Le mondialisme est d'abord une idéologie bâtie par une oligarchie qui pour défendre ses intérêts, mercantilistes ou autres, n'hésite pas à propager le chaos, faisant peu de cas des conséquences de ses actes pour la majorité des populations concernées. Au niveau national, cette approche dévoyée était déjà perceptible chez N.Sarkozy lors des émeutes de 2005...
A l'opposé, pour l'IRC la sécurité est un concept global lié à notre culture étatique qui s'est développée en France sur plus de 1500 ans. L' ordre hiérarchique de nos priorités républicaines est donc parfaitement clair avec en amont:
-le retour à notre souveraineté monétaire, puis la prise de contrôle des banques
-la réforme de la fiscalité
Dans le cadre spécifique des questions de sécurité, quand bien même on aborderait la question des acteurs non-étatiques SMP (sociétés militaires privées) ou sociétés privées de sécurité, avec un budget renforcé pour la Défense celle-ci arriverait logiquement en fin d'analyse...Il est ainsi logique que le mercenariat (SMP) soit interdit en droit français, de même que la protection des entreprises et des expatriés français opérant dans des zones sensibles ne peut se faire que sous contrôle strict de l'Etat (structure, capital de l'entreprise, dirigeants justifiant d'un temps de service national, formation, équipement) et en coordination avec la politique menée par la France.
En zone de guerre, les externalisations portant sur l'outil de défense doivent être judicieuses donc forcément restreintes, sans qu'elles portent atteinte à la légitimité d' intervention de nos forces! On a déjà constaté nombre de dérives en Irak et Afghanistan, une sorte de pendant à une autre échelle du libre jeu d'autres acteurs comme les compagnies pétrolières... De fait, garantir une certaine déontologie est plus que délicat quand il s'agit d' aller chercher des parts de marché et une SMP n'a pas d' intérêt fondamental à ce qu'un conflit cesse... Or, l' approche américaine et britannique intègre les SMP, les inclut donc dans les pratiques de l'Otan, de même que l'Union européenne les envisage sous le vocable trouble de «partenariat public-privé», ce qui nous apparaît comme une forme de corruption pernicieuse et dévastatrice pour nos institutions.
Par ailleurs, cette optique mercantiliste peut avoir des conséquences désastreuses en retour pour ce qui concerne les rapports entre gouvernants et les populations dont ceux-là sont pourtant censés au départ défendre les intérêts. Là encore, qu'on juge l'absence prévisible de garanties pour nos concitoyens!
1) En matière de politique intérieure
-En annexe au Traité de Lisbonne, les exceptions à la règle portant sur l'abolition de la peine capitale...
«La mort -Traité de Lisbonne, titre VII, article 72 (7)- n'est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d'un recours à la force rendu absolument nécessaire:
a)-pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale;
b)-pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l'évasion d'une personne régulièrement détenue;
c)-pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection.»
Il s'agit là en fait d' une survivance liée à une époque où la peine de mort était encore largement présente en Europe, mais il est des scories dont on se passerait volontiers, car nos gouvernants pourraient organiser rapidement une régression dans ce domaine... Dans le cas de la France, l' héritage de 1789 serait ainsi allègrement passé par pertes et profit! A l'échelle européenne, avec le passage en force sur le Traité de Lisbonne au mépris du vote souverain du peuple français, que certains spécialistes de droit constitutionnel qualifient de coup d' Etat, nos gouvernants pourraient organiser leur impunité totale pour ne pas avoir à rendre des comptes sur la politique néfaste qu' ils mènent: si un vote par voie référendaire sur une question donnée n'est plus respecté, le citoyen lambda n'a de fait plus aucune garantie concernant sa sécurité! Dans la continuité, pourquoi est-il envisagé le détachement de 10000 soldats pour le traitement de problèmes de sécurité intérieure? Aussi, alors que nos élites se réfugient volontiers derrière le devoir de réserve imposé aux personnels de nos forces de l'ordre républicaines, ceux-ci ne sont pas là pour assumer à leur place ou valider par la force des arbitrages nauséabonds... Ajoutons que la multiplication des outils de collecte de données personnelles par les services de renseignement, par les services de Police et Gendarmerie entres autres sur le fichage ADN, leur transfert auprès des Etats-Unis via l'Union européenne, la multiplication des services privés de sécurité révèle une puissance de frappe qui pourrait devenir considérable entre les mains des gouvernants. Ce système ne tolère donc aujourd'hui aucun manquement, un problème en lui-même déjà très sérieux au regard du fonctionnement actuel de nos institutions...
