres» d’ici 2017! Il y a nécessité à promouvoir un éventail le plus étendu de technologies, des algocarburants aux véhicules hybrides ou électriques... Rappelons toutefois que le facteur déterminant pour abaisser la consommation de carburant, sur lequel l'Etat devrait exiger une contre-partie auprès des constructeurs, porte sur la masse initiale des véhicules! L'Etat a également toute latitude pour se pencher sur la vitesse maximale autorisée sur les différents axes routiers.

 

A l'évidence, aujourd'hui au vu des enjeux et des primes versées, on note que certains secteurs d'activité relèvent presque d'une forme d' économie administrée... Aussi, face aux insuffisances du seul marché, l' IRC envisage:

-d'interdire les importations de véhicules, pour la relance de notre économie.

-de laisser produire une gamme limitée de véhicules remplissant un certain nombre de critères très exigeants de masse, puissance, consommation de carburant, voire prix... en fait d'orienter drastiquement le marché, pas seulement par le biais de la fiscalité!

-de déterminer une prime fixe et unique pour le soutien à l'achat.

 

L' organisation générale du mode de vie, notamment sur la question des circuits de production-commercialisation dans le secteur alimentaire, s'avère aussi capitale à prendre en considération...

 

Enfin, ce dossier est très emblématique parcequ’il touche de près la population, et parce que le poste budgétaire du transport contribue à «asphyxier» les personnes se situant à un bas niveau de salaire, alors que leurs besoins en terme de mobilité sont justement prépondérants.

 

Sur cette approche, le coût final de ce projet de sortie de l'économie pétrolière sur 10 ans est à rapprocher de celui de la facture pétrolière sur la même période On mesure alors bien l'écart qui nous sépare d'une véritable politique ambitieuse et volontariste dans ce domaine, dégagée du fatras institutionnel européen, replaçant au coeur des dossiers d'investissement sur le long terme la souveraineté monétaire!

 

 

 

le 10 Novembre 2010,

 

le Conseil national de l'IRC                          (Tous Droits Réservés)

 

 

 

 



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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 18:49

 

 

Fondamentalement, la France ne se retrouve pas avec plus de 1500Md de dette publique par hasard... Quand «l'incompétence des élites» perdure au fil des décennies, c'est qu'elle est organisée pour le profit de quelques-uns, pour une mise en coupe règlée du pays au détriment du bien commun... En 2008, la seule charge des intérêts de la dette publique était de 850 euros par habitant et 1 950 euros par actif, au final une perte sèche pour les Français...

 

Dans la loi du 3 janvier 1973 portant sur la réforme des statuts de la banque de France, nous trouvons un article capital pour l'Etat français concernant la mise à bas de son droit régalien de battre monnaie! «Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la banque de France». L’article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier 1973 interdit en fait à la Banque de France de faire crédit à l’État, bloque toute possibilité d’avance au trésor condamnant la France à se tourner vers des banques privées donc à payer des intérêts, sauf Convention votée par les parlementaires... Or dans les faits ceux-ci se sont abstenus d'agir en ce sens: ils ont privilégié la rente! C'est ainsi le «système Giscard» (un politicien pourtant battu en 1981...) qui perdure aujourd'hui repris dans les Traités de Maastricht et Lisbonne (art123), avec le montant de l' impôt sur le revenu qui s'évanouit dans le paiement des intérêts de la dette!

 

L' IRC considère donc, au vu du caractère très artificiel de la dette publique, qu'il y a insincérité du gouvernement dans la présentation des comptes de la nation... Pour des raisons évidemment convergentes, l'insincérité des comptes (non certifiés!) au niveau institutionnel européen (UE) est flagrante! En théorie, on aurait dû bâtir un système monétaire européen où l' Euro monnaie commune (et non «unique»!) chapeauterait les monnaies nationales dans un régime de changes fixes, ajustables régulièrement, garanti par des contrôles sur les mouvements de capitaux: une réponse beaucoup plus souple et efficace! Aujourd'hui, il est clair que l' Euro ne peut pas représenter des économies européennes aussi hétérogènes a fortiori quand on prône dogmatiquement une concurrence acharnée entre Etats membres! En outre, plus de la moitié du PIB français ne dépend pas d'échanges extérieurs en dépit du discours dominant sur la mondialisation... Or, une monnaie doit d'abord être une représentation du réel reflétant la dynamique propre d'un peuple, certainement pas un outil de spoliation et d' asservissement des peuples comme le sont le dollar US ou l' Euro-Mark!

 

A l'échelle internationale, la crise nous a confirmé que les monnaies en circulation sont essentiellement des monnaies pourries de dettes, de spéculation, de blanchiment d'argent sâle (le cas du dollar US étant pire que l'Euro), que les acteurs (réserve fédérale américaine FED, banque centrale européenne BCE, banques) qui détiennent l'outil de création monétaire ne sont pas fiables, que le système actuel alimente surtout l’hyper-richesse d’une toute petite minorité... Aussi, réduire la masse des capitaux flottants est devenu un impératif au regard du bon fonctionnement de l’économie réelle ou même du simple respect de l'esprit républicain de nos propres lois...

 

Face à cette Peste monétaire et financière, comme avec une mise en quarantaine, des mesures de salubrité et de sécurité devaient donc être prises. Or jusqu' alors, le choix des gouvernants du «monde occidental» a consisté pour l'essentiel à nourrir les rats!

 

Faute d'accord international, l'IRC juge indispensable par principe de créer sans attendre de nouvelles monnaies fonctionnant selon d'autres modalités, et en opposition frontale avec l'Union européenne, suggère alors la mise en place d'un double système monétaire pour la France (effet de sas!) en complément du dispositif de monétisation sur projet francophone de la dette publique française.  

 

Le projet monétaire de l'IRC

 

L' IRC privilégie l'option d'un noyau dur, le "Franc-Or" (sans référence à un étalon!) pour la défense des missions régaliennes de l'Etat, préservé de l'entrisme ou main mise d'institutions supranationales, préservé d'attaques spéculatives, au côté du "Franc courant". 

Rappel: la Chine pratique un type de système monétaire dual! Qui pour prétendre qu'elle n'a pas su défendre ses intérêts propres ces dernières décennies?

 

-un Franc "Or" pour le fonctionnement de l'Etat central

Cette dénomination Franc "Or" marque simplement son rôle prépondérant dans ce système monétaire dual (comme en Chine). Personne ne peut s'opposer à cet acte de souveraineté, d'autant plus que les montants en jeu ne pourraient plus indisposer nos partenaires européens, a fortiori si l'on organise rapidement l'équilibre budgétaire à cet échelon N1 (national1) pour rétablir la confiance indispensable à la mise en place d'une véritable politique de relance économique! Le Franc Or est en fait comme une monnaie franche! En régime normal, hors politique d'investissement massif sur le secteur énergétique (cf Partie2), la fourchette haute du budget de l'Etat central serait au maximum de 1200 Md de Francs Or (200Md d'euros) et la fourchette basse autour de 900Md de Francs-Or (150Md d'euros).

-un "Franc courant"

Symbolisant le dynamisme économique propre du pays, son fonctionnement serait plus classique. A noter que les Français auraient un plus grand contrôle sur les dépenses orchestrées par les collectivités locales, communes et départements (cf Réforme territoriale). Il pourrait éventuellement servir à la monétisation immédiate d' une partie de la dette publique française dès sa phase de recréation.

 

Ceci signifie que dans notre esprit, la réforme monétaire est obligatoirement concomitante de la réforme territoriale, de la réforme structurelle de l'appareil d'Etat et de la réforme fiscale, à l'évidence à mener à bien sans les «élites» actuelles... parlons plutôt d 'une coterie politico-administrative, d' un patriciat face à la plèbe! Là aussi et sans doute surtout là, il doit y avoir purge...

 

Caractéristiques du Franc "Or"

-une monnaie uniquement scripturale, sans référence à un étalon Or qui est un système dépassé.

-il permet à l'Etat central de préserver ses grandes missions régaliennes, de défendre coûte que coûte les intérêts vitaux des Français. Il ne concerne donc que des acteurs français, agents de l'Etat et entreprises, voire quelques autres acteurs étrangers implantés en France (en cas de transfert technologique nécessaire).

-inconvertible à l'étranger, sans liberté de circulation hors de nos frontières, il est inscrit dans un circuit quasi-fermé. L'Etat se prête à lui-même (trésor public et banque de France) comme avant 1973 et la Poste serait le seul intermédiaire bancaire présent sur les flux financiers générés.

-sa parité est définie par un taux fixe vis-à-vis du Franc courant (pensée à 6 pour 1, révisée à 1 pour 1), parité redéfinie chaque année. L'usage d'un coefficient spécial correspondant à ce taux fixe règlerait le problème de l'affichage des prix (en Franc et Euro). Nombre de particuliers et entreprises auraient ainsi la nécessité d'une double comptabilité.

-sa création et son emploi sont liés directement à l'objectif prioritaire du remboursement de la dette publique extérieure avec une partie des recettes fiscales nettes (environ 250Md d'euros par an). Il n'est pas bâti pour amener à une monétisation délirante, avec des répercussions pernicieuses sur le Franc courant, dans un esprit de salubrité dans la gestion des finances publiques... Sa masse monétaire sera donc restreinte à terme!

-l' Euro pourrait éventuellement rester la monnaie de commerce intra-zone européenne et international. Pour la population, les prix seraient alors affichés en Franc courant et en Euro, la parité initiale étant de 1 pour 1!

 

Il n' y aurait pas lieu de se formaliser d'une opposition de nos partenaires européens à ce projet de l'IRC, le monde est vaste et la partition de la France hors cadre institutionnel européen infiniment plus riche... Dans le cadre d'une «Entente Européenne», pour plus de lisibilité dans les rapports entre pays européens, un simple système inter-gouvernemental suffirait...