Aussi pour l'IRC, le développement du secteur privé sur des missions régaliennes doit rester marginal par essence, sous contrôle plus strict de l'Etat. Par ailleurs, il nous apparaît évident que nombre de transferts de données à l'échelle internationale constituent de véritables dérives, inacceptables par principe...
-L'attentat de Karachi, une affaire d'Etat?
Petit rappel préalable sur quelques personnalités appartenant au clan Balladur entre 1993-1995: directeur de cabinet du 1er Ministre Nicolas Bazire; au Budget Nicolas Sarkozy, son directeur de cabinet Brice Hortefeux; le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua; le ministre de la Défense François Léotard et son directeur de cabinet Renaud Donnedieu de Vabres, comme conseiller de François Léotard, Hervé Morin.
- L’attaque terroriste à Karachi, le 8 mai 2002, a tué onze salariés Français, tous expatriés sur place pour livrer les trois sous-marins promis à la marine pakistanaise. Il est aujourd'hui avéré que le clan Balladur-Sarkozy a vendu ces 3 sous-marins au Pakistan, alors qu’il savait que ce contrat serait ruineux pour la France, pour une perte anticipée dans deux notes de travail entre 310 millions de francs (47,26 millions d’euros) et 650 millions de francs (99,09 millions d’euros). Celle-ci est finalement estimée à 76 millions d'euros!
- Au-delà de la question pourtant pertinente sur la fourniture de technologies sensibles au Pakistan, un foyer du fondamentalisme islamiste, une puissance nucléaire déstabilisante pour la région, une information judiciaire sur les commissions occultes autour de ce contrat a été ouverte, car deux intermédiaires libanais imposés par le pouvoir de l’époque ont reçu d’importantes commissions sur ce contrat, qu’ils auraient pu rétrocéder à des dirigeants politiques, selon divers témoignages versés au dossier.
- Des archives d’ordinaire soumises au secret pour une période de 25 ans, on retient qu’en 1995 de graves irrégularités ont entaché le financement de la candidature d’Édouard Balladur à la présidentielle, dont Nicolas Sarkozy était alors le porte-parole, à un point tel que trois experts financiers chargés d’examiner cette comptabilité, auprès du Conseil Constitutionnel, proposaient le rejet du compte de campagne de Balladur. On notait trop de versements en espèce injustifiés dont l'un de 10 millions de francs pour l'essentiel en grosses coupures de 500 Francs.
- Tandis qu'en tant que ministre du Budget puis de l'Economie, N.Sarkozy aurait avalisé la création de deux sociétés offshore, Heine et Eurolux Gestion basées au Luxembourg, réceptacles à commissions. Après 2002, Eurolux aurait pris le relais de Heine pour contourner la mise en place de la Convention OCDE de lutte contre la corruption...
- Autour du dossier Agosta, C.Millon ancien ministre de la Défense de Chirac a reconnu l'existence d' un circuit opaque devant la Justice, en confirmant au juge Van Ruymbeke le 15 novembre ce qu'il avait déjà déclaré en 2009... Si l' instruction antiterroriste ouverte depuis près de huit ans n'a pour l' instant démontré aucun lien de causalité entre l’attentat lui-même et les malversations constatées sur ce contrat d’armement, un différend financier à l’origine de l’attentat reste toutefois une hypothèse sérieuse...