 

 

Annexe 1-Recettes fiscales nettes (budget 2010)

-impôt sur le revenu 48,936Md

-impôt sur les sociétés 34,940Md

-TIPP 14,498

-TVA 126,504

-autres 29,502

-recettes non fiscales (dividendes?) 16,052

soit un total de 254,380Md de recettes

Le déséquilibre budgétaire attendu serait de 152Md...

 

Annexe 2-La prise de contrôle des banques

L' objectif de prendre le contrôle des banques transparaît à l'évidence plus qu' en filigrane dans notre propos... Intermédiaires obligés pour la gestion de la dette publique (depuis 1973), détentrices de l'outil de création monétaire, jouant un faible rôle de soutien à l'économie réelle, ces grandes banques présentent des ratios de levier beaucoup trop élevés par rapports à leurs fonds propres, représentent par leur taille un tel risque systémique qu' elles engagent la sécurité de la France. De même, leurs équipes dirigeantes par leurs pratiques si bien décortiquées par ailleurs relèvent plus de la législation anti-terroriste qu'autre chose!  

Ainsi, conséquence notable des dérives dénoncées, le total des actifs des banques de la zone euro s’élèverait à 25000Md d’euros, c’est-à-dire 2,7 fois le produit intérieur brut annuel de la zone Euro. Ce montant ne comprend que leurs établissements de la zone euro et exclut leurs filiales hors zone euro. Pour l’ensemble de l’Union Européenne, le total des actifs des banques atteindrait plus de 41000Md d’euros. Il reste à en évaluer la nature exacte...


 

Pour l'IRC, aucun élu républicain ne peut prétendre traiter les problèmes qui se posent à notre pays sans cette prise de contrôle des banques, sans le retour à la souveraineté monétaire tant il s'agit là d'éléments fondamentaux!

 

N'oublions pas que la monnaie nationale est aussi une chaîne de solidarité entre Français, la marque de notre dynamisme propre individuel ou collectif, et avec cette crise monétaire internationale se développant comme la peste, rien moins qu' un enjeu de civilisation!


 

Le 10 Novembre 2010

S.Dezanneau                                         (Tous Droits Réservés)

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 18:42

 

 

Disposant aujourd'hui d'une structure propre, l' IRC a vocation à devenir un véritable parti de combat, à affronter toutes les formations politiques qui depuis plus de 35 ans ont conduit la France à cette situation désastreuse... et la volonté de ne pas dilapider l'influx nerveux de chacun en jeux d' appareil ou en tactiques aléatoires!

 

Dans ces document de synthèse, avec une approche basée sur des principes stratégiques, sont mis en avant des éléments d’appréciation souvent occultés… En effet, seule une vision globale stratégique permet de déterminer les leviers d’expression de puissance de la France, les objectifs à atteindre, les moyens à mettre en oeuvre hors de toute considération dogmatique ou partisane, avec à l’esprit qu’un pays qui n’est pas fort sur son propre territoire ne dispose plus d’aucune capacité de projection hors de ses frontières, et ceci pas seulement sur un plan militaire... Ainsi, la marge de manœuvre de la France demeure considérable tant elle relève d'abord des arbitrages politiques rendus par les Français!

 

1) La première partie s'articule autour des axes suivants (cf rubrique Programme)

-la résorption de la dette publique dans le cadre de la Francophonie

-notre souveraineté monétaire, le Franc-Or et le Franc courant

-les réformes structurelles de l'Etat central, des territoires, de la fiscalité

-l'équilibre budgétaire

-la réforme de la fiscalité

 

 

 

2) La seconde partie aborde l'enjeu central de la sortie de l'économie pétrolière, avec un volet sur l'agriculture reprenant cette orientation forte.

 

En eux-mêmes, ces éléments fondamentaux constituent déjà tout un programme!

 

3) D' autres analyses concernent les questions de sécurité... et les manipulations du pouvoir en place!

 

 

En espérant que vous franchirez le pas en adhérant à l' IRC... La cotisation vaut pour la période 2012 et 2013.

 

Courriel de l' IRC  samuel.dezanneau@laposte.net 

Portable 06-71-55-63-78

 

 

Le Conseil National de l' IRC

 

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 15:14

 

Vers la sortie de l’économie pétrolière

 

1) données sur le secteur automobile

a) le 1er secteur industriel français

b) le budget automobile des ménages

 

2) Données sur le secteur énergétique

a) la consommation de pétrole

b) les politiques énergétiques

 

3) Un vaste plan coordonné

a) présentation

b) l’objectif principal

c) intérêts de cette politique

d) pour une approche globale

 

 

 

Face aux dernières évolutions du cours du baril de pétrole, puis à l'effondrement des ventes de véhicules, la France pourrait choisir de sortir de l’économie pétrolière. On remettrait en cause le modèle de consommation actuel, donc on traiterait de fait le problème bien en amont puisque des technologies le permettent déjà en partie…

 

1) Données sur le secteur automobile

L’industrie automobile française semble promise au même sort que l’industrie textile, la production nationale chute ou est délocalisée, y compris chez les équipementiers, avec une hausse des approvisionnements en provenance des zones low-cost, et pour la première fois une production à l’étranger surpassant la production nationale…

 

a) Le 1er secteur industriel français

-110Md de CA, commerce et réparation.

-39Md de dépenses de consommation, 35Md pour les carburants et lubrifiants, 84Md de dépenses d’utilisation des véhicules en 2006.

-Le parc automobile français  comporte 36.6millions de véhicules dont 30 pour les véhicules particuliers (au 1er janvier 2007), 5.6 millions de véhicules utilitaires légers, 641000 véhicules industriels.

 

b) Le budget automobile des ménages (INSEE) 

-De 1998 à 2006, la part consacré à l’achat et l’usage d’un véhicule représente en moyenne 12.3% du budget global, et un budget moyen pour 10000km de 4780 à 5360 euros (diesel ou essence).

-On note un accroissement continu du parc automobile compensé par une utilisation moindre, une augmentation relative de coût de l’entretien et accessoires (+37%) par rapport à l’achat, liée à l’augmentation du cours des matières premières avec une influence sur les pièces de rechange soit 3.6 points de plus que l’inflation de 2001 à 2006.

-on constate une chute des immatriculations depuis 1997, avec la fin des primes versées par le gouvernement.

-L’achat d’un véhicule représente 68% des motifs de souscrire un crédit à la consommation.

-L’effet tarif est le 1er élément d’appréciation pris en compte par les ménages.

 

En réalité, le poste budgétaire du transport contribue à « asphyxier » les personnes se situant à un bas niveau de salaire, alors que leurs besoins en terme de mobilité sont justement prépondérants !

 

 

2) Données sur le secteur énergétique 

 

a) La consommation de pétrole

-Elle représente 49 millions de Tep, à 80% destinées à un usage routier.

-L’Etat ne tire pas de réel profit de la flambée pétrolière puisque seule la TVA évolue avec cette hausse, pas la Tipp qui est fixe : une baisse de la consommation apporte même de moindres rentrées fiscales, un manque à gagner de 629 millions d’euros en 2006, 359 millions en 2007.

-La consommation de pétrole est responsable de 40% des émissions de CO2…et la dépendance par rapport aux réserves du Moyen-Orient, une zone à haut risque, est réelle.

 

b) Les politiques énergétiques

-on notera une inertie forte au lancement d’autres énergies alternatives, une décennie nécessaire pour les piles à combustibles mais beaucoup plus pour le développement de l’économie de l’hydrogène (distributeurs etc…), et que les énergies renouvelables sont rentables à partir de 75-80 dollars le baril de pétrole…

-on notera également les problèmes liés au renchérissement des services para-pétroliers, coûts d’exploitation, multiplication des campagnes de prospection et mise en exploitation de nouveaux gisements…

-la politique de dérégulation européenne du marché de l’énergie accroit les incertitudes sur la rentabilité du secteur alors qu’une hausse tarifaire de EDF ou GDF est pourtant indispensable à de nouveaux investissements!

-Selon la Loi-programme du 13 juillet 2005, la France doit se donner les moyens d’une indépendance énergétique, une sécurité d’approvisionnement, des prix compétitifs, assurer une préservation de la santé humaine et de l’environnement, garantir la cohésion sociale et territoriale ! Ce texte a été prolongé par le livre vert de la Commission européenne en mars 2006, sans qu’il soit avancé de solution crédible…

-Selon l’Observatoire de l’énergie, la facture énergétique est de 46,2 Md en 2006 (45.2Md en 2007), +18% par rapport à 2005 soit 2.6% du PIB dont 37 Md pour le pétrole seul, avec un coût majoré de 16% par rapport à 2005…

 

Sur les 10 ans à venir , on aurait donc au moins 400 milliards d’euros de perte sèche pour la France, soit une perte annuelle de plus d’une fois et demie le budget de la Recherche !