Au vu de notre approche géostratégique (cf Partie3-annexe sur la lutte anti-terroriste), force est de constater que ce dossier de fournitures d'armes au Pakistan était probablement nauséabond dès le départ. De manière globale, il s'agit de reconsidérer nos relations avec des pays foncièrement hostiles à la France et à ses valeurs. Dans la continuité de cette affaire Agosta où la prudence dans les appréciations à porter reste encore de mise, nous déplorons la proportion ahurissante d'avocats d'affaires au sein du gouvernement UMP, la marque chez cette caste de politiciens carriéristes d'une absence foncière de principes sans lesquels le milieu politique français finira par ressembler à un vaste défilé de bas résille au milieu des égoûts!
2) En matière de politique extérieure
-La guerre en Irak
Plus de 4000 soldats américains ont été tués en Irak pendant que certains politiciens devenaient multimillionnaires ou milliardaires, ceci parcequ'ils avaient des intérêts dans l' industrie pétrolière, l' industrie d'armement, les compagnies de mercenaires (SMP) ou le secteur du BTP. Les services de renseignement sont également concernés par cette approche mercantiliste! Aux Etats-Unis, plus de 30% des personnes (265000) habilitées au secret-défense appartiennent au secteur privé, 110 sociétés sur 1931 se partagent 90% d' un marché de 42Md de dollars en 2008; 50% des agents "clandestins" de la CIA et 35% de ceux de la DIA (Defense Intelligence Agency) sont sous contrat privé; l' office gérant les programmes de satellites-espions américains est privatisé à 100%... Corruption et surfacturations s'entremêlent!
Au sein de l'IRC, nous ne voulons pas de cette pourriture pour notre pays!
-La guerre en Afghanistan
Il est à noter que sur 9 années d'engagement en Afghanistan, les résultats s'avèrent relativement maigres pour un coût faramineux de plus de 1000Md de dollars... Comment justifier d'une traque de terroristes à ce tarif? Combien de détournements de fonds profitent aux acteurs privés sur le terrain? A qui profitent les détournements massifs de matériel de guerre (plus de 220000 armes) ou les production et commerce de la drogue? Quels sont les buts de guerre effectivement poursuivis? On met en avant aujourd'hui la responsabilité lourde du Pakistan dans ce conflit, tandis que la France se trouve dans la coalition sans prise d'initiative forte de nos gouvernants ou de la représentation nationale sur la durée...
-L'exemple du Niger
L'approche géostratégique portant notamment sur la préservation de l'accès à certaines ressources relève d'abord de l'approche globale que l' IRC met en avant (Partie 1). L'enlèvement d'otages est symptomatique de l' absence de positionnement efficace de la France par rapport aux signaux d'alerte reçus depuis 2007(!), puis face à la crise alimentaire qui a frappé ce pays francophone qui nous fournit en uranium depuis plus de 40 ans... N'avions-nous rien à dire ou à faire? La Présidence de la République ne pouvait-elle faire preuve d' activisme? Et «l'opposition»? En amont, cette prise d'otages traduit malheureusement la faillite intellectuelle et morale des «élites» françaises! Ainsi, la signature d' un «Partenariat trans-saharien contre le terrorisme» ne peut constituer l'alpha et l'omega de notre politique dans cette région d' Afrique...
L' IRC considère que les tâches qui attendent les dirigeants français sont suffisamment ardues pour ne pas en rajouter en matière de sécurité... Avec un budget conséquent pour la Défense, il n' y a pas de place en France pour les SMP. Nous émettons déjà de sérieuses réserves quant aux opérations extérieures sur un théâtre d'opération donné au côté de pays pratiquant le mélange des genres! Dans tous les cas, il s'agirait d' obtenir plus de marge de manoeuvre sur le terrain pour nos propres forces, d' assurer une présence française sur l'ensemble de la chaîne d'intervention, traiter tous les facteurs actuels de dépendance forte. Ainsi, la réduction des effectifs pose problème puisque l'essentiel des suppressions de postes envisagés sur cinq ans concerne le soutien (la logistique 36000 sur 55000), une fonction de combat qui n' est pas externalisable sans dommage. Notre positionnement pourrait sembler radical mais il a le mérite de la cohérence...
le 22 Novembre,
S.Dezanneau (Tous Droits Réservés)