 

Au-delà d’une fiscalité verte et des mesures environnementales à prendre, on peut trouver un autre angle d’attaque, choisir de jouer du billard à plusieurs bandes …

 

 

3) Un vaste plan coordonné

 

a) présentation

Il s’agirait pour la France , tout en sortant de l’économie pétrolière, de créer une nouvelle civilisation des transports car nous disposons de tous les atouts nécessaires pour la mettre en œuvre. L’intérêt de ce dossier réside aussi dans le faible nombre d’acteurs : l’Etat, les grands constructeurs automobiles français et quelques nouveaux acteurs (Dassault, Bolloré…) qui émergent sur des technologies aujourd’hui trop coûteuses pour le citoyen lambda (plusieurs milliers de dollars pour les dernières batteries au lithium) ou sur des marchés « de niche ». Le rôle de EDF, bien qu’acteur indirect, est aussi à considérer de près …

 

b) l’objectif concret

-Sur un marché mâture de renouvellement avec une tendance vers l’externalisation de la production et un poids important des importations de pétrole, l’objectif consisterait à aller vers une « internalisation industrielle et écologique à effet de levier fort » , à devancer les concurrents sur les prix et sur les technologies innovantes, à renouveler rapidement le parc automobile français par une vaste politique de l’offre (contracyclique !). Si cette ambition est affichée, 100% des véhicules pourraient être équipés en « technologies propres » d’ici 2017 !

-Comme dans une économie de guerre (hyper-rationnelle et pour cause !), on veillerait donc à la mise en œuvre d’un vaste plan coordonné de sortie de l’économie pétrolière combinant ces nouvelles technologies. Tout ceci devrait d’ailleurs déboucher sur une présentation de ce plan à la population française avec un échéancier précis sur les différents objectifs poursuivis, les expérimentations en cours et leurs débouchés concrets.

 

c) Intérêts de cette politique sur un plan énergétique

-renforce directement nos géants EDF (participation au capital de plus de 80% pour l’Etat), Areva, Alstom, et permet de combler notre retard sur le développement des énergies renouvelables par effet d’entrainement : rappelons par exemple que 30000 moulins du dix-neuvième siècle pourraient être aménagés en micro-centrales…

-légitime une hausse tarifaire d’EDF (plus que l’équivalent de la perte de Tipp/Tva) pour l’enchaînement sur de nouveaux investissements, pour une meilleure gestion par les Français de leur propre consommation d’énergie, grâce aussi aux autres technologies à basse consommation énergétique.

-pose le problème de la consommation importante d’intrants (pour les piles à combustible/ batteries) au détriment de l’équilibre de notre balance commerciale, et laisse en suspens la question de l’abaissement nécessaire du poids des véhicules : un véhicule hybride classique contient environ 150kgs de metal de plus qu’un véhicule conventionnel, un véhicule électrique 200 kilos supplémentaires avec des batteries au lithium pour une autonomie de 150 à 200 kilomètres.

–améliore néanmoins en France le bilan sanitaire avec l’augmentation de la qualité de l’air (évaluation à 5000 morts par an du fait de la pollution de l’air). A combiner avec une politique de restriction de la vitesse sur nationales et autoroutes…

-permet facilement par ailleurs le stockage de l’électricité.

 

Par principe, on recherche donc un effet d’entrainement maximal par réallocation d’actifs comme agissent certains fonds d’investissement, et ce à différentes échelles spatiales, temporelles ou sectorielles. On aurait ainsi une externalisation de la production moindre, et donc une internalisation des profits, avec tous les effets d’entrainement que cela suppose : le principe d’une monnaie franche transposé au secteur industriel…On élargirait ainsi de manière plus volontariste la gamme actuelle de nos industriels de l’automobile qui n’ont pas assez anticipé le pic pétrolier …

 

Pour la France, la sortie partielle de l’économie pétrolière sur moins d’une dizaine d’années pourrait correspondre au final à une part importante des 400Md de coût des importations de pétrole sur la base de la consommation actuelle, grâce à l’usage combiné de technologies nouvelles hybrides ou électriques et grâce à une autre fiscalité sur les énergies, de quoi soutenir largement au final le remplacement du parc automobile français…

 

 

d) pour une approche globale 

Au-delà de l'aspect purement technique concernant le secteur automobile, un plan global de sortie de l'économie pétrolière est nécessairement multidimensionnel, intégrant la disparition à venir de ces ressources fossiles !

1-négocier avec les industriels français de l’automobile et bâtir une stratégie plus concertée permettant de limiter au maximum la dispersion des efforts de recherche.

2-accélérer le développement en parallèle des énergies alternatives (algo-carburants), la recherche sur la production d’hydrogène, les produits de substitution au pétrole (comme avec l'entreprise Metabolic-Explorer en biochimie), le bois-énergie etc...

3-revaloriser, pour la filière bois-énergie, nos espaces forestiers comme une base patrimoniale (Obligations Incessibles de Projet Ecologique OIPE) intégrée au Budget de l'Etat.

4- corréler la fiscalité sur les produits pétroliers avec celles sur l’électricité, le gaz, le bois-énergie, pour une approche globale du secteur de l’énergie car le coût en énergie du déplacement d’une voiture électrique est aujourd’hui trois à cinq fois inférieur à celui pour un véhicule essence ou diesel. Il serait également utile de conserver un niveau très élevé de la Tipp (pour 1.50 euro le litre de carburant au maximum) et d’aller vers la suppression des allègements fiscaux liés à la Tipp à terme, sur le kérosène, la possibilité d’utiliser du fioul domestique comme carburant dans l’agriculture et le BTP (mécanisation), ou l’aéronautique, les taxis…pour un coût annuel de plus de 4Md d’euros qui pourraient servir par ailleurs au développement d'une vraie politique maritime.

5-Mesurer notamment toutes les conséquences et effets de levier d’une hausse très importante du prix de l’électricité sur 5-10 ans. En effet pour conforter par subventionnement cette vaste politique de l’offre, grâce à une prime fixe de 3000 euros par véhicule, il faudrait un RN de EDF majoré de 9Md d’euros pour le remplacement de 3 millions de véhicules par an, un chiffre en rapport avec les capacités actuelles de production en France, donc sur un rythme permettant le renouvellement effectif du parc automobile français sur une décennie. Aujourd'hui au vu des enjeux et des primes versées, on note que certains secteurs d'activité relèvent presque d'une forme d' « économie administrée »...

6-Bâtir donc un tableau de bord fiscal récapitulatif pour tous les secteurs énergétiques avec des perspectives claires, intelligible pour le plus grand nombre...

7-Déterminer une cartographie exhaustive sur l'auto-suffisance énergétique et alimentaire de chaque territoire en descendant jusqu'au niveau communal, pour amener à pallier les insuffisances, limiter drastiquement le coût des transports, créer de nouvelles synergies locales.

8- Intégrer d'emblée dans les anticipations un coût beaucoup plus élevé de l'énergie pour engager les projets, pour ne pas se retrouver  sur un faux rythme de gestion au fil de l'eau ou pire...acculés!

 

Logiquement avec cette approche, le coût final de ce projet est à rapprocher de celui de la facture pétrolière sur la même période…Dans un environnement international plutôt tendu, la France dispose donc de nombreux atouts lui permettant de s’affranchir rapidement de sa dépendance forte à l’économie pétrolière. De plus, ce dossier est très emblématique parcequ’il touche de près la population...

 

S.Dezanneau (juin 2008 ) (Tous Droits Réservés)

 

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 15:12

Les terres agricoles, un patrimoine à valoriser d'emblée !

 

Cette seconde « page » complète mon propos développé notamment sur la dette et sur la valorisation des espaces maritimes ou des forêts primaires. Voici une approche qui pourrait être mise en avant dans le cadre de la Francophonie, même si elle a un caractère universel...

 

-Considérons que dans le cas de la France, un pays auto-suffisant, pour chaque million d'hectares de Sau (Surface agricole utile) correspond une création de richesse de plus de 3Md d'euros (agriculture et industrie agro-alimentaire), pour une Sau supérieure à un ratio de 0,5ha par habitant (variable!)

-Une fois déduit  ce ratio de « 3 /1 » dans le cas spécifique de la France, pondérons le de manière à envisager le cas d'une agriculture moins développée pour  un ratio minimum de « 1/1 » (évoluant ensuite avec la dynamique de croissance propre à chaque Etat), car sur la durée, ce secteur d'activité indispensable et déterminant apporte des revenus récurrents aux populations et aux Etats.


Il apparaît qu'aujourd'hui ce patrimoine n'est pas valorisé d'emblée à la hauteur des enjeux ! C'est toute la question de cette dissociation entre l'aspect patrimonial mal évalué (actifs/passifs) des Finances publiques et le budget de l'Etat (ressources/dépenses) qui reste alors posée!


Dans le contexte d'une expansion démographique mondiale, la Sau peut n'être plus seulement un simple indicateur, mais une base rationnelle permettant la création par les Etats souverains d' « Obligations Incessibles de Projet Agricole », un actif à prendre en compte dans le budget global de l'Etat après intégration de cette dimension patrimoniale des Finances publiques, et ce même si le potentiel agricole ne débouche pas encore sur une production effective comptabilisée dans le PIB...

 

Dans le cas de la RDC, ce pays apparaitrait comme disposant aujourd'hui d' « OIPA » à hauteur de 102 Md d'euros,* pour une Sau évaluée à 80 millions d'hectares même si ce nombre pourrait être revu à la hausse (110?), et pour 62 millions d'habitants…

(*même si le Franc congolais est en change flottant par rapport au dollar US...)

 

Pour un calcul rapide à affiner sur le terrain avec des chiffres statistiques précis, avec à l'esprit qu' aucune terre agricole ne vaut « rien » d'où le ratio de base égal à 1Md d'euros au minimum par million d'hectare.

OIPA=Sau/Hab*(1/1) ou OIPA=Sau/Hab*(1/1)*655(FCFA) etc...


Autre élément capital,  le système monétaire international actuel est inadéquat, alors que ces actifs tangibles pourraient tout comme l'or intégrer un étalon monétaire !


Il appartient aux Etats quels qu'ils soient de mettre en avant leurs propres indicateurs, hors PIB, pour l'évaluation de leurs potentialités réelles en matière de production agricole, notamment dans un domaine aussi explosif portant sur la question des ressources alimentaires. L'intérêt de cette approche ici mise en avant réside dans sa simplicité d'usage liée à une simple compilation de données, et au changement de perception qui en découle...

Cette démarche amènerait au final à redéfinir le niveau d'endettement de chaque Etat donc sa capacité d'emprunt (et marge de manoeuvre!), et au final son poids sur la scène internationale... Globalement, avec cette échelle de représentation, l'Afrique apparait ainsi à court terme plus propice aux investissements que l'Asie, avec à l'évidence un rôle normatif très important à jouer pour l'ensemble du monde francophone... En ce sens, le cadre de négociation du G20 est clairement inadapté: on ne peut occulter ce point, au détriment des peuples, en laissant libre cours au jeu d'une poignée d'acteurs!

 


S.Dezanneau  (Février 2009)                                          (Tous Droits Réservés)

 

 

 

 

 

 

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 15:11

L'emprunt régional

Dans la région des Pays de la Loire, Mr Auxiette Président socialiste (?) de son état, considère que les Ligériens par leur capacité à payer leurs impôts donnent à la Région une marge de manoeuvre...pour emprunter à nouveau! La crise économique et financière, révélons-le à cet individu, est d'abord une crise politique ! Elle est d'abord le fait de personnes qui ne font pas grand-cas des citoyens que nous sommes au niveau international, national, comme local...La peste ne nous aura pas épargnés, félicitons donc nos gouvernants d'avoir choisi d'alimenter les rats, au lieu de dresser des barrières sanitaires...

 

Ainsi, le taux de l'emprunt régional étant à 3,73%, nous n'entendons pourtant plus guère de voix républicaine pour clamer haut et fort que, les banques en Europe se refinançant auprès de la BCE à 1% l'an, il est clairement injuste pour les populations que celles-ci n'en bénéficient pas ! La BCE est d'ailleurs sortie des prérogatives qui sont les siennes pour aider au nettoyage de bilan de ces fameux organismes tellement dignes de confiance...Les Ligériens ont toute latitude pour rembarrer ceux qui nous fourvoient dans un système monolithique bâti pour le profit d'une minorité, système qui aujourd'hui ne soutient même plus l'activité locale !

 

En élargissant le cadre, pour la Grèce comme avant son entrée dans la zone euro, le taux d’intérêt à 10 ans exigé par « les marchés »  atteint 6,179%, contre 3,18% pour le Bund allemand (emprunt fédéral): il n' y a là aucune marque de la solidarité la plus élémentaire entre partenaires ayant une monnaie « commune ». Par ailleurs, rajoutons que la France étant contributrice nette au budget européen pour plus de 5Md d'euros par an, il s'agit d'une manipulation flagrante que de parler de « subvention européenne » alors que les fonds sont franchement français!

 

En guise de conclusion, prévenons d'un mot ceux qui se proclament républicains ou gaullistes sans jamais faire mention de la souveraineté monétaire (ou d'outils équivalents) défendue par nombre d'Etats avant 1971-1973, corrélée alors à un strict contrôle des banques, en clair qui revendiquent un héritage qui n'est définitivement pas le leur... que nous lutterons de plus en plus à armes égales pour finir par les écraser...

le 27 janvier 2010
S.Dezanneau                                 (Tous Droits Réservés

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 15:09

Sur la réforme territoriale

 

 

Il n’existe guère de possibilité de réformer le système en profondeur sans la création de structures nouvelles permettant de clarifier définitivement la répartition des compétences entre les collectivités locales et l’Etat...ceci une fois que l’on a déterminé ce que doivent être les outils d’expression de puissance, le périmètre régalien de l’Etat français.

 

Par ailleurs, quand on aborde la question de la réforme territoriale, on se focalise sur les différents niveaux décisionnels actuels en occultant la création en 1964 des bassins versants, structures autrement plus intéressantes à considérer : plus vastes pour coordonner et rationnaliser les projets, et avec un sous-jacent environnemental remarquable, l'eau !

 

 

1er objectif 

 

-Restreindre le nombre des communes (36000) à celui des cantons (plus de 3000), avec un scrutin de liste cantonale pour l’élection du maire, de ses maires-adjoints représentant chaque subdivision communale avec un nombre plus restreint de conseillers municipaux. Cet objectif, cité en premier, reste néanmoins secondaire...

 

 

2em objectif 

 

-Elargir les structures régionales à des « structures territoriales de coordination » fondées sur les six bassins versants (1964), pierre angulaire de la politique de l’eau en France métropolitaine : on pourrait descendre à cinq avec la fusion des réseaux Artois-Picardie et Rhin-Meuse (et Wallonie le cas échéant!). On passerait ainsi de l’échelle régionale inadaptée aux enjeux actuels à l’échelle « grand-régionale » : les Conseillers généraux y gèreraient donc sur délégation le traitement des dossiers les plus transversaux...

 

A chaque bassin versant correspondent un Comité de bassin et une Agence de l’eau. Or la gestion des ressources en eau, dans la continuité du « Grenelle de l’environnement », permet d'aborder les thématiques concernant:

-la question cruciale de la dépollution des nappes phréatiques et des cours d’eau.

-la qualité de vie, la santé, par extension le tourisme, la culture puis la coordination des pôles universitaires ou de recherche entre eux...

-l’agriculture, allant dans le sens de l'approche du Pacte écologique.

-le développement local de la filière bois-énergie.

-le développement industriel.

-l’urbanisme et la gestion des risques majeurs, les grandes infrastructures.Ainsi le 12 février 2009, Bayonne a eu les pieds dans l'eau sur une conjonction d'inondations et de l'effet des marées...

-les anticipations à l’échelle des bassins versants sur les diverses évolutions climatiques...

-l'intelligence économique.

 

Au-delà

-la politique d’ aménagement du territoire prenant en compte de manière plus élargie des territoires allant de façades maritimes à des espaces souvent montagneux, et la possibilité de générer plus de synergies entre grandes métropoles, au lieu d'entretenir une concurrence stérile que paient les contribuables.

-le soutien des pme-pmi innovantes sur des marchés d'emblée plus vastes, la création de banques uniquement régionales.

 

Observations 

-l’élection des conseillers généraux pourrait se faire au scrutin de liste à la proportionnelle intégrale avec un seuil de représentation fixé à 10% des suffrages exprimés.

-On aurait aussi pu fonctionnariser l'échelon grand-régional, le coût aurait été moindre pour le contribuable!

 

3em objectif 

 

-Supprimer les Ministères ou Secrétariats d’Etat qui ne servent pas aujourd’hui d’outils d’expression de puissance!

-Seraient conservés les Ministères d'Etat suivants :

Intérieur, Défense, Justice, Economie et Finances, Politique Maritime (à créer !), Affaires étrangères et européennes, Education Nationale. J'estime qu'il n' y a pas besoin de Ministère pour développer une culture active de l'Environnement au niveau local...

 

N.Sarkozy s'était d'ailleurs engagé à travailler avec une équipe gouvernementale restreinte, une énième promesse qui aurait méritée d'être tenue dès 2007...

 

 

4em objectif

 

-Créer des « cellules de veille » transversales, de manière substitutive, mieux coordonner les dispositifs existants. La culture des personnels ne serait pas nécessairement administrative mais scientifique, géographique, économique et commerciale etc...

 

 

Approche budgétaire

 

-Il s’agirait d’équilibrer très rapidement les finances publiques de niveau régalien N1 (de fait bien avant 2012), et de dégager un excédent budgétaire afin de pouvoir investir et atteindre certains objectifs stratégiques. En 2007, 49.5Md d’euros ont été attribués aux collectivités territoriales…

 

-Ensuite, on viserait la stabilité des déficits publics puis leur décrue franche sur 5-10 ans au niveau N2 (Départements /grandes Régions) et N3 (Cantons). Pour une plus grande cohérence du propos, je renvoie ici le lecteur aux « pages » écrites sur le traitement de la dette publique sur ce même blog: « la Francophonie contre la crise »!

 

En outre, cette approche permettrait une prise en compte plus importante de la dimension « offensive » de la pratique politique (anticipation, mise en œuvre de projets), en complément de celle relevant d’une dimension plus « défensive » comme les réformes, souvent plus lourdes à mettre en oeuvre du fait de la multiplicité des acteurs, encore que....

 

La plus grande proximité des électeurs par rapport à leurs élus locaux faciliterait nécessairement cette évolution notable vers une réduction drastique des déficits publics: la « Démocratie participative »...ou vindicative(?)...au choix !!!

La volonté de supprimer l'échelon départemental témoigne d'ailleurs de cette défiance de nos «élites nationales» à l'encontre du peuple...pourtant, faut-il préciser ici que les Français ne vivent pas à l'échelle régionale?!? Que les problématiques abordées à cette échelle-là supposent une autre approche culturelle?!?

 

 

En guise de conclusion

 

Où l'on découvre donc que, faute d'avoir engagé la réforme territoriale dès 2007, on va organiser des élections à un échelon régional sans pertinence réelle, dans un climat de tension économique et politique pour les citoyens lambda qui eux, les vrais créateurs et producteurs de richesse, assument au final toutes les dérives (budgétaires) des équipes au pouvoir...

 

Où l'on (re)découvre donc le manque de vision globale et cohérente de nos « gouvernants » à commencer par celle de notre « Ministre de l'Environnement »...

 

Où l'on découvre donc au final que si balladur « le-dit-Doudou » a pris depuis 1995 l'habitude de grimper sur les tables, nul ne semble s'être préoccupé de savoir comment il en redescend!... Si seulement il avait pu être le seul dans ce cas-là...

 

(novembre 2008)

S.Dezanneau                                               (Tous Droits Réservés)

 

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